mercredi 24 avril 2019

Haïtien contre haïtien, quand le Peuple est dressé contre le peuple...

Haiti-Observateur publication de la quatrième semaine d'avril 2019

Michelle Mevs
Regard de la Fenêtre
Haïti-politique.- Décryptage
Haïtien contre haïtien, 
Quand le Peuple est dressé contre le peuple...

Par Michelle Mevs

Y aurait-il une politique gouvernementale de violence et de brutalité en Haïti? Qu´elle est-elle?

Nous nous référons ici à cette particulière stratégie de violence institutionnalisée. Et donc à l'implication que fait le chef de l'Etat, par l'entremise de certains de ses agents parlementaires, et autres complices... dans une milice à sa main, constituée de gros bras: les chefs de gangs et leurs bandits des ghettos du pays.
Ceci, afin que Jovenel Moïse, le président du pays, représentant du régime PHTK, en arrive à sécuriser sa survie au pouvoir alors qu'il est rejeté par la majorité de ses concitoyens. 

Pour faire rempart à l'opposition qui manifeste constamment, il s'agirait pour le gouvernement en place de se trouver une parade, de dresser un bouclier humain en protection de son pouvoir. Force capable de maintenir la population en joug lors des manifestations et pas seulement.

Cette opération consiste à monter une portion du peuple des cités contre le peuple -des travailleurs, des grands et petits-commerçants et la population en générale- afin d'éliminer la grogne manifestée et la remplacer par la terreur.

Pour en arriver là, le gouvernement aura armé de gros calibres et d'autres armes les chefs de gangs et leurs bandits, somme toute en mode “chimères” de 1984. Il les aura protégé de toute capture et détention et de toute incarcération, de toute condamnation en justice pour infraction etc... C´est dire que les gangs jouissent d' impunité soit d´immunité abusive. Le président leur aura procuré des avantages en leur transférant de l'argent et pas seulement, leur accordant le droit de distribuer les aides alimentaires internationaux dans leur zone, le control des postes de santé également etc. les rendant davantage populaires.

Le gouvernement leur aura abandonné le terrain de l'ordre et de la paix publique , de la justice sociale, laissant libres les gangs qui dressent des barricades dans les rues; leur laissant le champs libre pour faire ce qu´ils font le mieux: fomenter la terreur et établir le chaos dans le pays à travers de brutales agressions: kidnappings; les disparitions de journalistes; les attaques et tueries aux sorties des banques; les braquages des camions pour vols de marchandises et autres biens; les assassinats des opposants; les crimes contre la population révolté de La Salines et autres lieux; les exécutions sommaires de citoyens par des motocyclistes anonymes; entretenir troubles et dissention à Cité Soleil et nous passons. Récemment, le 19 Avril 2019, eut lieu une attaque exécutée par -le gang d'Arnelle; ce dernier, chef de gang du Village de Dieu (actuellement en occupation de Marchand-Dessalines et de la Petite Rivière de l'Artibonite)- contre le commissariat à la Petite Rivière de l'Artibonite òu des véhicules de police ont été incendiés.

En référence au chef de gang Arnel Joseph: Il faut savoir qu´ Arnel le leader du ghetto du Village de Dieu aurait reçu du pouvoir PHTK armes et munitions, aurait reçu de l'argent et jouit d'une protection -effective et non-déclarée- du gouvernement par l'entremise de proches- agents qu´ils soient parlementaires ou autres. Arnel est ainsi pourvu afin de chercher à contenir et contrôler la population de sa propre cité de démunis, et se produire partout où le pouvoir en a besoin (manifestations des rues etc...)

Telle serait la stratégie gouvernementale de Jovenel Moïse qui vise à se parer d'un bouclier humain constitué de bandits armés qui agiraient contre la masse des insatisfaits et opposants. En permettant à quelques hommes plus audacieux que d'autres à opérer en chefs mafieux, liquidant les ennemis du pouvoir en place, les confrontant… 

Une question: le pouvoir aura-t-il signé sa perte ou aura-t-il plutôt installé l'anarchie en Haïti et le fascisme d´état?



Mais encore: Juno7 rapporte que le vendredi 19 Avril qu'un “affrontement armé a eut lieu à Martissant 7 alors que des bandit s'apprêtait à exécuter un vol de nourriture dans un camion. Deux des cinq présumés bandits qui se trouvaient à bord d’une Toyota Prado immatriculée LO 02800 ont été tués ce vendredi matin à Martissant 7 lors d’affrontements armés avec des agents de la police nationale.” Nous interpelle cette confrontation armée alors qu´il s´agissait d´appréhender des bandits et également la mort des deux bandits...comment?

Et, le nombre d'incendies criminels qui se déclarent subitement, assurément? nous ne saurions éviter de mentionner les incendies des marchés, des sièges de la presse (Radio Quisqueya), des super-markets et maisons privées dans un ciblage planifié.

Le pouvoir en place aura ressuscité les monstres de la violence tapis dans l'ombre et en aura fait son massacreur.

Mentionnons ici les torts que causent également toutes ces rumeurs malveillantes et infox répandues par les laboratoires du PHTK et les réponses successives; pour entretenir la discorde des haïtiens entre eux? ces médisances, ce diffamation à dessein surchargent leurs esprits d´amalgames en bêtises non- prioritaires qui font des heureux dans les médias populaires à la recherche du Buzz. En particulier, le bonheur et par ricochet la fortune des marchands-de-micros radiophoniques youtubers au rôle perturbateur mais paradoxalement divertissant.

Et, non moins important, l'irrésolution des crimes et assassinats sous investigation mais toujours au stade de “l'enquête se poursuit”. L'impunité ne ferait que renforcer une certaine résignation défaitiste ou le désespoir qui pousse l'haïtien sur des embarcations périlleuses en direction de rives plus sûres. L'impunité est diabolique car il pousse-au-crime.


Et si le président n'arrive pas à satisfaire ses promesses de campagne, martelées ad libitum; ...ayant perdu la confiance de ses concitoyens, tout moyen lui serait bon pour contenir la hargne et alléger la pression qu'exercent les opposants.

Si la Police Nationale PNH aurait des velléités de faire autrement, il est certain que bien que dépositaire de l'ordre au pays, elle n'aurait ni légalité, ni liberté de décision, ni indépendance économique, ni droit à un quelconque positionnement politique, alors qu´elle a pour mission de défaire ce nid de serpents qui sifflent sur nos têtes, de protéger et de servir l´haïtien.

La PNH se plie bon gre mal gre à l'ambition politique du PHTK de régner en Haïti sur les prochains 50 ans. La PNH se soumettant à certains prescrits de de fait exige de ses hommes l'ultime sacrifice de leur vie à une cause qui n'est pas la leur.

Reprenons les déclarations du directeur général de la police nationale, PNH, Michel-Ange Gédéon : Il “ ...se dit déterminé à combattre les bandits armés qui sèment le deuil au sein de la population dans plusieurs régions du pays notamment dans des quartiers populaires de la région métropolitaine de Port-au-Prince”. (Source Vant bèf)


Nonobstant, Il en ressort que la population questionne l'étendue des capacités du chef de la police Michel Ange Gédéon - qui serait entravé à dessein dans ses attributions par un système scellé par le parti au pouvoir, le PHTK.

Il est à noter que le directeur général de la police nationale, Michel Ange Gédéon s'est montré jusqu´à ce jour très adroit dans ses déclarations et d´une composure exemplaire compte tenu de l'adversité à laquelle il a eut à faire face de la part de la présidence; aussi, il est compréhensible que Gédéon n'aurait pas les coudées franches pour prendre toutes les mesures nécessaires à l'exercice de sa fonction.

Pour sa part le journaliste Robenson Geffrardtweete comme suit: @robbygeff 24 h il y a quelques jours de cela: “Le Palais national, la Primature, les ministères de Justice et Intérieur, la secrétairerie à la Sécurité publique...dépensent des millions de gourdes dans le"renseignement", ou du moins l'argent est débloqué au nom du renseignement pour des résultats clairement invisibles en #insécurité”.

Ce tweet porterait à croire que le Service de Renseignement serait sous control de la présidence. Qu'en savons-nous? etant donné que le public et les médias n'ont pas accès en toute transparence à la justifications des deniers du pays.

Haïti n'a pas de Force Armée suffisamment puissante et préparée et quoiqu´elle dispose d'une force de police la PNH, il a été constaté que le chef de ce corps Michel Ange Gédéon dépend d'une part du Premier Ministre pour les objectifs sur lesquels s'investir et d'autre part, des Etats-Unis pour le ravitaillement et le financement et éventuellement la politique sécuritaire à suivre.

Aussi, certains des membres du corps de police auraient décidés de se faire complice des gangs du pouvoir en place soit par la corruption pécuniaire ou en désespoir de cause.

Nulle possibilité du gouvernement en place de Jovenel Moise (PHTK) de remédier à l'état des choses qu´elle ne fait en réalité qu´amplifier. La faillite économique, la dégringolade institutionnelle, la mauvaise gouvernance due à l'incompétence en dessus de la corruption endémique devrait en toute logique avoir déjà évacué le président, le gouvernement et le régime PHTK. Néanmoins, empruntant le chemin adverse à celui du bien du peuple haïtien, ce gouvernement s'est mis en tête de défier tout un pays et il continue de le faire.

En face des politiques et de leurs complices, il y a une vaillante population en résistance. Le pouvoir en place aura dressé la lie désespérée qui collabore parce qu'il se cherche un débouché à la misère noire qui l'assaille. Il y a également cette jeunesse de ces citées, de ces ghettos soit Village de Dieu, Canaan , Martissant etc... qui n'ont rien à se mettre sous la dent et peuvent difficilement envisager que l´anarchie est un fossé mortel d´ou on ne revient pas.

Pour étayer cette assertion: “Plus de 50% de la population haïtienne vivant en zone rurale souffre d'insécurité alimentaire déclare Jean Ulysse Hilaire directeur Technique de la CNSA Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire” ...drame “accompagnant la croissance démographique en cours. (Source Rezo Nodwes)

l´affaire est d´autant plus violente qu'elle se fait dans l'opacité de la communication gouvernementale. Dans son hypocrisie la plus perverse, le Premier Ministre ad intérim Jean-Michel Lapin, Chef du CSPN Conseil Supérieur de la Police Nationale “a informé au parlement que cette structure a organisé une énième réunion sur la situation mais n'a pas pu renseigner sur les mesures qu´il allait prendre pour combattre la prolifération des gangs et contrer leurs actions”. ⦗Source Rexonodwest article Gangs et insécurité: “L'etat fait face à une guérilla se lamente Lapin” du 16 Avril 2019.⦘

Il est à noter que le terme de “guérilla” choisi par ce P.M. récemment nommé (pour sa docilité au président), terme inadéquat mais conviendrait au premier ministre qui semblerait indiquer un parti-pris en faveur de l'établissement d'une guerre interne du type “ Armées de Libération” à la Nicaraguayenne ou encore à la Vénézuélienne, pays les “colectivos chavistas” ces groupes de milice chaviste, ont aujourd´hui encore raison de toute opposition.

Le diable est dans les détailles et Jovenel Moïse ferait l'ange pour avoir du foin en se gardant de dire pareille que son homme du moment Lapin. Jovenel Moïse choisirait de montrer patte blanche en ne mentionnant dans son récent discours les termes: “ bandits armés” en lieu et place de “guérilla”.

Chef de Gang de La Salines Bout Jean-Jean (Maradona)  lors de la visite de Martine Moise la Première Dame d´Haiti 

Pour être plus claire disons que Le gouvernement haïtien de Jovenel Moïse mène lui-même une "guerre asymétrique" contre le peuple haïtien , avec pour cibles les faibles et les sans défense et tous ceux qui réclament son départ.

La population et les institutions civiles sont en plein désarroi sinon dans la terreur. Or le but unique de ce pouvoir en place est de garantir une prolongation de son autorité contestée.

Lors des manifestations pacifiques on a constaté d'une part - l'utilisation abusive des forces policières aux ordre du pouvoir (CSPN) et -plus récemment la résurgence d'une politique de violence comme on l'a déjà vécu en Haïti lors des “chimères”, partisans du régime Lavalas, soit des gangs de civiles armés et entretenus par le pouvoir en place pour imposer leurs objectifs.

Tandis que la population dépérit, les bandits aux ghettos prospèrent et foisonnent et leur chefs les plus audacieux s'auto-proclament “commandants” parce que , capables de crimes et d'accaparement depuis les braquages et les assassinat, ils se sentent tout puissants, invincibles mais surtout en représentation exclusive de leurs ghettos ou territoires.

Il est vrai qu´ils se sont mis debout tout au début en quête de pain et de postes de travaille, de justice sociale. N'ayant pas été entendus, Ils se sentirent alors dotés de l´obligation de se substituer à l'Etat défaillant. Il se voulaient alors être pourvoyeur en nourriture et argent à leur peuple d'en bas abandonné par l'État sur un territoire donné.

L'échéance de la situation. Il viendra un temps où les bandits se rendront compte que leurs armes qui chantent jour et nuits leur permettent de s'imposer et de se servir eux-même sans attendre la main-tendue et l'assistance complice des autorités...

Les chefs de gangs défendent du bec et des ongles leur territoire d'où les violentes batailles entre gangs et les éliminations de tout adversaire aspirant à leur chefferie.

Voilà qu'aujourd'hui, les chefs de gangs armées prétendent étendre leur domaine d'influence: c´est qu´ils auront pris goût au pouvoir informel mais devenu quasiment légitime par le soutien de la présidence et consorts, le gouvernement, qui ne peut en toute logique les contrôler au delá d'une certaine période.

La popularité, la célébrité que leur confère la presse-radiophonique, les passant continuellement à l'antenne, leur servirait de tremplin.

“Dans l'obscurité des temps ou nous sommes,” les haïtiens devront non seulement continuer à réclamer que la justice soit rendue quant à la corruption sur les fonds Petrocaribe mais en toute priorité se protéger de la violence étatique.

M.M. 

vendredi 12 avril 2019

Haiti-Observateur publication de la deuxième semaine d´Avril 2019

Haiti-Observateur publication de la deuxième semaine d´Avril  2019
Regard de la Fenêtre
Par Michelle Mevs

POPULISME: radicalité politique de la droite et de la gauche réactionnaire professant un discours pro-peuple et anti-système  en vue d'accéder  au  pouvoir;   en revanche,  il ne s'agit en fin de compte, que de faire  aboutir une hégémonie sectaire et pernicieuse. A noter, le populisme présente une panoplie de nuances selon le pays.
Connaissez-vous Steve Bannon?
l'homme qui a fait gagner Donald Trump.
Connaissez-vous Steve Bannon, ce personnage marquant  la scène  politique internationale?
Steve Bannon  représente à lui  tout seul ce qu´est le populisme triomphant dans le monde. (Nationalisme, souverainisme, droite identitaire, haine de l'immigrant, unilatéralisme, isolationnisme ciblé).
Tout ceux qui s'intéressent à l'avenir du monde ne  devraient-il pas connaître la méthode Bannon?
 
«Ecoutons les paroles de l'américain  Steve Bannon adressées lors de ses meetings par devant les militants en Europe ces derniers mois:
« Vous faites partie d'un mouvement qui est plus grand que l'Italie, plus grand que la Pologne, plus grand que la Hongrie. […] Laissez-les vous appeler racistes, xénophobes, islamophobes. Portez ça comme une médaille d’honneur parce que chaque jour qui passe nous devenons plus forts, et eux s’affaiblissent. […]
L'histoire est de notre côté et nous propulsera de victoire en victoire. »
et:  actuellement malgré le progrès « ….Vous n'êtes rien que des esclaves…», (pareille aux cerfs du XVIIIème siècle en Russie)   lance-t-il  encore aux millennials.
Ce stratège politique américain débarque en Europe et y demeure  à la veille des élections de l'Union Européenne du 26 Mai 2019. Cherchant à les influencer, son action trouve un accueil  mitigé en Europe.  Néanmoins, sa personnalité inorthodoxe, son look d'américain débonnaire, son discours  sont  mis en avant lors de réunions de partis contestataires de l'ordre actuel en France comme en Italie, etc., par des conférence également.  
Son but: il  aura voulu fédérer un -parti populiste fort, à front uni,- au siège de  la Communauté européenne de Strasbourg òu les décisions sont prises, mais surtout les allocations financières sont distribuées.    
Cette montée du populisme de la droite et de l'extrême-droite, anti-establishment dans le monde, interpelle plus d´un!
Pensez à Donald Trump aux États-Unis, à Jair Bolsonaro au Brésil comme à Viktor Orban en Hongrie ou  encore à Matteo Salvini en Italie,  à Marine Le Pen en France etc.
Dans le cadre d'une idéologie populiste, se retrouve le rejet de la  mondialisation  accusée d´axe du mal  au programme des  candidats potentiels visant l'accès au pouvoir politique.
Ce courant  dont le  discours s'appuie  sur les justes revendications des classes ouvrières à revenus moyens et insuffisants, au chômage etc.,  òu loge le vote massif.  La victoire électorale y est garantie  puisqu'elle  fait  appel aux pires angoisses des masses électorales comme à leur plus justes revendications dans un certain amalgame  manipulateur.
La question qui surgit à partir de ceci : Le populisme d'une droite et extrême-droite et même d´une gauche particulière  à visée hégémonique ne  représente-t-il pas  un point de rupture dans l'histoire de la politique mondiale? Jusqu' où s'étendra-t-il ?
Pour commencer, remontons aux  origines  de Steve Bannon  jusqu'à la maison blanche selon le journaliste Ryan Teague Beckwith le  3 février 2017, et nous  citons:
Steve Bannon (Né en Virginie en 1953),a emprunté  un chemin inhabituel pour travailler à la Maison Blanche.  
Après avoir grandi dans une famille démocrate irlandaise de classe ouvrière en Virginie, Bannon a servi dans l'US Navy, a travaillé comme banquier d'investissement chez Goldman Sachs, a produit des films et dirigé le site Web conservateur Breitbart News avant de travailler pour la campagne de Trump.
Une récente couverture de TIME a demandé si Bannon est "le deuxième homme le plus puissant du monde" pour le rôle qu'il a joué depuis que Trump est entré au bureau ovale.
En tant que stratège pour le président Trump, Bannon a contribué à la rédaction du discours inaugural inhabituellement sombre, a poussé l'interdiction de voyager controversée, critiqué les médias grand public et négocié une invitation permanente au Conseil de sécurité nationale.  
Il a également fait face à des critiques, à la fois de la part des libéraux   grassroot en ligne et des leaders démocrates.» 
Du 20 Janvier 2017 au Août 2017,  Steve Bannon est nommé  Haut- Conseiller et Chef de la Stratégie à la Maison Blanche  devenant le plus  proche conseiller du président Donald Trump.  Puis, ayant l'oreille du président il gravit les échelons,  se voie attribuer  par Donald Trump un poste au  Conseil de Sécurité National. Nomination fort critiqué.
Toutefois, le voilà  limogé 6 mois et 29 jours  après sa première nomination.  Des  divergences ont surgis d´avec la famille  de Donald Trump et autres autorités de la Maison Blanche; on se souvient également que  son renvoie  de la Maison Blanche  a  lieu  juste après les manifestations désastreuses  de Charlotte-ville en relation avec le suprémacisme  des blancs. 
Furieux,  Banon publie un best-seller -Le Feu et la Fureur-  où il relate son expérience auprès du président. Un livre
peu flatteur pour le président Trump et sa famille dont le fils écrit-il,  aurait rencontré lors de la campagne électorale une avocate russe pour lui tirer les vers du nez afin de dénigrer Hillary Clinton  :
Ainsi   sonna  le glas  de la  carrière de  Steve Bannon à la Maison Blanche.  Donald Trump réagissant  lui retira sa couronne de laurier,  informant  que ce premier n'était pas un élément clef  de  sa victoire,  commentant  que Bannon aurait éventuellement  perdu la tête. 
Les ennemis politiques se réjouissent  de son échec   auprès du boss Trump et le 5 Janvier 2018.   Escalade: la  riche Rebekah Mercer lui retire le soutien financier que sa famille  lui  octroyait jusque là, se positionnant du côté  Trump. 
Ce  développement est   digne des séries T.V.  politiques à succès.  Deux jours plus tard Steve bannon présentait ses excuses au président, excuses boiteuses alléguant que ses reproches allaient plutôt à Paul Manafort son prédécesseur et pas à Trump.
En perte d'influence et en panne de relance de carrière,   après ces déboire aux Etats- Unis,  Steve Bannon choisit de partir ailleurs pour se trouver un nouveau terrain de jeu.
En juillet 2018, reprenant le maillon dans son domaine, celui de la  communication stratégique politique, Steve Bannon parcourt l´ Europe.
Steve Bannon voudrait-il  internationaliser le populisme dans le monde de manière à faire revenir Trump au pouvoir aux Etats-Unis? C´est une possibilité à considérer.
Son objectif final serait de reprendre la réélection de Donald Trump en 2020 à partir de la propagation du populisme dans le monde. Qui dit populisme dit extrême droite, et même une  gauche prônant le  nationaliste quand les pays prennent leur propres décisions malgré une fédération et  le  souverainisme qui n'est autre que  le chacun pour soi.
Selon Wikipedia:  
 les médias se font l’écho de l'intention de Steve Bannon de développer la fondation The Movement, créée à Bruxelles par Mischaël Modrikamen,  afin de regrouper les mouvements populistes et nationalistes en Europe.  Bannon  déclare s'inspirer de la fondation de George Soros, avec laquelle il entend rivaliser. Il imagine Nigel Farage et Marine Le Pen jouer un rôle majeur dans la mise sur pied d'un groupe parlementaire européen qui abriterait ces partis et d'autres encore. Selon lui Le thème de l'immigration est le problème majeure de l´Europe.
Questionnement et doutes sur l'ambition ultime de Steve Bannon:
Steve Bannon fut limogé par sa créature Donald Trump.  En Europe il vient casser l'Union Européenne globalisante en y introduisant un parti populiste fort qui aura son mot à dire à Strasbourg.
Nombreux sont-ils à ces demander  si Steve Bannon ne serait qu'un  simple accompagnement idéologique pour les partis européens ou peut-être  un émissaire   qui en même temps amènerait  de l'argent  pour faire aboutir sa cause.
Ou peut-être n'est-il qu'un  technicien de la stratégie électorale communication armé de big datas, fourbus en  connaissances et  manipulation de la toile,  spécialiste en sondage, qui voudrait relancer son business de promoteurs de candidats, ayant en tête  de lister  une  clientèle internationale payante?
Pour comprendre le curieux, sulfureux  et très influent personnage qu'est  Steve Bannon, ne serait-il pas  util  de plancher sur les activités de ce proéminents   personnage en Europe? Sur le vieux continent, quelle est  sa trajectoire de stratégiste politique  et quelles est son programme? ...Son influence?
Steve Bannon  d'entrée de jeu, est considéré en Europe comme l'homme qui a fait gagner Trump nonobstant la déclaration ultérieure du président.   Au fait l'étonnante   nomination de Donald Trump à la présidence des  Etats-Unis dont Bannon  a été le conseiller stratégique électoral,  a  impactée  de manière durable l´Europe. 
Ce succès permet par voie de conséquence à Steve Bannon  de jouir d'un  crédit  auprès d´une certaine intelligentsia politique européenne. Il en est de même   des masses  frustrées, insatisfaites, en révolte contre   les décisions de leurs dirigeants politiques, de leur têtes d´affiches.  
Même s'il avoue ne rien connaître au paysage politique européen due à la complexité culturelle, au nombreux pays la constituant, les  28 de la Communauté Européenne òu  dit-il être venu apprendre:  Bannon  s´y plonge tête en avant  et entend y exercer  de son influence.
Comme on peut le constater il  avance avec force et rapidité sans toutefois recevoir  une acceptation pérenne de la part de certains leaders politique.
De sorte qu'on retrouve dans les discours de Bannon une dramatisation des effets négatifs  de la mondialisation. Ce qui constitue  son fond de commerce. 
Pour une cartographie plus claire des idées populistes  de Steve Bannon, nous avons les point suivants:
Bannon  illustre dans le détaille le revirement des  pays suivants pour illustrer le  bien-fondé de sa cause  
Le  Discours de Steve Bannon
Essentiellement Steve Bannon veut creuser  la peur et renforcer  l'incertitude de l´avenir qui pèse sur les populations. Rien ne va plus dit-il dans le système actuel. On peut se référer  au Make America great again, ce slogan qui déclarait,   lors de la campagne de Donald Trump, l'Amérique en état de décadence.
Or on sait que la peur est le ferment le plus sûr pour engranger des votes d'électeurs  angoissés. Il ne resterait plus qu´à redresser l'avenir par l'établissement des nouvelles règles populistes à l'américaine de Bannon:
Les  Menaces  brandies par  Steve Bannon
Steve Bannon brosse un sombre paysage du monde contemporain  à son auditoire.  Il raconte que le monde est à la veille d'une  crise monétaires, crise de la dette qui pèsera inévitablement sur  la classe ouvrière et celle d'en-bas. Ce  qui fera  paraître la crise de 2008 à un pique-nique du dimanche annonce-t-il.  
Puis il avance que les milleniums ne pourront plus rien acheter, plus  rien épargner, ne pas avoir de famille et des enfants, ni acheter des logis: tout sera  trop cher pour leur bourse. Car ceux qui ont causé le malheur de la classe moyennes, ce sont  les élites économiques  et les médias!  Cela nous ramène à Donald  Trump évidemment.
Il dit  représenter la classe ouvrière et tout ceux d'en bas mais surtout parler en leur nom et ceci  en exclusivité. 
Migration: Il fait état de L'immigration et des immigrants qui viennent voler les emplois des locaux.
Bannon élabore sur Le grand remplacement. selon lui c´ est le grand danger. Les  blancs et leur civilisation se verraient en danger de remplacement par  différents groupes d'immigrants de sorte qu´il fait la  promotion du suprématisme blanc, l'édification  des murailles comme de la nécessité  des frontières. Ce qui nous fait Penser  au Brexit du Royaume-Unis  et à la politique de Trump par rapport au Mexique. 
Bannon fait une mise en scène  pour illustrer  sa  résistance  permanente  au statut qu'il occupe.  Il conseille à  Trump de ne pas se présidentialiser afin de  symboliser le changement et  se distancier de  la politique traditionnelle, et même  du statut présidentiel, de l´establishment.  Il va jusqu'à recommander la résistance   aux  grandes institutions et même jusqu'aux codes de  la Maison Blanche. 
Pour résoudre un crime ne faut-il pas remonter aux origines des faits?
En ce sens Le populisme déclaré de Steve Bannon  serait-il un crime contre les peuples à cause de la manipulation qu´il en fait?  
Le populisme serait-il un terrain d´opportunité pour les leaders anti-système afin d´engrangeant des nombreux  votes des classes d´en-bas à leur avantage.
On n'oubliera pas que c'est à partir de thèses violentes et accusatrices,  de rumeurs et d'infos contre les adversaires politiques comme  de toutes les élites quelles qu'elles soient que Steve Bannon a su manoeuvrer aux Etats-Unis.
Dans la ligne de mire de Steve Bannon, des cibles de choix  
Les élites des finances, les banques centrales qui font de la dette un cercle vicieux  contre la classe d'en-bas;  les riches qui participent à cette dépendance qui est à leur avantage et qui jouissent de traitements préférentiels;  les  technocrates et intellectuelles qui veulent garder le status quo:  le système de  globalisation contemporaine  mettant à bas les  frontières....
Les grand conglomérats de communication tels que Google, Facebook, Amazone etc. qui contrôlent le monde.
L´eglise catholique qui favorise l´arrivée des immigrants selon Bannon.
Ses idées personnelles telles qu'il les expose sur Wikipédia en mai 2018, nous ne saurions mieux dire aussi reprenons:
« Durant la crise financière mondiale de 2007-2008, Bannon dit avoir été frappé par l'impact de la crise sur une grande partie des Américains dont son père qui perd ses économies . Il se dit scandalisé par l'irresponsabilité du monde financier et le sauvetage des grandes banques par l'administration Obama alors que la classe moyenne est durement touchée par la crise des subprimes et doit faire face aux expulsions.
Bannon rejoint alors le mouvement des Tea Party, dont il devient le représentant idéologique le plus en vue. Selon Laure Mandeville, « c'est à cette époque que lui vient sa volonté de « nettoyer le marigot » washingtonien, qu'il voit comme un véritable système de corruption gouvernementale ». Il se pose en défenseur « du pays profond ».
Il se dit opposé aux idées libérales de l'école de Chicago. Préconisant la création d'un impôt sur les plus riches, il milite pour une baisse des impôts en faveur des entreprises et des classes moyennes. Au nom de la protection des ouvriers américains et pour relancer l'industrie manufacturière, il est pour la mise en œuvre d'un protectionnisme qui favorise davantage les États-Unis, position qui le met en porte à faux tant avec les républicains que la majorité des hommes politiques démocrates .
Et, Sur les questions de politique internationale, Banon souhaite une politique étrangère moins interventionniste sans pour autant tomber dans une position strictement isolationniste comme l'indiquent ses déclarations marquées contre l'Iran et l'accord nucléaire iranien, contre l'islam radical et contre la Chine. (Source Wikipedia.)
Les grands médias qui guettent les moindres fautes des  révolutionnaires tels que lui, dit-il.  Invité en mars 2018 à participer au congrès du Front national, il prononce un discours où il s'en prend aux journalistes, qu'il qualifie de « chiens » et de « parti médiatique d’opposition » (Source Wikipedia).
Il est contre l'islam radical  ou l'envahissement islamique  qui menacent de remplacer les blancs américains comme le groupe des  latino et les gens de race noire. Ce qu'en Europe est défini  par la crainte du grand remplacement. Quoi que Bannon annonce  qu´il n´est pas raciste, cependant son positionnement le place invariablement dans cette posture qu´il ne dédaigne pas.
La chine, qui favorise le bilatéralisme et exploite le marché du commerce américain en envahissant  les Etats-Unis de leurs exportations bon-marché quittant du travaille et des opportunités aux classes ouvrières.  L´Iran, les pays islamiques, La Corée du Nord,  sont également des pays à contrôler  pour Bannon.
Euro-sceptique sur l'Union Européenne qui commande et nuit au nationalisme ou aux prises de décisions des gouvernements locaux, à leur souveraineté dans le bilatéralisme. Bannon  est  pro-Brexit  ce qui veut dire que le Royaume-Unis voulant le Brexit ou la sortie de l'Union Européenne aurait déjà adopté une position qui tombe dans le droit fil du nationalisme et souverainisme local.
En général  il est contre la mondialisation afin,  selon lui,  de permettre au peuple qui a été méprisé  de défendre ses intérêts et construire son avenir. Il est par contre en faveur d´une  prise de position des nations qui discuteraient  un à un, dans un but exclusivement  avantageux pour chacun d'entre-eux. Autrement dit, en  mode Trump, chaque dirigeant  devrait obtenir   l'avantage en sa  faveur, en  faveur de son propre pays, peut-importe les enjeux.  America First, le fameux slogan de campagne Bannon/Trump  illustre bien  cet aspect. Il est  de son ressort.
Il est anti-Davos  et contre  Georges Soros.  Son objectif pourtant est d´organiser des événement du même type que Davos  comme d'autres rassemblements qui auront pour invités le maximum de  leaders populistes mondiaux.   
C´est justement la formation d´un club, d'une assemblée, d'une formation, d'une fédération, d'un mouvement  en ce sens qu'il recherche.  Le politiquement correct doit  exploser, selon-lui. 
Son action en Europe
Bannon cherche à fédérer un seul groupe au Parlement de Bruxelles pour renverser la table. Il conçoit  une  formation appelé   The Mouvement  pour réunir les leaders populistes òu partager  entre-soit des techniques de communication,  pooling sondage, big data et stratégie des réseaux sociaux...
Ses partenaires actuels
Le Parti Populaire belge de Michaël Modrikamen, un  avocat d´affaires de Bruxelles  dont il fait le régisseur  de sa plate-forme européenne  Dans  la grande propriété de Bruxelles  de Modrikamen siégera The Movement, le club  des leaders populistes que récupère  Bannon à travers l'Europe toute entière.  
Néanmoins,  faut savoir que le Parti Populaire de Belgique de Modrikamen  est une formation marginale.  Les voies aux dernières élections le 14 Octobre dernier  ont  été  -en majorité-  aux écologistes  et au Parti du Travaille de Belgique qui fait une notable percée actuellement. De plus, « Pour gagner il faut de la vraie communication politique commente un politique européen sceptique quant au succès de l'entreprise Bannon/Modrikamen.

 
le Rassemblement  National de Marine Le Pen est  un pilier essentiel en France  pour Bannon avec  ses 17 conseillers régionaux, son expérience du terrain et sa combativité. Il y est bien accueilli et y fait son discours sous applaudissements. Faut savoir qu'il est  très proche de Marine Le Pen qu'il avait fait venir aux Etats-Unis et qu'elle lui retourne l´ascenseur.
le gouvernement italien dont le président Matteo Salvini est  un autre de ses connaissances et allié. Matteo Salvini  qui a été élu en Italie représente un gouvernement de  coalition  entre le parti anti-système  5 Étoiles et  la Ligue de l'extrême droite.  L'Italie serait l'épicentre du mouvement populiste selon Bannon qui a été bien ovationné par le parti Fratelli d´Italia.  Bannon s'y trouve fort heureux surtout compte tenu  du positionnement de Salvini  briguant  le siège de président de l´union Européenne.
Il y a également, le parti Ukip  de Nigel  Farage, ce dernier, le  leader promoteur du  Brexit. entretient un contact de proximité  d´avec Steve Bannon. Il en est de même pour   Raim Kassam du Royaume-Unis. 
 La remise en question de l'organisation du monde est en cours.  
En Europe où Steve Bannon  réside  actuellement, en attente des élections qui auront lieux au siège de l'Union Européenne à Strasbourg  la troisième semaine de  Mai 2019.  Steve Bannon l´Américain  entend influencer l'avenir des  citoyens  européens à partir d´une forte  représentation populiste au Parlement Européen.
Au fait: Il cherche à faire capoter l'Union Européenne comme toute institution majeure qu'il érige en ennemi du peuple.  Anti-européen  comme  anti-migration, il condamne le control   de l´Union Européenne sur ses pays- membres  et va jusqu´à s'attaquer à l'existence même de l'institution.  
Attendons voir quelle sera l´impacte Steve Bannon  dans la durée alors que les peuples comme on le constate,  acceptent difficilement  l'ancien monde et sont en quête de renouvellement de système.
Reste à savoir si le populisme que projette Steve Bannon   impactera  durablement l´Europe.  Si  ce projet  est la solution aux nombreux problèmes du monde contemporain.
M.M.