samedi 6 novembre 2021

HEUREUX MECOMPTES

 

CE QUE JE PENSE

HEUREUX MECOMPTES

Par Pierre Robert Auguste 

Le Président dominicain M Abinader  semble avoir une idée singulière de la diplomatie, croyant en un anti-haitianisme primaire, déphasé, comme fondement de la politique extérieure de son gouvernementIl réagit plus par coups de tête intempestifs, par sautes d'humeur déraillées, en méconnaissance de la nouvelle réalité historique qui s'est installée depuis plus de 20 ans dans les relations entre les deux pays, économiquement plus avantageuses aux dominicains. Haiti devient les poumons de l'économie dominicaine. 

Vouloir prendre des mesures inhumaines au mépris des principes internationaux contre les immigrants haitiens, notamment, des étudiants c'est exposer son pays, la République dominicaine à l'instabilité économique et à la détérioration sociale. Même si le gouvernement faiblard de Ariel Henri est incapable de réagir par des mesures de rétorsion,  la société haitienne peut se venger par des boycotts, d'autres gestes correctifs et élargir le fossé qui s'ouvre sous les pas de la présidence fragile d'Abinader. 

Je vois là un heureux mecompte, dans cet incident diplomatique que recherchait longtemps le président dominicain depuis que Claude Joseph, qui dirige le ministère des Affaires plus en gnbiste, agitateur maladif qu'en diplomate, avait commis des indélicatesses lors de sa première  visite à Santo Domingo. Heureux mécompte parce que la dépendance économique d'Haiti vis-à-vis de la République dominicaine représente une niche d'opportunités. Heureux mécompte parce que l'Etat doit encourager les professionnels de la diaspora haïtienne à venir capter les 200 millions de dollars américains que les familles haitiennes dépensent en République dominicaine pour les études de leurs enfants. Dans cette logique de patenariat, l'Etat doit fournir les terrains pour amenager au moins cinq grandes cités universitaires, au Nord et au Nord-Ouest, au Centre, au Sud et au Sud-EST. Heureux mécompte parce qu'il est temps de se pencher sur les relations bilatérales insulaires  comme des opportunités profitables aux deux peuples et non comme enjeux de racket entre des forces mafieuses claniques. Heureux mécompte pour se convaincre que cette formule à la '"henrinette", mélange d'indolence peureuse et de béni-oui-oui jactancier, ne convient pas. Aller demander au Core group comment remplacer Ariel de henrinette Henri? Et qui nommera son successeur?

Gonaives le 6 novembre 2021

PRA