COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Conflit ouvert au plus haut sommet de l’État : le G-8
appelle à l’établissement de la vérité.
Le
groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral
communément appelé Groupe des 8 (G-8), assiste, avec consternation, au
développement du conflit ouvert opposant la Présidence, la Primature et le
ministère de l’Economie et des Finances sur une question aussi sensible que les
finances publiques.
Le
G-8 a pris note de la déclaration du président provisoire de la République
selon laquelle "les finances publiques sont dans une situation alarmante
et catastrophique".
Le
G-8 juge scandaleux que le chef de l’État ait été désavoué publiquement par le ministre
de l’Économie et des Finances qui, chiffres à l’appui, a déclaré ne pas voir
"ni l’alarme ni la catastrophe", laquelle déclaration a été
corroborée par le Premier ministre.
Le
G-8 se demande : qui a menti à la nation ? Et pourquoi ? Quelles sont les
sources
d’information
du chef de l’État, du Premier ministre et du ministre ?
Le
G-8 estime que ce conflit confirme la nécessité pour les autorités de s’élever
à la dimension d’homme d’État afin de mettre en place la commission d’enquête
administrative chargée de réaliser l’audit de l’administration de Michel Joseph
Martelly.
Le
G-8 condamne le caractère non transparent des démarches entreprises pour la
mise en place du Conseil Électoral Provisoire (CEP) et la confusion créée à
dessein par le Palais National chez plusieurs entités appelées à désigner leur
représentant au niveau du CEP, notamment le secteur Femme et le secteur
syndical.
Le G-8
assimile à une manœuvre dilatoire pour sortir des dates fatidiques, tant la
lenteur observée dans le choix d’un Premier ministre que dans le démarrage des démarches
nécessaires à la constitution de la Commission d’Enquête Indépendante pour l’Évaluation des élections de 2015 pourtant
réclamée avec insistance par tous les secteurs de la vie nationale selon les
propres déclarations du président provisoire. C’est la formation de cette
commission qui permettra de juger de la bonne foi de l’équipe au pouvoir.
Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8
renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire
respecter la volonté populaire.
Fait à Port-au-Prince, le 24 février 2016
Pour le G-8 :
Samuel MADISTIN
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