Gonald Muncion |
Par Michelle Mevs
Gonald Monción a raison !
(Gonald Monción is right!)
Dans l’État de New York, les élections législatives de mi-mandat auront lieu le 6 novembre 2018, les candidats aux postes électoraux régionaux sont en place.
Gonald Monción, né en Haïti, immigrant à 16 ans, est le challenger qui aspire au poste de représentant au district de l’assemblée 22 qui comprend Valley Stream, Elmont, New Hyde Park, Floral park, Bellerose et Stewart Manor ayant comme opposant, tandis que son opposant Michaëlle Solage, également d’origine haïtienne, qui veut se succéder à ce poste. Membre du Parti démocrate, elle a occupé le poste durant six années consécutives et aspire, une fois de plus, à un nouveau mandat, son quatrième.
J´ai rencontré Gonald Monción, lors d’un live-show sur facebook et j´ai compris qu´il avait raison de dire : « Je souhaite vraiment construire un pont entre Haïti et les États-Unis d´Amérique. J´ai Haïti à coeur parce que je crois que Haïti ne sera un endroit stable que si nous fortifions notre position dans sa diaspora.”
J´ai voulu le connaître mieux. C’est ainsi qu’il s’est défini lui-même: « J´aime la politique et le défi qu’elle représente. En tant que représentant du peuple, on a le moyen et l’opportunité d’améliorer la vie du peuple, on devient la voix des sans-voix. Cependant ma communauté a besoin d’un leader. Par exemple il y a ces 60, 000 haïtiens jouissant du TPS qui sont en risque de déportation. On aurait du être capable de faire des arrangements ici aux États-Unis comme en Haïti pour eux, à leur avantage. Mais ceci n’a pas été fait comme il le faut. Pourquoi? C´est Sans doute un manque de vision et de détermination de la part de nos actuels représentants».
Ceux qui ont le Temporary Protected Status (TPS) et qui ne savent plus que faire pour continuer à résider aux États-Unis au-delà du délai de l’été 2019, qui leur a été accordé par l’administration Trump, pour se mettre en règle avec l’Immigration, réclament une plus juste représentation. Il faut savoir que ce dossier concerne les décisions prises au niveau fédéral et non local. Néanmoins, un défenseur de la communauté peut intervenir auprès des autorités américaines intéressées à collaborer en vue de libérer ce chapitre des blocages et difficultés qu’il présentent. Certains membres de l’administration américaine seront sensibilisés à ce dossier de grande importance. Puisqu’il est important de rrésenter de manière adéquate la cause des Haïtiens se trouvant dans cette situation auprès des institutions concernées, à Washington, et des représentants fédéraux; aussi, savoir négocier afin d’assurer l’avenir de nos immigrants se trouvant confrontés à pareille difficulté.
J´ai voulu le connaître mieux. C’est ainsi qu’il s’est défini lui-même: « J´aime la politique et le défi qu’elle représente. En tant que représentant du peuple, on a le moyen et l’opportunité d’améliorer la vie du peuple, on devient la voix des sans-voix. Cependant ma communauté a besoin d’un leader. Par exemple il y a ces 60, 000 haïtiens jouissant du TPS qui sont en risque de déportation. On aurait du être capable de faire des arrangements ici aux États-Unis comme en Haïti pour eux, à leur avantage. Mais ceci n’a pas été fait comme il le faut. Pourquoi? C´est Sans doute un manque de vision et de détermination de la part de nos actuels représentants».
Ceux qui ont le Temporary Protected Status (TPS) et qui ne savent plus que faire pour continuer à résider aux États-Unis au-delà du délai de l’été 2019, qui leur a été accordé par l’administration Trump, pour se mettre en règle avec l’Immigration, réclament une plus juste représentation. Il faut savoir que ce dossier concerne les décisions prises au niveau fédéral et non local. Néanmoins, un défenseur de la communauté peut intervenir auprès des autorités américaines intéressées à collaborer en vue de libérer ce chapitre des blocages et difficultés qu’il présentent. Certains membres de l’administration américaine seront sensibilisés à ce dossier de grande importance. Puisqu’il est important de rrésenter de manière adéquate la cause des Haïtiens se trouvant dans cette situation auprès des institutions concernées, à Washington, et des représentants fédéraux; aussi, savoir négocier afin d’assurer l’avenir de nos immigrants se trouvant confrontés à pareille difficulté.
En effet, l‘élu devrait savoir comment défendre les objectifs de leurs concitoyen exige l’implication d’un « fighter » d’un combattant, car nombreux sont-ils ceux qui confrontent des problèmes concomitants, sur la terre d’adoption, aux États-Unis, d’u côté, tout en faisant face également à d´énormes difficultés occasionnées par le laxisme des dirigeants et la corruption qui sévit au sein du gouvernement de leur pays d’origine, Haïti. Dans le cadre de sa vision, M. Monción expose ainsi ses préoccupations:
« Principalement, l’électeur afro-américain d’origine haïtienne ou afro-haïtien s’inquiète et se demande avec angoisse : qui aura la détermination de combattre pour moi ?
« Il faut un “ fighter ”, un
combattant quand les choses vont
mal. Celui qui aura le courage de
devenir le défenseur des droits de
sa communauté et aura à cœur
de projeter la dignité de ses concitoyens, prendra la cause des
plus âgés comme des plus jeunes, et des plus démunis. Il devra être
un fin négociateur en même
temps qu´un rassembleur. Il
devra s’armer de fortitude pour
faire passer sa vision de progrès
en faveur de sa communauté par devant les autorités au Congrès
américain... Promouvoir des prises de position au sein de sa communauté envers son pays d’origine. Être capable de réclamer et
même d’exiger des réformes en
Haïti. Il aura le talent nécesaire
pour mener à bien le dialogue et
mener inlassablement les négociations, autant que cela sera
nécessaire, en faveur de son électorat. Tout cela exige un leadership éclairé ».
Même s’il est admis qu’une
forte majorité des populations
américano-haïtiennes vote traditionnellement en faveur des candidats du Parti démocrate, Gonald Monción, qui est républicain, regarde bien au-delà des
barrières, rejettant cette vieille et
néfaste habitude d’un revers de
main. Il le fait d´autant plus qu´il
reproche aux actuels représentants démocrates leur piètre performance durant de si longues
années. Alors, lui, Monción, se
dit dans l’action, il peut faire
mieux et de loin. Il est clair, dans
le cas spécifique de son district, que son avenir heureux dépendra
également des bons rapports
avec l’administration en place à
Washington. Autant dire, son
statut de républicain constitue, de
fait, une ouverture, une opportunité, voire un atout pour le district
tout entire.
On sait qu´il faut toujours aller de l’avant et éviter de tourner en rond, car la vie des électeurs en dépend. Mais surtout, il faut être en adéquation avec les temps actuels, si on veut progresser. Or, la topographie du monde change constamment et les peuples y avancent en fonction de nouveaux paradigmes.
Une philosophie politique
nouvelle s’est installée depuis la victoire de Trump aux États-Unis
d´Amérique avec des caractéristiques et antagonismes internes
propre au pays.
Pour y faire face, Gonald
Monción nous parle encore : « Il
s’agit pour nous de bien gérer le
contexte politique en cours ».
Voilà pourquoi le candidat
Monción offre de nouvelles perspectives à ses concitoyens, lui qui
ambitionne de mener le dialogue
depuis l’intérieur du pouvoir républicain en place aujourd´hui. Aussi s’est-il exprimé en ces
termes:
«Moi, une fois élu, je poursuivrai avec acharnement la défense des intérêts de mes constituants. Mon objectif principal
aura pour conséquence l’amélioration du statut économique, et
celui de la vie de tous les jours
dans ma communauté, par la
mise en place de projets spécifiques. Parce que l’économie américaine affiche un taux de croissance de 4,1 % récemment ; que
12 000 emplois sont créés chaque
mois dans notre pays:(….) Nous
devons capter à notre avantage
un part de cette richesse pour
nous autres, de la communauté
américaine d’origine haïtienne »
Dans la foulée, il s’interroge
sur le fait d’accorder son vote aux
candats du Parti démocrate, sans
pour autant se sentir obligé de
délivrer la marchandise, c’est à
dire octroyer aux électeurs des
avantages que procure l’affiliation à une organisation politique.
Il est intéressant de comprendre quelques points de vue
essentiels de Gonald Monción : «
S´il est admis que le fait de toujours voter démocrate depuis si
longtemps n’a pas apporté les
bienfaits escomptés, la raison est
simple et bien évidente. Un vote déjà acquis n’est pas un vote que
le Parti démocrate respecte. Il ne
se traduit donc pas en avantages
et considérations en faveur de la
communauté d’origine haïtienne. “Our vote is taken for granted’’», explique-t-il.
Selon le candidat Monción :
«Il n´est pas intelligent que la
communauté mette tous ses oeufs
dans le même panier, ce qui veut dire voter toujours pour le Parti
démocrate. Cette stratégie ne
fournit pas suffisamment de dividendes ».
Eléments de
réponse de Gonald
Monción à des
questions
d’actualité
Gonald Monción n’utilise pas de
langue de bois pour exprimerson
crédo politique. Aussi, dit-il :
Primo, il est souhaitable que
l´Américain d’origine haïtienne
soit présent au sein des deux
partis politiques américains, le
Parti démocrate comme le Parti
républicain, car ce qui importe et
doit primer avant tout pour mes
électeurs, ce sontleurs intérêts et
ceux de leurs communautés. Et, notre appartenance aux deux
partis nous offre en amont une
meilleure position à la table des
négociations »
Le candidat admet que si
Donald Trump nous a honteusement menti, on ne saurait l’oublier ; de même qu’on ne peut
oublier les torts qui nous ont été
faits par l’immixion des Clinton
dans les affaires politico-économiques de notre pays d’origine, Haïti. On en subit chaque jour les
affreuses conséquences. En même temps, si Trump nous a injuriés en faisant de nous un « shithole country », ce qui est intolérable, déplorable et injustifiable, Gonald Monción le reçoit et le
conçoit comme un défi à relever. Aussi se prononce-t-il en ces
termes:
« Il faut que nous autres du
district n´ayons de repos que
quand nous auronsrelevé ce défi. Nous nous devons de prouver au
monde entier que nous sommes
capables de grandes choses aujourd’hui, maintenant, comme
nous l’avons été dans le passé, en
1804. Et à cette fin, je dis : Saisissons notre bien là òu nous le
trouvons. Organisons notre mouvement pour nous et entre nous
sachant que rien ne nous sera
donné gratuitement par aucun
des partis, qu’il soit démocrate ou
républicain. Il nous faudra nous
battre ».
Plus loin, dans ses explications, Monción tient à dire : « Il est à noter que si un candidat américain d’origine haïtienne, membre du Parti républicain, remporte ces élections de
mi-mandat, ce sera une victoire
inouïe pour le Parti républicain. À partir de ce moment, il est clair
que la communauté d’origine
haïtienne ayant un leader capable saura alors profiter de cette
victoire républicaine pour obtenir une place de choix, des avan- tages, des traitements profitables
et consistants par rapport à ses
besoins. Le vote positif obtenu
par Monción aura pris tout son
sens!
« Secundo : Notre paquet de
votes au prochains scrutins doit
entrer dans le cadre de négociations intelligentes devant déboucher sur un pacte “gagnant-gagnant” entre le pouvoir américain (dont le Congrès) et nous
autres, qui doit profiter à la communauté. Le vote global des Haïtiens n’est pas gratuit, elle ne doit pas l’être. Or il est jusqu’à présent sacrifié aux démocrates ou
va en faveur des démocrates. Durant des années, ces derniers en
ont profité pour se faire élire sans
pour autant donner rien en conreparti en toute proportionnalité des projets valables en faveur de
notre communauté.
« Tertio : Notre cohésion
identitaire et culturelle constitue
notre force de frappe en tant que
communauté. Si nos enfants sont
des champions, nos artistes des
succès, nos intellectuels d´éminents professeurs, néanmoins, nous avons développé une tendance marquée d’un certain individualisme, de faux orgueil quelque
peu exclusivement égocentrique. Pareille attitude nous affaiblit politiquement et mérite
d’être réformée ».
« Quarto : Nous voulons défendre le mouvement Petro Challenge comme toute forme de corruption dans notre district aussi
bien qu’en Haïti, parce que si
notre cordon ombilical est attaché à cette terre ou à la mémoire
qui nous nourrit, disons-le : si
Haïti tombe, c’est nous qui tombons! Citons, à titre d’exemple la
taxe de 1,50 $ imposée sur la
communication entre Haïti et le
monde, cette caisse noire du gouvernement haïtien, nous a été imposée par la force sans que nous autres dans la diaspora ayons
jamais mis en train une défense
légale à son encontre ».
Pour finir Monción s’est laissé aller à me raconter une anecdte symptomatique de ce qui ne
devrait pas arriver et qui l’a marqué malgré le peu d’importance
qu´elle semblerait avoir. Manque
de civilité peut-être ? mais, pour
sûr une attitude arrogante :
« C’était en 2014... Je croise
à la porte, un représentant de
mon district dont je tairai le nom, aumoment où je m’apprête à sortir d´un programme communautaire. Alors je lui tend la main
pour lui presser la main, dans
l’intention de le saluer. Il me l’a
tout simplement refusé balbutiant quelque vilains mots à mon endroit. Il aurait préféré me faire
comprendre que j’étais devenu
son ennemi.
« La raison ? Sans doute, sous prétexte que l´Haïtien d’origine ne doit pas briguer de poste
politique contre un autre Haïtien
né dans ce pays; il se serait cru
dans son bon droit. Or cette
pseudo-philosophie politique est
désuète, quand on sait que ce
principe monarchique n’a cours
au sein d’aucune autre minorité
aux États-Unis; que cette attitude
est contre-productive pour tous
les concitoyens de notre communauté, car ayant l’effet de priver
d´alternatives. Mais encore, que
l´exclusion d’aucun candidat sur
le terrain électoral mine notre
solidarité identitaire, menace
notre système démocratique et ne
fait que nous humilier nous autres provenant d´un peuple fière. Serait-ce une expression de haine du genre : “Ayisyen toujou rayi Ayisyen ‘’ ? Je ne peux croire
qu’une personne responsable ait
pu agir de la sorte ».
Gonald Monción fait preuve
de courage et de vision; mais il a
encore de la chance —cet incontournable élément de la réussite
en politique—puisqu´il s’apprête
à réaliser l’un de ses deux rêves
d’enfance les plus chers: Devenir
gardien de but de l´Athletique
Football Club, à Port-au-Prince, et le second — pas des moindres
: entrer en politique aux États-Unis. Gonald Monción a raison, «He is right ! »
M.M