samedi 31 décembre 2016

Les vœux de Michèle à Michel!

Michèle Bennett Duvalier
Les vœux de Michèle à Michel!

"Martelly: Vous êtes Monsieur, un accident de l'histoire de notre pays."

VŒUX POUR L'ANNÉE 2017.

ANNÉE DE L'ESPÉRANCE. DE MICHELE BENNETT DUVALIER. -------------------------------------
2017 devrait être l'année de l'espérance.

2017 devrait être une grande année pour Haïti.

J'invite tous les haïtiens à espérer, à rassembler nos énergies. Il suffit que nous le décidions. Il suffit que nous nous en emparions. La solution ce n'est pas seulement le Président élu, ce n'est pas le Gouvernement, ce n'est pas moi ou vous seul, c'est nous tous ensemble. Il y a dans notre beau pays tant de ressources, d'idées, de projets à faire surgir, à concrétiser. 2017 sera une Année cruciale et une année de choix. Haïti peur renouer avec l'espérance.


Je pense à ceux qui sont seuls, souffrants, malades, en difficulté.

Je pense aux enfants victimes de malnutrition et à ceux qui sont dans l'incapacité de se faire soigner, faute d'équipements et de médicaments dans nos hôpitaux publics.

J'ai une pensée toute spéciale pour les nombreux sinistrés du Nord et du Sud et pour les agriculteurs qui ont tout perdu lors du passage du cyclone Matthew.

Je pense aux familles endeuillées qui ont perdu un des leurs, tombé sous les balles assassines, et à toutes les victimes de l'insécurité qui sévit dans le pays depuis 30 ans.

Je pense aux nombreux chômeurs, aux sans abris.

Je pense aux étudiants, à nos jeunes qui ont perdu toute illusion.

Je pense à nos compatriotes en République Dominicaine et en Amérique latine. Une pensée toute spéciale pour ceux qui se sont fait expulser de la République Dominicaine.

Je pense à la diaspora haïtienne qui soutient notre économie pour près de 2 milliards de dollars chaque année.

Je pense avec affection à toutes les femmes victimes de maltraitances sexuelles, verbales ou physiques. Je déplore le manque de respect dont fait preuve l'ex-Président, roi ubuesque de carnaval.

Ce vulgaire chanteur, qui déverse ses injures et son venim sur les ondes d'une radio locale, envers une speakerine. Les femmes haïtiennes, qui qu'elles soient, devraient avoir votre respect.

Monsieur, comment voulez-vous qu'on respecte votre épouse, votre fille, votre petite-fille et votre belle-fille si vous ne respectez pas celles des autres? Sachez Monsieur, que vos injures publiques à l'une dès nôtres, nous concernent toutes. La femme haïtienne mérite tout le respect.

La femme haïtienne jouit comme vous, les hommes, de ses droits civils et politiques. D'ailleurs les violences exercées à l'égard des femmes constituent une forme de discrimination et de violation des droits de l'homme. Les femmes et les hommes ont des droits inaliénables et dans les mêmes proportions. Alors, arrêtez Monsieur! de vous donner en spectacle! Vous ne faites plus rire! Vous avez été un pantin Président d'Haiti pendant 5 longues années où on a souffert entre autres choses de votre vulgarité légendaire. Nous avons honte de vous Monsieur!

Vous êtes Monsieur, un accident de l'histoire de notre pays.

Gardez à l'avenir vos frustrations personnelles chez vous. Vous n'êtes pas un exemple pour nos enfants et pour notre jeunesse. Taisez-vous!

Faites-vous oublier et de grâce faites vous soigner! Et changez les paroles de votre chanson de carnaval car nous, les femmes haïtiennes, nous sommes toutes des "Ti Lilli".

Haïti peut renouer avec l'espérance.

2017 est l'année de toutes les espérances pour reconstruire notre beau pays. Il en va de l'avenir de chacun.

Pour vous toutes et tous, que la nouvelle année vous soit douce et légère, porteuse d'espoir.

Très bonne Année à notre Pays.

Vive Haïti.

Michèle Bennett Duvalier

mercredi 28 décembre 2016

Report de la publication des résultats définitifs de la Présidentiellle du 20 novembre


Dans une note parue aujourd'hui le Conseil Electoral Provisoire (CEP) informe que la publication des résultats définitifs de la Présidentiellle du 20 novembre est reportée au 3 janvier 2017. Cependant, ceux des Légistatives complémentaires et du Tiers du Sénat seront publiés progressivement le 29 décembre.



jeudi 22 décembre 2016

Dernières nouvelles -Centre de Tabulation

 Dernières nouvelles -Centre de Tabulation--------- Après la décision des représentants des Partis Politiques de laisser la salle de vérification, les observateurs nationaux et internationaux fiables et crédibles viennent aussi de laisser le CTV.

Pour l' instant, seule l'OCID, une organisation dirigée par Rosny Desroches, très proche du secteur Privé Traditionnel, est sur place pour cautionner les manoeuvres du CEP et de la communauté internationale. Le chaos devient de plus en plus inévitable.

Des documents d’identité, une urgence pour les migrants haïtiens vivant en République Dominicaine 



De droite à gauche, l'ex coordonnatrice du GARR, Colette Lespinasse et la présidente dominicaine du MUDHA, Cristiana Francisca Luís lors de leur intervention

«Migration irrégulière, déportations : bilan et perspectives pour Haïti et la République Dominicaine », c’est autour de ce thème que le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a organisé un atelier binational à Belladère, le 16 décembre 2016. Cette activité a été réalisée en prélude à la Journée Internationale des Migrants célébrée chaque année le 18 décembre.
Cet atelier a réuni des représentant-e-s d’organisations de la société civile haïtienne et dominicaine, des travailleurs haïtiens de la presse, un membre du cartel municipal de la commune de Belladère, un représentant d’une agence en ligne dominicaine, des étudiant-e-s de l’Université d’Etat d’Haïti et des représentant-e-s d’institutions étatiques et internationales.

Des panélistes haïtiens et dominicains se sont échangés sur des thématiques diverses dont la politique migratoire et la migration irrégulière d’Haïti, la documentation des migrant-e-s haïtiens avant et après le PIDIH, l’accueil et la réinsertion des rapatriés haïtiens ainsi que la loi migratoire de la République Dominicaine.

Intervenant sur la politique migratoire : Etat des lieux et perspectives, Louis Naud Pierre, Coordonnateur du Centre de Développement Economique et Social (CDES), estime que le problème du flux migratoire des Haïtiens vers d’autres territoires peut s’empirer si les autorités haïtiennes ne font pas une meilleure gestion de ce phénomène qui ne fait qu’affaiblir l’Etat haïtien.

M. Pierre a recommandé aux autorités haïtiennes de mettre sur pied un organe qui aura pour tâche de mieux coordonner la migration des Haïtiens vers des pays étrangers. Le Coordonnateur du CDES qui a exhorté l’Etat haïtien à ratifier les conventions relatives à la migration, en a profité pour appeler au renforcement de l’Office national de la migration afin que cette institution puisse mieux faire son travail.

De son côté, Cristiana Francisca Luís, Présidente du Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA), a mis l’accent sur les difficultés rencontrées par les migrant-e-s haïtiens pour avoir leurs documents d’identité avant et après le Programme d’Identification et de documentation des immigrants haïtiens (PIDIH).

La militante dominicaine a relevé les faiblesses d’ordre logistique et technique au niveau de l’implémentation du PIDIH. Elle a pointé du doigt l’Etat haïtien qui, selon elle, empêche aux migrants haïtiens de bénéficier leur carte de résidence promise par les autorités dominicaines dans le cadre du Plan National de Régularisation des Etrangers (PNRE).

Mme Luís a exhorté les autorités haïtiennes à doter les migrant-e-s haïtiens de leurs documents d’identités pour lesquels ils/elles ont déjà versé 1000 pesos afin qu’ils/elles puissent achever leur inscription au PNRE.

Faisant partie des panélistes, la militante de droits humains, Colette Lespinasse, a attiré l’attention sur l'apport économique des migrant-e-s haïtiens pour le pays.

Mme Lespinasse qui intervenait sur l’accueil et la réinsertion des migrants haïtiens : une responsabilité de l’Etat, a dénoncé le comportement des autorités haïtiennes qui, selon elle, n’assument pas leurs responsabilités dans la réinsertion des migrants rapatriés.

L’ex coordonnatrice du GARR a avancé que l’Etat haïtien n’a aucun contrôle sur l’entrée et la sortie des gens sur le territoire. Il n’y pas vraiment une structure d’accueil pour accompagner les rapatriés haïtiens ni les étrangers surtout les réfugiés dans le pays. Bref, il n’a pas de politique en matière de migration en Haïti.

La militante de droits humains qui a relevé des faiblesses au niveau du système d’état civil haïtien, a plaidé aussi en faveur d’une réforme en profondeur de ce système. Elle s’est montrée par ailleurs très déçue du fait que les autorités haïtiennes n’ont jusqu’à date pas encore remis aux migrants haïtiens leurs documents qui ont été prévus dans le cadre du PIDIH.

Elle les a invités à mettre tout en œuvre pour doter les migrant-e-s haïtiens de leurs documents afin que ces derniers puissent régulariser leur statut en République Dominicaine

Analysant de son côté, la loi migratoire de la République Dominicaine, le représentant du Centre Culturel Dominico-Haïtien (CCDH), Roberto Antuán, a mis l’accent sur le non-respect des normes relatives à la loi migratoire de la part des fonctionnaires même de l’Etat dominicain.

Selon lui, la non application de la loi migratoire dominicaine donne lieu à des violations flagrantes des droits des migrants haïtiens en République Dominicaine notamment, la violation du droit à la nationalité.

Le militant de droits humains a, d’un autre côté, dénoncé la non valorisation de la contribution des migrants haïtiens en territoire voisin.

Au terme des sessions de travail en groupe sur les thématiques, les représentant-e-s de 28 organisations et institutions haïtiennes et dominicaines ont adressé une lettre ouverte à l’Administration Privert/Jean Charles en signe de solidarité aux migrants haïtiens. Dans cette correspondance, ils/elles demandent aux responsables de fournir en toute urgence des documents d’identification (Acte de naissance, carte d’identification nationale et passeport) promis aux migrants haïtiens dans le cadre du PIDIH.

GARR (Groupe d'Appui aux Rapatriés et Refugiés)

samedi 17 décembre 2016

Le RNDDH écrit au Conseil Électoral Provisoire.


Dans une correspondance adressée au Conseil Électoral Provisoire en date du 16 décembre 2016, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) porte à la connaissance des conseillers électoraux ses vives préoccupations sur la situation postélectorale.


Pierre Espérance, Directeur exécutif du RNDDH

L’organisation de défense des droits humains tire la sonnette d’alarme autour des rumeurs persistantes de la condamnation de deux candidats au Sénat : Fednel Monchéry et Wilfrid Geln. Ce dernier a été condamné le 5 mars 1982 par un Tribunal américain pour avoir organisé des voyages clandestins aux Etats-Unis. Jugé coupable de faux en écriture et d’association de malfaiteurs, Fednel Monchéry a été condamné le 2 février 2015 par le Tribunal Criminel de Mirebalais.

Le RNDDH invite le CEP à prendre en compte l’article 18 du Décret Électoral en vigueur relatif à la mise en place de trois sections du BCEN.