De droite à gauche, l'ex coordonnatrice du GARR, Colette Lespinasse et la présidente dominicaine du MUDHA, Cristiana Francisca Luís lors de leur intervention |
«Migration irrégulière, déportations : bilan et perspectives pour Haïti et la République Dominicaine », c’est autour de ce thème que le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a organisé un atelier binational à Belladère, le 16 décembre 2016. Cette activité a été réalisée en prélude à la Journée Internationale des Migrants célébrée chaque année le 18 décembre.
Cet atelier a réuni des représentant-e-s d’organisations de la société civile haïtienne et dominicaine, des travailleurs haïtiens de la presse, un membre du cartel municipal de la commune de Belladère, un représentant d’une agence en ligne dominicaine, des étudiant-e-s de l’Université d’Etat d’Haïti et des représentant-e-s d’institutions étatiques et internationales.
Des panélistes haïtiens et dominicains se sont échangés sur des thématiques diverses dont la politique migratoire et la migration irrégulière d’Haïti, la documentation des migrant-e-s haïtiens avant et après le PIDIH, l’accueil et la réinsertion des rapatriés haïtiens ainsi que la loi migratoire de la République Dominicaine.
Intervenant sur la politique migratoire : Etat des lieux et perspectives, Louis Naud Pierre, Coordonnateur du Centre de Développement Economique et Social (CDES), estime que le problème du flux migratoire des Haïtiens vers d’autres territoires peut s’empirer si les autorités haïtiennes ne font pas une meilleure gestion de ce phénomène qui ne fait qu’affaiblir l’Etat haïtien.
M. Pierre a recommandé aux autorités haïtiennes de mettre sur pied un organe qui aura pour tâche de mieux coordonner la migration des Haïtiens vers des pays étrangers. Le Coordonnateur du CDES qui a exhorté l’Etat haïtien à ratifier les conventions relatives à la migration, en a profité pour appeler au renforcement de l’Office national de la migration afin que cette institution puisse mieux faire son travail.
De son côté, Cristiana Francisca Luís, Présidente du Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA), a mis l’accent sur les difficultés rencontrées par les migrant-e-s haïtiens pour avoir leurs documents d’identité avant et après le Programme d’Identification et de documentation des immigrants haïtiens (PIDIH).
La militante dominicaine a relevé les faiblesses d’ordre logistique et technique au niveau de l’implémentation du PIDIH. Elle a pointé du doigt l’Etat haïtien qui, selon elle, empêche aux migrants haïtiens de bénéficier leur carte de résidence promise par les autorités dominicaines dans le cadre du Plan National de Régularisation des Etrangers (PNRE).
Mme Luís a exhorté les autorités haïtiennes à doter les migrant-e-s haïtiens de leurs documents d’identités pour lesquels ils/elles ont déjà versé 1000 pesos afin qu’ils/elles puissent achever leur inscription au PNRE.
Faisant partie des panélistes, la militante de droits humains, Colette Lespinasse, a attiré l’attention sur l'apport économique des migrant-e-s haïtiens pour le pays.
Mme Lespinasse qui intervenait sur l’accueil et la réinsertion des migrants haïtiens : une responsabilité de l’Etat, a dénoncé le comportement des autorités haïtiennes qui, selon elle, n’assument pas leurs responsabilités dans la réinsertion des migrants rapatriés.
L’ex coordonnatrice du GARR a avancé que l’Etat haïtien n’a aucun contrôle sur l’entrée et la sortie des gens sur le territoire. Il n’y pas vraiment une structure d’accueil pour accompagner les rapatriés haïtiens ni les étrangers surtout les réfugiés dans le pays. Bref, il n’a pas de politique en matière de migration en Haïti.
La militante de droits humains qui a relevé des faiblesses au niveau du système d’état civil haïtien, a plaidé aussi en faveur d’une réforme en profondeur de ce système. Elle s’est montrée par ailleurs très déçue du fait que les autorités haïtiennes n’ont jusqu’à date pas encore remis aux migrants haïtiens leurs documents qui ont été prévus dans le cadre du PIDIH.
Elle les a invités à mettre tout en œuvre pour doter les migrant-e-s haïtiens de leurs documents afin que ces derniers puissent régulariser leur statut en République Dominicaine
Analysant de son côté, la loi migratoire de la République Dominicaine, le représentant du Centre Culturel Dominico-Haïtien (CCDH), Roberto Antuán, a mis l’accent sur le non-respect des normes relatives à la loi migratoire de la part des fonctionnaires même de l’Etat dominicain.
Selon lui, la non application de la loi migratoire dominicaine donne lieu à des violations flagrantes des droits des migrants haïtiens en République Dominicaine notamment, la violation du droit à la nationalité.
Le militant de droits humains a, d’un autre côté, dénoncé la non valorisation de la contribution des migrants haïtiens en territoire voisin.
Au terme des sessions de travail en groupe sur les thématiques, les représentant-e-s de 28 organisations et institutions haïtiennes et dominicaines ont adressé une lettre ouverte à l’Administration Privert/Jean Charles en signe de solidarité aux migrants haïtiens. Dans cette correspondance, ils/elles demandent aux responsables de fournir en toute urgence des documents d’identification (Acte de naissance, carte d’identification nationale et passeport) promis aux migrants haïtiens dans le cadre du PIDIH.
Des panélistes haïtiens et dominicains se sont échangés sur des thématiques diverses dont la politique migratoire et la migration irrégulière d’Haïti, la documentation des migrant-e-s haïtiens avant et après le PIDIH, l’accueil et la réinsertion des rapatriés haïtiens ainsi que la loi migratoire de la République Dominicaine.
Intervenant sur la politique migratoire : Etat des lieux et perspectives, Louis Naud Pierre, Coordonnateur du Centre de Développement Economique et Social (CDES), estime que le problème du flux migratoire des Haïtiens vers d’autres territoires peut s’empirer si les autorités haïtiennes ne font pas une meilleure gestion de ce phénomène qui ne fait qu’affaiblir l’Etat haïtien.
M. Pierre a recommandé aux autorités haïtiennes de mettre sur pied un organe qui aura pour tâche de mieux coordonner la migration des Haïtiens vers des pays étrangers. Le Coordonnateur du CDES qui a exhorté l’Etat haïtien à ratifier les conventions relatives à la migration, en a profité pour appeler au renforcement de l’Office national de la migration afin que cette institution puisse mieux faire son travail.
De son côté, Cristiana Francisca Luís, Présidente du Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA), a mis l’accent sur les difficultés rencontrées par les migrant-e-s haïtiens pour avoir leurs documents d’identité avant et après le Programme d’Identification et de documentation des immigrants haïtiens (PIDIH).
La militante dominicaine a relevé les faiblesses d’ordre logistique et technique au niveau de l’implémentation du PIDIH. Elle a pointé du doigt l’Etat haïtien qui, selon elle, empêche aux migrants haïtiens de bénéficier leur carte de résidence promise par les autorités dominicaines dans le cadre du Plan National de Régularisation des Etrangers (PNRE).
Mme Luís a exhorté les autorités haïtiennes à doter les migrant-e-s haïtiens de leurs documents d’identités pour lesquels ils/elles ont déjà versé 1000 pesos afin qu’ils/elles puissent achever leur inscription au PNRE.
Faisant partie des panélistes, la militante de droits humains, Colette Lespinasse, a attiré l’attention sur l'apport économique des migrant-e-s haïtiens pour le pays.
Mme Lespinasse qui intervenait sur l’accueil et la réinsertion des migrants haïtiens : une responsabilité de l’Etat, a dénoncé le comportement des autorités haïtiennes qui, selon elle, n’assument pas leurs responsabilités dans la réinsertion des migrants rapatriés.
L’ex coordonnatrice du GARR a avancé que l’Etat haïtien n’a aucun contrôle sur l’entrée et la sortie des gens sur le territoire. Il n’y pas vraiment une structure d’accueil pour accompagner les rapatriés haïtiens ni les étrangers surtout les réfugiés dans le pays. Bref, il n’a pas de politique en matière de migration en Haïti.
La militante de droits humains qui a relevé des faiblesses au niveau du système d’état civil haïtien, a plaidé aussi en faveur d’une réforme en profondeur de ce système. Elle s’est montrée par ailleurs très déçue du fait que les autorités haïtiennes n’ont jusqu’à date pas encore remis aux migrants haïtiens leurs documents qui ont été prévus dans le cadre du PIDIH.
Elle les a invités à mettre tout en œuvre pour doter les migrant-e-s haïtiens de leurs documents afin que ces derniers puissent régulariser leur statut en République Dominicaine
Analysant de son côté, la loi migratoire de la République Dominicaine, le représentant du Centre Culturel Dominico-Haïtien (CCDH), Roberto Antuán, a mis l’accent sur le non-respect des normes relatives à la loi migratoire de la part des fonctionnaires même de l’Etat dominicain.
Selon lui, la non application de la loi migratoire dominicaine donne lieu à des violations flagrantes des droits des migrants haïtiens en République Dominicaine notamment, la violation du droit à la nationalité.
Le militant de droits humains a, d’un autre côté, dénoncé la non valorisation de la contribution des migrants haïtiens en territoire voisin.
Au terme des sessions de travail en groupe sur les thématiques, les représentant-e-s de 28 organisations et institutions haïtiennes et dominicaines ont adressé une lettre ouverte à l’Administration Privert/Jean Charles en signe de solidarité aux migrants haïtiens. Dans cette correspondance, ils/elles demandent aux responsables de fournir en toute urgence des documents d’identification (Acte de naissance, carte d’identification nationale et passeport) promis aux migrants haïtiens dans le cadre du PIDIH.
GARR (Groupe d'Appui aux Rapatriés et Refugiés)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire