dimanche 17 mars 2024

QUE FAIRE ?

CE QUE JE PENSE

QUE FAIRE ?

Par Pierre Robert Auguste 

Haiti se trouvait dans le cahos. La Caricom et le Core Group, conduit par les USA,  ont complexifié la situation, enjoignant, contre toute forme de légalité, de  composer un conseil présidentiel de sept têtes assujetti lui-même à l'acceptation "pré-assermentée" de la force multinationale décidée par le Conseil de sécurité de l'ONU, ballotant en mal de financement dans les mains de Kenya, poireautant d'inceritudes en peurs mortelles. Par préjugé maladif , par émotion, par tentation facile, par certitude aveugle, la Communauté internationale est en train de commettre la pire stupidité en Haiti. 

QUE FAIRE?

Une délégation expresse du Conseil de Sécurité de l'ONU, assistée des experts de la Commission du droit international, peut se rendre en Haiti  et rectifier les fondements juridiques de la transition et des garanties de l'organisation de bonnes élections.  Ainsi, sans ambages, la présidence de la transition reviendra à un juge de la Cour de Cassation. Du même coup , reprendra toute sa vigueur morale l'article 41-1 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques obligeant les diplomates, les délégués internationaux à un comportement loyal envers le pays d'accueil, comme par exemple Haiti, ""en respectant les autorités  établies, les lois et les règlements,en s'abstenant de toute immixtion dans la politique ou l'administration intérieure, respectant les usages, les coutumes et même les préjugés populaires" du pays de résidence. Donc, en agissant outrageusement contre Haiti, la Caricom et le Core group se font passer pour des impudiques de la société internationale civilisée. 

Sans chercher noise, ni à faire perdre la face, deux actions immédiates sont à  envisager. Une diplomatie publique que des représentants qualifiés de la diaspora haitienne doit mener notamment auprès des pays africains et latino-américains ( environ la moitié des membres de l'ONU) pour clarifier le dossier haitien et mettre en exergue les erreurs de la caricom et du Core group. Des prises de position doctes des juristes haitiens, des barreaux nationaux et même, puisqu'il a péril en la demeure, des consulations et avis motivés d'intérêt général du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et même de manière formelle, sur saisine, l'opinion de la Cour de Cassation. Quand l'intégrité d'un  pays est menacé, la lâchete et la peur ne peuvent servir de ceinture de sécurité ni de moyen de protection individuelle. 

L'université haitienne doit réveiller sa conscience citoyenne. La jeunesse, - regards plombés sur la geste de 1804- doit défendre l'humanité universelle dont elle est la principale légataire.A l'approche de la semaine sainte, l'église chrétienne ne peut laisser éteindre ni mépriser cette humanité universelle. Elle doit ramener les brébis égarées pourque les faux démocrates se convertissent en des hommes et femmes respecteux du régime de droit; que les avides du pouvoir se résignent à l'abstinence, les nationalistes verbeux se morfondent dans le renoncement et le pardon, que la clique chambrée de monopoleurs ne se prenne plus pour tous les mileux des affaires et renonce à faire mal au développement économique durable du pays et qu'enfin nous nous élevions à reconnaitre dans la solidarité ,la sensibilité sociales et la fraternité sincère le ciment solide de notre avenir collectif et la garantie de notre coexistence pacifique.

Gonaives le 17 mars 2024

Pierre Robert Auguste

jeudi 14 mars 2024

L'ORDRE INTERNATIONAL S'EFFONDRE EN HAITI

 

CE QUE JE PENSE

L'ORDRE INTERNATIONAL S'EFFONDRE EN HAITI

Par Pierre Robert Auguste

Une solution politique vidée d'un fondement juridique reste une aventure, volatile à tous les aléas. En est un archétype, celle qu'a proposée la Caricom sous l'égide du CORE Group , la structure présidentielle septephale viciée d'une malformation congénitale : le conseil présidentiel. C'est une pairie sans noblesse morale ni institutionnelle. 

Si elle permet d'assouvir, précisément de calmer la "présidentialitie" de certains,elle ravivera les luttes intestines féroces pour le pouvoir. Comme aucun de ces figurants,cooptés pour le conseil présidentiel, n'a de structure solidement hiérarchisée, on pourrait voir surgir de leur base des groupes signataires monnayés désignant d'autres têtes comme référents de leur attroupement. Et dire que sont encore marginalisées les provinces. Elles voudront revendiquer leur place,somme toute, prépondérante, contestant une révoltante et inadmissible discrimination en démocratie. Leurs voix méprisées ou ignorées de toujours doivent être écoutées désormais . Ce n'est plus une question de promesse fallacieuse de décentralisation mais fondamentalement de respect de la dignité humaine et du mécanisme à aménager pour sa libre expression et son plein épanouissement. Port-au-Prince ne peut continuer à fouler aux pieds les droits d'homme et de citoyen des villes de provinces.

Tout cet imbroglio nait d'une fatigue émotionnelle, génératrice d'une paresse intellectuelle et d'un empressement incontrôlé et d'une volonté arrêtée d'anéantir l'actuelle constitution hzitienne pourvoyeuse d'inflation électorale et de dépenses budgétaires insupportables. Cette situation psychologiquement dérangeante fait perdre la raison et accouche des décisions malencontresues plus propres à contenter les bas-intincts jouissifs de politiciens avides de pouvoir que de garantir à un Etat national la protection du régime de droit et la sauvegarde de l'une de ses institutions emblématiques, la Cour de Cassation. Le réflexe de la Caricom a été trop politicien et moins juridiciste.

Si elle et le Core group ont crû anéantir ainsi la Constitution haitienne de 1987 pour ouvrir la voie à une autre qu'ils avaient inspirée ou commanditée plus simplifiée. Par effet contraire, c'est l'ordre international lui-même , reposant sur le principe du fondement juridique librement consenti,qui s'effondre en Haiti, laissant place au droit de la coercition de la force et au retour de la supercherie de " petit peuple, de petite nation" ,obligés de tout subir contrairement au rejet de ces qualifications discriminatoires dans la société internationale civilisée. Incline-t-on au retour de la barbarie , - ou la fin du règne du Droit- ,qui ne voudra pas dire son nom?

A moins que ce soit, par un cynisme génocidaire calculé, une bougie d'allumage de la guerre civile!

Gonaives le 14 mars 2024

Pierre Robert Auguste

mardi 12 mars 2024

EFFRAYANTE COULEUVRE A 7 TÊTES

 


CE QUE PENSE

EFFRAYANTE COULEUVRE A 7 TÊTES 

Par Pierre Robert Auguste 

Par un tour de pitoyable prestidigitation  élucubrée, est sortie de la fameuse réunion de la Caricom à la Jamaique non pas une solution, attendue, à la crise catastrophique haitienne mais une effrayante couleuvre à sept (7) têtes. Or, la vocation reptilienne c'est de ramper. Les reptiliens ne peuvent se tenir sur un fauteuil. Mennen koulev lekol se yonn fel chita se 2.

C'est à cette dure réalité que s'affronteront les acteurs internationaux et les passeurs nationaux qui se sont exhibés sans retenue, les premiers pour avoir oublié les principes statutaires onusiens d'égalité entre les nations,"grandes et petites" et du droit des peuples de " disposer d'eux-mêmes ". Les seconds, les passeurs haitiens trop avides de pouvoir, pour s' élancer dans une course effrénée à l'accaparement de privilèges et de postes officiels sans souci du devoir citoyen envers la dignité de son pays et le respect d'une institution qui l'incarne au plus haut rang: la Cour de Cassation. Il y a eu beaucoup plus de commis des oligarques que de représentants du peuple.

A force de s'aveugler et de refuser la bonne voie de l'histoire- qui a déjà changé- on continue à s'enfoncer dans un tunnel barricadé. Au jour de la guerre civile, la couleuvre aura besoin de courir, elle ne le pourra pas. Pendant qu'il est temps, il vaut mieux se retourner vers la Cour de Cassation pour choisir immédiatement un président de la République. Sinon ce sera attristant de voir cloués au pilori de l'histoire comme engeances des êtres qui se croyaient incomparables au haut d'un pavé embourbé. 

Gonaives le 11 mars 2024

Pierre Robert Auguste

dimanche 10 mars 2024

LES NOUVEAUX COMEDIENS AU CIRQUE DE LA TRANSITION ParLES NOUVEAUX COMEDIENS AU CIRQUE DE LA TRANSITION Par

CE QUE JE PENSE

LES NOUVEAUX COMEDIENS AU CIRQUE DE LA TRANSITION 

Par Pierre Robert Auguste 

A quelques heures de l'ultimatum de l'internationale, expirant à minuit d'aujourd'hui,  la faune des politiciens s'est muée en acrobates tragi-comiques proposant des solutions, plus suggestives qu'objectives, dont le point commun est un désaccord hilarant et un désir grégaire effréné d'assauter le pouvoir sans réalisme ni bases sociales réelles.  Beaucoup plus de mythomanie ,hélas, comme carte de visite!

 Si aujourd'hui les bandes à Moise Jean Charles et à Guy Philippe ne peuvent revendiquer pour leurs poulains le pouvoir et les y parachuter,  il faut reconnaître qu'on ne peut gouverner contre eux ni stabiliser sans leur soutien. C'est le paradoxe des bêtises commises par les américains, les canadiens, les français et le Secrétaire Général de l'ONU sous l'euphorie de leur insignifiante théorie de l'insigifiance du peuple haitien.  Pa gen wout pa bwa se nan kou kasasyon pi bon solusyon ye. 

 La vraie solution, seule la plus acceptable,la plus irénique réside dans les garanties morales d'équité d'indépendance, de neutralité dont sont susceptibles ceux qui ont trimé au travers de la justice pour accéder à la Cour de Cassation ou qui en sont sortis avec l'auréole d'un parcours sans tâche. L'inflation perverse de ces propositions intéressées évidente la rassurance du recours aux sages plutôt qu'aux envieux qui ont besoin de cultiver l'art de la vergogne et de la décence.

Gonaives le 10 mars 2024

Pierre Robert Auguste

samedi 9 mars 2024

JE SUIS CONTRE

 

CE QUE JE PENSE

JE SUIS CONTRE

Par Pierre Robert Auguste

Homme d'Etat que je suis, je n'ai jamais adhéré au travers des politiciens hatiens de rabaisser et d'acculer à la misère leurs adversaires ou, pour se blanchir d'un retournement crû rédempteur, renier leurs idoles déchues. La noblesse de la fonction suit son titulaire, quand bien même la déchéance l'aurait désincarné et l'en aurait séparé de la jouissance immédiate.  Un dignitaire de l'Etat déchu mérite un traitement qui ne doit tomber dans la plate vulgarité vengeresse. Aucune gloire d'humilier un homme en difficultés.  Je m'opposais au refus certains thuriféraires circonstanciellement zélés d'accorder leurs droits et privilèges aux anciens présidents, Jean Claude Duvalier,Henri Namphy, Jean Bertrand Aristide. J'ai été choqué de la résistance mesquine de l'équipe d'Ariel à la liquidation de la pension de retraite de Me Joseph Mécène Jean Louis, juge de la Cour de Cassation désigné après le 7 février 2021 Président provisoire, trahi deux jours après par les maîtres de l'opposition exultés d'avoir sauvé la face devant Jovenel Moise et l'opinion. 

 Aujourd'hui  encore, je me sens indigné de voir laisser avec joie ravaler un ancien haut dignitaire de l'Etat, Dr Ariel Henry, Premier ministre déchu, même  si son règne était truffé d'indignités . Il aurait dû lui-même demander asile politique dans un pays scandinave ou se faire nommer Ambassadeur dans un pays africain, le Bénin par exemple. L'Etat est majestueux. Il doit l'être à travers son cérémonial et les actes mémorables de ses sujets ,surtout s'ils sont revêtus de la dignité de haute fonction. 

Gonaives le 9 mars 2024

Pierre Robert Auguste

mercredi 6 mars 2024

GARE AUX LARBINS

CE QUE JE PENSE

GARE AUX LARBINS

Par Pierre Robert Auguste 

Dans les graves crises d'un pays, douvent s'interpeller, en imposer des femmes et hommes d'Etat qui, férus de leur histoire, ont un sens élevé de la majesté de l'Etat, appréhendent les contours de la géopolitique, savent fignoler leur dossier, cultivent l'élégance et la correction, se persuadent que, dans certaines circonstances, il vaudrait mieux s'en tirer avec un heureux mécompte régénérateur (cas du Japon après la seconde guerre mondiale) que de chercher à s'offrir des occasions de s'empiffrer par des gages ou trocs honteux. Il faut s'ingénier à négocier.

Aujourd'hui, face à la communauté internationale ( USA, Caricom, ONU), Haiti a besoin de vrais négociateurs et de non de larbins, creux d'arrogance, bateleurs d'incorrections tonitruantes que l'on qualifierait en privé d'impolitesses gauches.  Sans s"illusionner du poids lourd que se sont attribué ces puissants de l'internationale, il faut aller au devant d'eux avec les principes moraux qui fondent le droit international  et qui valent l'existence de ces organisations. Le droit national, la jurisprudence d'un pays, sa stabilité ne peuvent être fondés sur des bases factices, fabriquées par un jugement erroné ou une théorie fallacieuse comme la théorie de l'insignifiance chère au Core group vis-à-vis d'Haiti et qui malheureusement influence et affecte l'autonomie de l'ONU et de la CARICOM, tous d'eux coupables de restrictions illicites aux droits et privilèges d'un Etat membre, HAITI, dans le domaine de la défense et de la sécurité.  Le courant institutionnaliste doit convaincre que, pour des raisons de pratique jurisprudentielle et de conformité aux traditions historiques, il y a lieu de s'en remettre au pouvoir judiciaire, même bancal, pour le choix de la présidence provisoire. Viendra ensuite la concertation pour la détermination de la feuille de route qui ne sera pas opérante si le gouvernement provisoire ne se donne les moyens pour au moins trois d'un exécutif de SALUT PUBLIC pour rétablir l'ordre et la sécurité.  On n'a jamais mis suffisamment en exergue qu'en démocratie les droits au silence et à l'abnégation contrebalancent les autres par souci de décence et de l'intérêt général. Puissent les larbins se sacrifier à ne plus multiplier les propositions de sortie de crise! 

Pour la Patrie! Pour la Paix! Vers la Réconciliation nationale grâce à la solidarité et la fraternité sociales ?

Gonaives le 6 mars 2024

Pierre Robert Auguste ( PRA)

mercredi 14 février 2024

Lettre du Révérend Calherbe Monel aux responsables de l'Église en Haïti

Chers frères et sœurs responsables de l’Église en Haïti

Je vous salue au nom de Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur.

Chaque jour, je me réveille avec une profonde tristesse dans le cœur à cause des conditions terribles dans lesquelles notre peuple est contraint de vivre. En tant que dirigeants de l’Église, je vous exhorte à travailler à la délivrance spirituelle et à la libération économique de nos frères et sœurs. Nous serons tenus responsables devant le trône de notre Père de notre travail ou de notre absence de travail.

Le Royaume de Dieu a envoyé des anges pour nous guider, subvenir à nos besoins et nous protéger dans cette mission, tout comme il l’a fait pour ses serviteurs dans la Bible. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à l’injustice et aux conditions terribles que nous avons pour mandat de changer.

Notre travail, nos sacrifices et même notre mort ne seront pas vains, car notre Sauveur nous a déjà tracé le chemin et les principes à suivre. Nous sommes déjà vainqueurs.

Je désire servir et mourir pour l'œuvre de mon Père tout en servant ma famille et mon peuple. Comme nous l’ont enseigné les Apôtres, il vaut mieux vivre et servir le Père que servir et plaire aux hommes.

Notre peuple ne peut pas vivre et mourir dans ces conditions. Nous devons revêtir l’uniforme de David et libérer notre peuple de l’emprise des conditions visibles et invisibles. Je prie pour que le Seigneur vous accorde sagesse, force et discernement dans cette mission.

Avec un grand amour pour vous, mes ancêtres, mon pays, mon peuple et Dieu, je dis : « Haïti revivra ! »

Patriotiquement et fraternellement,

Révérend Calherbe MONEL

WhatsApp 757.348 2009

CalherbeMonel@gmail.com