mercredi 3 février 2016

LE PHTK PRIVÉ DE SA PRÉSIDENTE

Ann-Valérie Timothée Milfort, victime d'une racĺée de la part de Michel Martelly


LE PHTK PRIVÉ DE SA PRÉSIDENTE

La cheffe de cabinet du président rossée au Palais par Martelly

Une des femmes les plus puissantes du régime rose est soudain tombée en disgrâce, laissant la plate-forme politique « Parti haïtien tèt kale » de Michel Martelly orphelin de sa présidente. Après avoir laissé le Palais national en catastrophe, suite à une raclée qui lui a été infligée par le président haïtien, elle n’a plus aucune chance de se voir réhabiliter auprès de la famille présidentielle. Aux yeux de celle-ci, elle a commis l’ultime trahison, surtout après avoir été rendue riche par l’administration Martelly-Lamothe puis Martelly-Paul.

En effet, Ann-Valéry Timothée Milfort, qui a été nommée cheffe de cabinet du président Michel Martelly, le 12 mai 2012, et qui passe pour la femme la plus influente du régime tèt kale, en dehors de Sophia Martelly, bien sûr, n’est plus en odeur de sainteté auprès du couple présidentiel. Parce que, des proches alliés de Michel Martelly ont révélé que Mme Milfort a été surprise « en flagrant délit » de copier des fichiers des ordinateurs au Palais national appartenant à Sophia Saint-Rémy Martelly et à Gregory Mayard-Paul.

Ces mêmes sources ont précisé que,sans la moindre hésitation, Sweet Mickey est entré en action donnant une raclée en bonne et due forme à la cheffe de cabinet du président de la République. Au dire de ces habitués du Palais national, le chef d’État a donné libre cours à sa colère, infligeant des gifles retentissantes à Ann- Valéry Milfort, qui est aussi la présidente du parti PHTK servant de parapluie à la candidature de Jovenel Moïse, l’homme trié sur le volet par Michel Martelly pour assurer la continuité tèt kale. D’après le témoignage de ces amis du président, qui affirment avoir été témoins de cette scène grotesque, en sus des gifles, la cheffe de cabinet de Martelly a encaissé des coups de poing, des coups de coude et même des coups de pied.

On apprend que Mme Milfort a laissé le Palais en catastrophe, la grande majorité des fonctionnaires et employés présents ayant ignoré ce qu’elle venait de subir de la part du président haïtien.

Les fichiers aboutissent à une destination inconnue

Les mêmes informateurs ont précisé encore que l’étranger qui accompagnait Ann-Valéry Milfort, afin de copier rapidement les fichiers de ces deux ordinateurs, était en possession d’un flash-drive. Il avait eu le temps de vider les lieux avant que la cheffe de cabinet du président haïtien ne soit interceptée. Toutefois, on laisse entendre que l’étranger non identifié avait pu également laisser le pays.

Dans l’hypothèse où cette fuite se confirmerait, il faut alors conclure que les fichiers copiés de ces deux ordinateurs aboutissent à une destination inconnue. Aussi, d’ores et déjà, les hypothèses abondent concernant ceux appelés éventuellement à collecter les informations fournies par ces documents. D’aucuns se demandent si c’est la première fois qu’Ann-Valéry Milfort a effectué une rafle au détriment de Sophia Martelly et de Gregory Mayard-Paul. D’autres s’interrogent sur l’identité du destinataire des documents se trouvant sur le flash drive emporté par cet inconnu. Quoi qu’il en soit, tout semble indiquer que les personnes intéressées à poursuivre les officiels du régime tèt kale pour concussion, détournements de fonds publics et corruption chercheraient à s’approprier de tels documents. Mais, quand on sait que Milfort a de bonnes relations avec certains milieux américains, notamment des fonctionnaires proches des Clinton, pour avoir été la secrétaire de l’ex-président démocrate américain quand ce dernier faisait partie de la Commission intérimaire de reconstruction d’Haïti (CIRH), il est possible que l’opportunité de sa présence au Palais national ait été exploitée. Surtout que Sophia Martelly et son mari, en tant que citoyens américains, étaient sous enquête fédérale pour détournements de fonds publics, corruption, blanchiment d’argent et évasion fiscale.

La bastonnade qu’a essuyée Ann-Valéry Timothée Milfort est largement commentée au sein des partisans de la formation politique « Bouclier » en tandem avec la plateforme présidentielle Tèt kale, en vue de la réalisation des élections frauduleuses de 2015.

En effet, des gros pontes de Bouclier et de Tèt Kale dînaient ensemble au restaurant «Porto Fino», logé à l’immeuble de cinq étages, à Pétion-Ville, appartenant à Olivier Martelly, fils aîné de la famille présidentielle. Rappelons que ce dernier se trouve présentement sous contrôle de la justice américaine, suite à son arrestation pour trafic de drogue. Selon des sources fédérales, il serait également poursuivi pour transfert illégal d’argent, corruption et évasion fiscale.

La mésaventure de Mme Milfort a fait l’objet de discussions animées, la semaine dernière, avec la participation de Georges Racine, Patrick Raymond, Alain Jean-Pierre, les frères Baboun et Kico Saint-Rémy, aussi bien que les frères Kawhly.

Devenus millionnaires grâce à Michel Martelly

Ann-Valérie Timothée Milfort fut nommée cheffe de cabinet du président Martelly, le 12 mai 2012, en même temps que Josué Pierre-Louis, ancien ministre de la Justice, qui fut désigné comme secrétaire général de la présidence.

Depuis lors, la cheffe de cabinet de M. Martelly, qui était, un temps, pressentie pour le poste de Premier ministre, est une des puissantes personnalités du régime tèt kale. Avec son mari, Patrice Milfort, un proche du président de la République, les deux sont devenus millionnaires grâce à Michel Martelly. Tandis qu’Anne-Valérie Milfort cumule la fonction de directrice du cabinet particulier du chef de l’État et présidente du PHTK, son mari bénéficiait de contrats juteux octroyés par Michel Martelly sans appels d’offre. Ce qui les place parmi les millionnaires créés durant le quinquennat de Sweet Mickey.

En effet, voici ce que rapporte Haïti-Observateur dans l’édition du 18 mars 2015 concernant Ann-Valérie Milfort et son mari, sous le ÉCONOMIQUE ET DE DÉGRINGOLADE DE LA GOURDE La valse des millions continue » : La corruption bat son plein sous Martelly

« La corruption, qui s’est intensifiée depuis l’arrivée de Michel Martelly au pouvoir, continue dans toute sa beauté avec le fonds PétroCaribe et l’octroi de contrats de gré à gré aux partisans du président moyennant paiement de ristournes au Palais national
« Prenons le cas d’Anne Valérie Timothée Milfort, chef de cabinet du président Martelly et secrétaire général du Parti haïtien Tèt Kale. Elle gagne 120 000 gourdes par mois. Pourtant elle a acheté deux Land Rover coûtant USD 120 000 $ l’unité.

« Selon des observateurs, un tel phénomène s’explique par le fait que son mari est devenu bénéficiaire de contrats en série concédés par Michel Martelly.

« On apprend, en effet, que la fortune de Patrice Milfort, le mari de Mme Timothée-Milfort, qui est propriétaire de la compagnie « General Construction et Distribution » (LGC), spécialisée dans la confection de grands panneaux publicitaires, a changé. Subitement, l’entreprise de M. Milfort est devenue une société de construction bénéficiant d’une série de contrats totalisant près d’USD 50 millions $.

« En effet, la LGC a décroché un contrat de construction à l’aéroport du Cap-Haïtien pour USD 20 millions $; celle de la Place Chavez pour USD 5 millions $; la gare routière de Miragoâne pour USD 8 millions $; l’immeuble central du Conseil électoral provisoire (USD 1 million $; et la construction d’une partie de l’aéroport de la capitale pourUSD13 millions $ ».

L’octroi de contrats sans appels d’offre donne à Michel Martelly l’opportunité de ramasser des millions à la pelle. La manière de procéder consiste à majorer de 30 à 50 % le coût des projets. Ensuite les sociétés ou individus bénéficiaires de ces contrats lui payent le surplus en liquidité. Quand on imagine que ces contrats ont été, au cours des cinq dernières années, passés au détriment de la caisse publique, particulière- ment le fonds PetroCaribe, on peut conclure que Michel Martelly a détourné des dizaines de millions de dollars US de la caisse de l’État. Les principales institutions étatiques ayant largement contribué à ces dérives du président haïtien sont la Banque de la République d’Haïti (BRH) ou banque centrale et le ministère des Finances et des Affaires économiques.

Ann-Valérie présentée par Jacques Antoine

Ceux qui ne connaissent pas la cheffe de cabinet de Michel Martelly ont intérêt à lire la note écrite par Jacques Antoine en réponse à Jean Erich René, lorsque le nom d’Ann-Valérie Milfort était cité avec ceux de Laurent Lamothe et de Mayard- Paul comme candidats proposés par Martelly pour le poste de Premier ministre. La Rédaction publie la totalité du document ci-après, pour l’édification des lecteurs.

Note à Jean Erich René

J’ai lu l’article “Sans pudeur et sans honte” que vous venez de signer et de publier. Vous avez tout à fait raison de crier votre désespoir, essayant de réveiller les consciences. Notre pays s’enfonce de plus en plus dans la fange. La moralité a déserté les institutions étatiques et rien ne semble prévoir que la déliquescence s’arrêtera.

Les parlementaires encore une fois feront peu cas de la Constitution, choisissant de donner leur aval à un nouveau Premier ministre ne remplissant aucunement les conditions exigées par la Charte fondamentale. La présidence ne cherche qu’un partenaire restavek en désignant Lamothe, Mayard Paul et Ann Valérie Milfort. Si l’un d’eux est approuvé, la boucle sera bouclée et nous allons patauger longtemps encore dans le népotisme, la corruption, la facilité, les illusions et l’immoralité.

Le dernier souvenir que j’ai d’Ann Valérie Milfort remonte au 30 décembre 2011. Convié à une soirée dans les salons de M. et Mme Milfort, Patrice et Ann Valérie, à Pèlerin 6, j’ai été fort surpris d’y rencontrer plus de 200 convives. Le champagne, le whisky, le vin, le rhum coulaient à flot. Les invités pouvaient se gaver, puisant dans les plats de nourriture couvrant les nombreuses tables. On dansait, on piaillait, on se déhanchait au rythme d’une musique endiablée. On s’extasiait devant les contorsions les plus vulgaires, les plus grotesques et les plus indécentes. Je me sentais de plus en plus mal à l’aise mais le comble était à venir.

En effet, le clou de la soirée ne tarda pas. Un couple de dominicains dansant lascivement capta tous les regards. Un strip-tease avait commencé, allumant des lueurs concupiscentes dans les yeux de certains, tandis que d’autres ne purent réprimer des grimaces de désapprobation.

Au fur et à mesure que la dominicaine s’effeuillait, des respirations se firent plus haletantes mais aussi des visages se fermaient davantage devant un tel spectacle qui n’était pas à sa place, dans une résidence familiale. Des enfants mineurs de la fa- mille et d’amis, longeaient le cou pour voir à quoi jouaient les adultes.

Un voisin de table aux cheveux grisonnants laissa tomber:

-Qu’elle affaire !Ki bagay sa ! On pourrait se croire à une soirée du Byblos de Serge Bazin. Ce n’est pas sérieux !

Je me retournai vers ma femme et ses yeux semblaient me dire : Que faisons-nous là ? Je lui pris la main, nous nous sommes levés sans un mot, nous frayant vers la sortie un chemin parmi la foule qui puait l’alcool et la sueur mêlée de parfums sensuels. En passant, je vis Patrice, le maître de maison, ivre, dégoulinant de transpiration, la chemise trempée et déboutonnée jusqu’au nombril, se pâmer, béat, devant les courbes du corps nu du strip-teaseur dominicain.

Sur la route vers la maison, je me demandais combien de dollars américains ont été brûlés ce soir sur l’autel de la luxure et de la bagatelle. Combien cette soirée a-t-elle coûté aux Milfort ? Plus de 200 invités buvant, mangeant a satiété, une strip-teaseuse et un strip-teaseur étrangers cher payés, la décoration de la maison, du patio occupé entièrement par des tables et des chaises, les nappes, les fleurs, la musique. J’ai eu un mouvement de colère. Rien! Cela ne leur a rien coûté ! Je venais de me rappeler que le père de Ann Valérie, contremaître diplômé de la Belgique et son mari, Patrice, homme d’affaires sans foi ni loi, ne disposant même pas d’une compagnie de construction sérieuse, ont raflé sans aucune forme de procès, les contrats de rénovation de l’aéroport international. Quatre (4) millions, répète-t-on à Port-au-Prince, majorés à 12 millions à partager avec les gens du pouvoir et un chinois engagé pour de prétendues études soir de décembre, les yeux à demi fermés, les traits du visage tirés parles effets de l’alcool, caressant les diables et diablesses dessinés devant son regard flou par les vapeurs éthyliques, pourrait devenir chef du gouvernement d’Haïti. Sans respect pour ses enfants, ses parents, sa demeure, son foyer, comment traiterait-telle Haiti ?

Les injures quotidiennes, la provocation, les conflits sans grandeur, les querelles gratuites, les discussions sans motif et sans but, les bravades puériles, les contorsions indécentes en pleine rue, la boue, la fange, l’immoralité. Que pouvons-nous espérer d’autre ? De tous les côtés le mal semble infini. Nos institutions se sont estompées dans la brume épaisse de la corruption, nos politiciens, comme Diogène, cherchent en plein jour leur route avec une bougie allumée, notre jeunesse n’a plus ces exemples vivants qui sont d’un autre pouvoir.

Ah! M. René, nous dérivons. Notre Patrie semble être cette “barque qu’abandonnèrent ses haleurs”, comme dirait Paul Eluard. Jacques Antoine.

L’affaire Milfort passée sous silence par le Palais

Le traitement reçu parla cheffe du cabinet du président Martelly constitue un scandale que celui-ci et son entourage entendent garder au secret. C’est pourquoi les proches de la présidence imputent l’ostracisme de Mme Milfort pour des motifs autres que le « cambriolage » de fichiers contenus dans les ordinateurs de Gregory Mayard-Paul et de Sophia Martelly.

En effet, Mayard-Paul fait courir la rumeur selon laquelle la chef du cabinet particulier du président entretenait des « relations clandestines » avec Jude Célestin, le candidat de la plateforme LA- PEH, qui refuse d’aller au second tour des élections frauduleuses avec le poulain de Michel Martelly, Jovenel Moïse.

Entre-temps, d’autres membres du gouvernement ont fait savoir que Mme Milfort dé- mérite auprès de la présidence après avoir été surprise en conversation téléphonique avec le Premier ministre de facto, Evans Paul. Pour les personnalités proches du pouvoir, particulièrement les ministres de l’Intérieur, celui des Affaires étrangères et de la Défense, avec Jean Renel Sanon, considérés comme les faucons du régime, K-Plim doit être évité comme la peste. Aussi tout ministre ou personnalité du gouvernement qui entretient une bonne relation avec lui doit être l’objet d’ostracisme de la part de tous les membres du gouvernement.

À la lumière de ces faits, on peut dire que la division et la méfiance s’installent avant même la fin du quinquennat de Martelly.


Haïti Observateur 

5 commentaires:

  1. Vous parlez tous de corruption de Mchel Marthelly comme un phenomene nouveau.Qui n'est pas corrompu en Haiti,chacun attend son tour selon son domaine.L'honnetete ne fait plus partie de l'ADN de la majorite des haitiens,encore d'advantage chez les mieux nantis.Vous ne ferez pas mieux si vous etiez a la place de Marthelly,le systeme est concu pour faciliter cette corruption.Dites-moi quelle institution etatique credible qui existe en Haiti?

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    1. Alors puisque rien n'est nouveau sous le soleil, il faut cesser de critiquer et accepter la corruption de cet idiot que les americains nous a imposes comme normale. Quelle reflexion puerille et simpliste !!!!

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    2. Merci Marcel Jean de bien résumer ce que j'avais envie de dire à ce mec qui fait preuve d'une ignorance et d'une naïveté aveugles.

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  2. c'est plus un gouvernement c'est Dallas

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  3. Merci Marcel c'est comme si on doit tout accepter dans misérable petit pays. Alors il n'y a plus de gens sérieux dans ce pays. Faux et archi-faux! c'est que le peuple a le dirigeant qu'il mérite.

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