dimanche 28 février 2016

HAÏTI-GOUVERNEMENT : Liste des ministres





Liste officielle des minsitres devant former le gouvernement de consensus si les deux branches du parlement rafient la politique générale du Premier ministre Fritz A. Jean.



Fritz Alphonse
JEAN


Enex
JEAN-CHARLES
Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales et de la Défense Nationale

Ministre de la Planification et de la Coopération Externe


Jean R.
Antoine NICOLAS
Ministre des Affaires Sociales et du Travail
Daphnée B.
DELSOIN


Ministre de la Santé Publique et de la Population, Ministre de l'Eductation Nationale et de la Formation Professionnelle et Ministre de la Jeunesse et des Sports et de l'Action civique
Arnoux SEVERIN

Ministre de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural
Marc Aurèle 
GARCIA


Ministre de la de la Culcure et de la Communication
Yves Romain
BASTIEN
Ministre de l’Economie et des Finances

Jessy C. 
PETIT-FRERE
Ministre du Commerce et de l’Industrie

Marie Denise
CLAUDE
Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes

Eric PIERRE

Ministre des Affaires Etrangères et Ministres des Haitiens Vivant à l'Etranger et des Cultes


Jacques E. 
EVEILLARD
Ministre des Travaux Publics, Transports, Communications

Florence ELIEMinistre de la Justice et de la Sécurité Publique
Simon Dieuseul DESRAS
Ministre de l’Environnement


Dider HYPPOLITEMinistre du Tourisme et des Industries Créatives

Fritz JEAN, l'acquiescement consensuel idéal

Eventz Guerrier
La nomination de l'ancien gouverneur de la Banque de la République d'Haïti (Banque centrale), l'économiste Fritz JEAN, entre dans la perspective de la quête de personnalité gardant un profil plutôt neutre durant ces dernières années et pouvoir aider au dénouement de cette crise.

Peut-on dire que d'entre les trois personnalités restantes sur la liste, le président provisoire Jocelerme Privert a fait le meilleur choix? Quelle est la position de la jeunesse et la classe estudiantine face à ce choix hyper-intelligent du président?

Dans ce schéma pyramidal renversé, la pyramide des premier ministrables était plus qu'évident isocèle. À travers la respectable et compétente professeure Mirlande Manigat autrefois membre du MOPOD on voit l'image virtuelle de l'opposition radicale comme à travers le sage Edgar Leblanc Fils on voit celle d'une continuité "TÈT KALE" que le secteur populaire pourrait ne pas digérer.

Fritz JEAN s'est toujours montré équilibriste dans l'âme, ami du dialogue au profit de la république. On peut bien se tromper, mais constatant les faits, et jusqu'à la preuve du contraire il l'est encore. Jocelerme Privert, grand fiscaliste de plus de 20 ans de carrière et Fritz JEAN, grand économiste bourré d'expérience, le pays peut retenir son souffle et garder espoir.

Réduction du nombre de ministères, réduction du nombre de secrétaireries d'État, réduction des dépenses publiques, annulation des frais alloués à la propagande, réduction du nombre de conseiller présidentiel, nouveau calcul économique pour organiser le second tour des élections après verification.NOU KA RALE YON TI  SOUF TOUJOU.

Ce couple Privert/Jean est comme le prophète Eli qui apporte un message de délivrance au peuple de Dieu accroupi dans la misère liée aux gabegies administratives d'un Nebucatnetzar.

-Tenant compte de la capacité du premier ministre nommé à créer un climat propice au maintien du dialogue pour un dénouement réel de la crise.

-Tenant compte de son sens de responsabilité et de son savoir-faire.
-Tenant compte de sa neutralité et de la grande sagesse dont il est doté.
-Tenant compte du fait qu'il n'y a plus lieu pour des manoeuvres dilatoires.
-Tenant compte du fait que le président n'a qu'une durée de 120 jours pour accomplir sa mission.
                
La jeunesse haïtienne et la classe estudiantine apportent tout leur support au premier ministre nommé et demandent aux parlementaires de prioriser, pour une fois, les intérêts du peuple haïtien en lieu et place de leur agenda personnel.

Vive le respect des valeurs!!!
Vive la République!!!

Eventz Guerrier,
Porte-parole du Groupe des Supporteurs du Premier Ministre Fritz Jean

samedi 27 février 2016

Arrêté nommant M. Marc Antoine Acra Ambassadeur de bonne volonté de la République d'Haïti.


Marc Antoine Acra 


Vu la Constitution, notamment ses articles 136 et 139-1;

Vu la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961;

Considérant que, tant sur la scène nationale qu’internationale, M. Marc Antoine Acra entreprend, depuis plusieurs années, des actions visant au développement du pays et à contribuer au bon renom et au renforcement de l’image de la République d’Haïti à l’étranger;

Considérant que M. Marc Antoine Acra manifeste le désir de continuer à mettre ses talents au service du pays;

Considérant qu’il y a lieu de nommer un Ambassadeur de bonne volonté de la République d’Haïti;

Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et des Cultes;

Et après délibération en Conseils des ministres,

Arrêté,

Article 1er : M. Marc Antoine Acra est nommé Ambassadeur de bonne volonté de la République d’Haïti;

Article 2 : Une ampliation du présent Arrêté sera remise à l’intéressé;

Article 3 : Le présent Arrêté sera imprimé, publié et exécuté à la diligence du ministre des Affaires étrangères et des Cultes.

Donné au Palais national, à Port-au-Prince, le 6 janvier 2016, An 213è de l’Indépendance.

Par: Le président Michel Martelly

Le Premier ministre Evans Paul

Le ministre a.i. des Affaires étrangères et des Cultes Lener Renaud


mercredi 24 février 2016

Position du G-8 sur le conflit opposant les responsables de l'Etat


                                     

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
    
Conflit ouvert au plus haut sommet de l’État : le G-8 appelle à l’établissement de la vérité.
    Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8), assiste, avec consternation, au développement du conflit ouvert opposant la Présidence, la Primature et le ministère de l’Economie et des Finances sur une question aussi sensible que les finances publiques.

    Le G-8 a pris note de la déclaration du président provisoire de la République selon laquelle "les finances publiques sont dans une situation alarmante et catastrophique".

    Le G-8 juge scandaleux que le chef de l’État ait été désavoué publiquement par le ministre de l’Économie et des Finances qui, chiffres à l’appui, a déclaré ne pas voir "ni l’alarme ni la catastrophe", laquelle déclaration a été corroborée par le Premier ministre.

    Le G-8 se demande : qui a menti à la nation ? Et pourquoi ? Quelles sont les sources
 d’information du chef de l’État, du Premier ministre et du ministre ?

    Le G-8 estime que ce conflit confirme la nécessité pour les autorités de s’élever à la dimension d’homme d’État afin de mettre en place la commission d’enquête administrative chargée de réaliser l’audit de l’administration de Michel Joseph Martelly.

    Le G-8 condamne le caractère non transparent des démarches entreprises pour la mise en place du Conseil Électoral Provisoire (CEP) et la confusion créée à dessein par le Palais National chez plusieurs entités appelées à désigner leur représentant au niveau du CEP, notamment le secteur Femme et le secteur syndical.

    Le G-8 assimile à une manœuvre dilatoire pour sortir des dates fatidiques, tant la lenteur observée dans le choix d’un Premier ministre que dans le démarrage des démarches nécessaires à la constitution de la Commission d’Enquête Indépendante pour l’Évaluation des élections de 2015 pourtant réclamée avec insistance par tous les secteurs de la vie nationale selon les propres déclarations du président provisoire. C’est la formation de cette commission qui permettra de juger de la bonne foi de l’équipe au pouvoir.
     
    Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.
    
    Fait à Port-au-Prince, le 24 février 2016
     
    Pour le G-8 :

Samuel MADISTIN

   

L'AFFAIRE DU BATEAU D'ACRA REMISE À LA JUSTICE

Marc Antoine Acra
L’AFFAIRE DU BATEAU D’ACRA REMISE À LA JUSTICE

Marc Antoine Acra nommé ambassadeur par Martelly

Avant la fin de son mandat, Michel Martelly a pris l’ultime décision de couvrir d’immunité diplomatique le principal acteur dans l’affaire du bateau d’Acra. De cette manière, il veut s’assurer que l’instruction du dossier tourne court et que son ami et partenaire reste à l’abri de toute poursuite judiciaire. En effet, alors que le dossier de Marc Antoine Acra a été remis au juge d’instruction Berge O. Surpris, pour les suites de droit, Sweet Micky a pris un arrêté présidentiel par lequel il a désigné l’intéressé ambassadeur itinérant.

En date du 6 janvier, presque exactement un mois avant la fin de son quinquennat, Martelly a désigné Acra, le commanditaire des 600 tonnes de sucre qu’avait transportées le bateau battant pavillon panaméen, le Manzanares, et qui ont été débarquées au Terminal Varreux, à Chancerelles (nord de la capitale). Une descente des lieux par des agents de la Direction générale de la police judiciaire (DCPJ) encadré d’agents de la Drug Enforcement Administration (DEA) devait découvrir que parmi les sacs de sucre étaient dissimulés des sachets de cocaïne, d’héroïne et de marijuana.

Plus d’une vingtaine d’hommes d’affaires proches de l’ex-président Martelly étaient impliqués dans l’importation de plus de 60 tonnes de drogue qui se trouvaient à bord du Manzanares. Mais H-O avait pu savoir des agents fédéraux ayant participé à la confiscation du navire suivie de son déchargement par la Police, que Marc Antoine Acra était l’importateur de la marchandise interdite.

Aussi la remise du dossier d’Acra au juge Surpris signifie-t-il que l’intéressé pourrait être inculpé pour trafic de stupéfiants, au cas où le juge instructeur aurait conclu qu’il y a suffisamment de preuves pour l’envoyer par devant la juridiction criminelle.

C’est donc sur ces entrefaites que Michel Martelly, sachant les risques encourus par son ami Acra de se voir pris de corps par la justice, a décidé de le couvrir d’immunité diplomatique. Dans l’esprit de Sweet Mickey un tel geste suffirait pour protéger Acra d’une décision négative du juge Surpris.

En effet, l’arrêté présidentiel en date du 6 janvier 2016 pris par le président Michel Martelly stipule que :

Vu la Constitution, notamment ses articles 136 et 139-1;

Vu la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961;

Considérant que, tant sur la scène nationale qu’internationale, M. Marc Antoine Acra entreprend, depuis plusieurs années, des actions visant au développement du pays et à contribuer au bon renom et au renforcement de l’image de la République d’Haïti à l’étranger;

Considérant que M. Marc Antoine Acra manifeste le désir de continuer à mettre ses talents au service du pays;

Considérant qu’il y a lieu de nommer un Ambassadeur de bonne volonté de la République d’Haïti;

Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et des Cultes;

Et après délibération en Conseils des ministres, Arrêté,

Article 1er : M. Marc Antoine Acra est nommé Ambassadeur de bonne volonté de la République d’Haïti;

Article 2 : Une ampliation du présent Arrêté sera remise à l’intéressé;

Article 3 : Le présent Arrêté sera imprimé, publié et exécuté à la diligence du ministre des Affaires étrangères et des Cultes.

Donné au Palais national, à Port-au-Prince, le 6 janvier 2016, An 213è de l’Indépendance.

Par: Le président Michel Martelly

Le Premier ministre Evans Paul

Le ministre a.i. des Affaires étrangères et des Cultes Lener Renaud

Reste à voir si le titre d’ambassadeur itinérant décerné à M. Acra pourra l’aider à arrêter l’action du juge Berge O. Surpris, qui était déjà en butte à des pressions venant de gens proches de Marc Antoine Acra. On laissait même entendre, dans les milieux proches de la justice haïtienne, que Me Surpris s’était montré réticent, dans un premier temps, à faire avancer le dossier, car ayant été exposé à de « fortes tentations » de nature pécuniaire, comme cela se pratique souvent en Haïti. Par ce geste, le Premier ministre démissionnaire Evans Paul et le ministre des Affaires étrangères et des Cultes a.i., Lener Renaud, se sont joints au président Martelly pour infirmer toute action judiciaire contre Acra.

H.O.


mardi 23 février 2016

Communiqué du Secrétariat Général de la Présidence



Port-au-Prince, mardi 23 Février 2016 :Le Secrétariat Général de la Présidence informe le public en général que, par lettre en date du 19 Février 2016 adressée au Premier Ministre en référence à la séance du Conseil des Ministres du lundi 15 Février, le Président de la République d’Haïti, Son Excellence Monsieur Jocelerme PRIVERT, a rappelé à l’attention des membres du Gouvernement et des Directeurs Généraux des directions déconcentrées et des organismes autonomes, l’obligation de limiter leurs actions administratives nécessaires pour le fonctionnement ininterrompu du service public.

Le Chef de l’Etat a instamment demandé aux membres du Gouvernement, aux directeurs généraux des directions déconcentrées et des organismes autonomes, ainsi qu’aux dirigeants intérimaires des collectivités territoriales de surseoir jusqu'à la prise de fonction du prochain Gouvernement :

1. Aux nominations et installations de nouveaux fonctionnaires et employés dans l’Administration publique ;

2. Aux dépenses non courantes et non essentielles ;

3. A la passation de contrats engageant la ligne politique, économique et social du futur Gouvernement.

-FIN-

Le député Printemps Bélizaire lance un appel à la vigilance

Député Printemps Bélizaire
Printemps Bélizaire, député de la 3ème circonscription de Port-au-Prince, élu sous la bannière de Fanmi Lavalas, porte à la connaissance de l'opinion publique d'une situation alarmante dont fait face la population.

En effet, du lundi 22 au mardi 23 février 2016 plus de 16 personnes ont trouvé la mort des suites de la consommation d'un clairin (éthanol) empoisonné. L'élu de la 3ème circonscription appelle à la vigilance en attendant les démarches légales pour fixer les responsabilités et identifier les coupables.

lundi 22 février 2016

Agression contre le RDNP, le KONAKOM réagit.

Dr Dunois E. Cantave
Nous présentons nos sympathies aux amis du RDNP, en particulier à sa Secrétaire Générale Madame Mirlande H. Manigat , dont les locaux ont essuyé des tirs venant d’individus non encore identifiés. Nous avons appris qu'à part certains dommages matériels qu’il n’y a eu heureusement aucune victime. Nos profitons de l’occasion pour leur renouveler notre solidarité agissante et leur demandons de s’armer de courage et de détermination pour faire face à cette délicate et dangereuse conjoncture.

Nous, les politiques, sommes en effet les plus exposés dans ce climat délétère et sommes à la fois les remparts pour la protection de la démocratie qui peine encore à s’implanter chez nous. Nous devons assumer les risques de nos engagements citoyens et militants dans un milieu où sévissent encore malheureusement l’intolérance et l’incompréhension de nombreux de nos congénères. 

Nos demandons aux citoyens et citoyennes de tous horizons politiques d’éviter ce genre de provocation qui ne peut que polariser encore plus notre société et nous conduire à la catastrophe. Nous demandons à la Police Nationale de mener une enquête célère afin que le ou les coupables soient poursuivis, arrêtés et conduits par devant leur juge naturel.

Port-au-Prince, le 22 février 2016

Dunois Erick Cantave

KONAKOM: Le parti politique moderne pour le renouveau d'Haiti http://mopod.org.ht/

Le Parti Fusion des Socio-démocrates répond au Secrétaire Général, Anthony Barbier.

Anthony Barbier

Monsieur Anthony Barbier,
Secrétaire Général, Palais National


Monsieur le Secrétaire Général,

Le directoire du Parti Fusion des Socio-démocrates accuse réception de votre lettre en date du dimanche 21 Février 2016, dans laquelle vous invitez la présidente du parti et quelques dirigeants principaux à vous rencontrer au palais national le lundi 22 Févier pour discuter de la question du premier ministre d'un gouvernement provisoire et de la poursuite des élections frauduleuses de 2015 et il vous remercie.

Toute fois, le directoire de la FUSION tient à vous informer Monsieur le Secrétaire Général  qu'il n'est pas prêt à participer dans cette démarche qui est très loin d'apporter une solution viable et durable à cette profonde crise: électorale, politique, économique et sociale. La FUSION ne croit pas que la voie empruntée jusqu’ici puisse permettre de résoudre la crise née des élections frauduleuses des 9 aout et 25 octobre. Elle pense au contraire que les démocrates de ce pays devraient se mettre ensemble pour transformer cette débâcle en opportunité pour qu’enfin nous divorcions d'avec ce  reflexe d'accommodement que nous avions développé depuis ces trente dernières années et qui enfin n'a jamais apporté la solution durable dont nous rêvons tous et toutes.

Aujourd'hui nous avons l'obligation de proposer un projet national où tous les secteurs de la société (le secteur politique, la société civile, les églises, le secteur économique..) se mobilisent  pour jeter les bases d'une nouvelle Haïti  dans l'intérêt de toutes les haïtiennes et de tous les haïtiens. C'est dans cette démarche que le Parti Fusion des socio-démocrates s'inscrit aujourd'hui et ses dirigeants  sont prêts, au nom des intérêts suprêmes de la Nation, à rencontrer toutes les autorités établies de fait, pour en discuter.

Nous pensons que cette démocratie au rabais que le Core group veut nous imposer à tout prix, par la réalisation d’élections présidentielles dans les trois prochains mois, est très loin de la dimension de cette crise sociétale et systémique qui ronge le pays depuis plusieurs décennies. Vouloir continuer les élections dans ces conditions, c'est accepter qu'il s'était rien passé le 9 Aout et le 25 Octobre 2015.

Le directoire du Parti Fusion des Socio-démocrates vous présente Monsieur le Secrétaire Général ses patriotiques salutations. 

​Rosemond Pradel
Secrétaire General


dimanche 21 février 2016

LA JUSTICE: UN BATEAU SANS CAPITAINE


LA JUSTICE: UN BATEAU SANS CAPITAINE 

La justice est un service public tout à fait particulier en ce qu'elle structure l'État de droit et la société démocratique. Défenseur de l'intérêt général, garant des libertés publiques et individuelles, le magistrat exerce à la fois un métier passionnant et exigeant, relevant de compétences intellectuelles et humaines importantes, ainsi que d'un haut niveau de responsabilités. Il est non seulement au cœur de la vie de la cité mais plus encore en prise directe avec le quotidien des citoyens et leur réalité. Sous quelque forme et à quelque niveau qu'elle s'exerce, la fonction judiciaire est un rouage essentiel de toute société civilisée. Sont tout aussi essentiels l'indépendance de ce pouvoir face au pouvoir politique, le respect dont il doit être entouré, et la compétence et l'intégrité avec lesquelles il doit être exercé.

Depuis toujours, la part du budget de l'État consacré à ce service public est structurellement insuffisante. Cette situation dégrade profondément les conditions de travail des magistrats et fonctionnaires; certaines juridictions se trouvant en situation de faillite totale par rapport aux missions qu'elles devraient assurer. Malgré la création du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, la justice haïtienne reste très largement tributaire d'une gestion ministérielle, elle-même dépendante des aléas de la vie politique, que ce soit pour la carrière des juges, leur formation, ou la détermination des moyens alloués au bon fonctionnement des juridictions. Historiquement, la justice a toujours été le parent pauvre. C'est l'un des trois pouvoirs de l'État mais les deux autres s'assoient sur elle, et cela a toujours été ainsi.

Il a fallu l'échéance présidentielle du 07 février 2016 pour constater que le pouvoir judiciaire est effectivement l'ombre de lui-même. Et les récents soubresauts de l'Exécutif et du Législatif attestent de l'ampleur de la situation. Au-delà du désordre actuel dans l'arène politique haïtienne, les deux autres pouvoirs s'approprient à eux seuls la souveraineté nationale comme s'ils détenaient la totalité de la puissance de l'État et pouvaient tout faire, ignorant que l'ensemble des trois pouvoirs (Exécutif- Législatif- Judiciaire) constitue le fondement essentiel de l'organisation de l'État et qu'aucun d'eux ne peut sous aucun motif, sortir des limites qui lui sont fixées. Certes, le pouvoir judiciaire a toujours été dans une position délicate par rapport à la politique mais, quand il s'agit de prendre les grandes décisions concernant l'existence, la survie et l'avenir de la nation..., il a son mot et son veto. Il n'y a pas de souveraineté par nature, mais seulement en conséquence d'une habilitation reçue de la constitution.

Après le coup de force orchestré par le parlement, de connivence avec le chef de l'État sortant, les faits semblent confirmer que le pouvoir judiciaire souffre de son commandement. Le président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) aurait dû intervenir immédiatement pour dénoncer l'accord paraphé par les deux autres pouvoirs en violation de la charte fondamentale de la République. Malheureusement, rien de tout cela n'a été fait. Un bateau sans capitaine, c'est l'image que renvoie la justice à l'opinion. Le leadership est une qualité humaine qui entraine autant qu'elle rassure.  Que les pouvoirs politiques s'entredéchirent ou que leurs alliés ruent dans les brancards pour n'avoir pas encore reçu leur part du gâteau ne choque nullement. Cela relève de l'ordre presque normal du fonctionnement de l'Exécutif et du Législatif. Mais quand il est question de souveraineté nationale et des grands principes du droit, les magistrats exigent du Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire qu'il incarne pleinement et davantage son rôle de capitaine.

Cela vaut la peine d'être répété car il s'agit d'un gifle pour la magistrature et la justice en général. Un tel déni ne doit plus se reproduire. Jamais plus jamais! Dans les zones de turbulence comme en eaux troubles ou en période de doute, la présence d'un capitaine à bord doit être fortement ressentie par l'équipage. Un chef est un marchand d'espérances. M. le Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, les magistrats vous regardent. L'heure est venue pour vous d'assumer pleinement la charge qui vous incombe et de rassurer tout le corps judiciaire. Les Magistrats attendent de vous plus de hauteur et de sérénité. Il vous est encore possible de vous ressaisir et de redresser la barre avant que le désordre ne se généralise pour devenir règle de conduite. Le bateau tangue mais tanguer n'est pas chavirer. Et à défaut d'agir...réagissez donc mon capitaine!
Respectueusement!
Heidi FORTUNÉ
Magistrat, Inspecteur Judiciaire
Cap-Haïtien, Haïti, ce 20 janvier 2016

Vas-y chéri, suce-moi !

Dr Evenson J. McCallow
Le soleil dans toute sa somptuosité se glissait à travers les nuages comme les mots qu’on déverse sur du papier en écrivant. L’excitation était dans l’air et les émotions se faisaient visiblement sentir. Enfin tout était comme dans un roman d’amour. Elle est comme une vierge dans toute son innocence, mais à force de se faire abuser, elle est comme une prostituée. Dans sa naïveté, elle ouvre ses jambes à tout courtisan qui la fait rêver avec des promesses les unes plus nulles que les autres. Sa sensualité est inutile, seules ses ressources sexuelles comptent. Son dernier amant arrive avec les poches pleines de promesses et la bouche bourrée d’espoir. Comme dans une pièce de théâtre, madame est couchée sur un beau lit paré de draps bleus et rouges, écoutant tristement les airs de « La Dessalinienne ». C’est dans cette ambiance qu’Haïti va recevoir son nouveau président.

Les noces sont annoncées, mais les invités au lieu de rester comme de simples convives se transforment en prétendants voraces et insatiables. Tout le monde s’excelle à obtenir la meilleure portion. Le climat festif s’est rapidement changé en une orgie démoniaque où les gigolos s’activent plutôt à ravir les trésors de madame qu’à lui donner du plaisir. En plus de ses relations polygames, des femmes veulent se lancer dans la partie, non pas qu’elles soient attirées par les ébats lesbiens mais comme dit le proverbe : « Chemen lajan pa gen pikan ».

Haïti, hélas !

Par manque d’instruction, elle se laisse embobiner par des discours fallacieux. Ils sont de tout acabit, des intellectuels, des militaires, des artistes, des commerçants, des illettrés, et surtout des trafiquants de drogue à vouloir profaner le sanctuaire de madame. Ils s’abattent sur elle comme des vautours se jetant sur un cadavre en putréfaction. Ils se chamaillent pour avoir la plus grosse part comme des loups affamés. Ils n’en ont guère du bien-être de madame, leur seul fantasme se base sur le gain facile. Cette femme ignorante au cœur tendre possède une chose alléchante comme dit le vieux dicton : « Chen pa konn al kay tayè ».

Haïti, hélas !

Messieurs les amants veulent tout prendre et ne rien laisser aux autres. Ils veulent le pouvoir et jouir de beaucoup de privilèges pendant que la nation patauge dans la crasse. Ils veulent circuler en voitures blindées avec grand gyrophare pendant que les « madan sara » risquent leur peau sur des « taptap » antiques et démodés. Ils veulent avoir des passeports diplomatiques et voyager en première classe pendant que le peuple ne peut même pas se rendre à la campagne sans risquer sa vie. Le champagne et la bonne chaire garnissent leur table pendant que les autres offrent des galettes d’argile à leurs enfants en guise de pain. Ils envoient leurs progénitures parfaire leurs études à l’étranger pendant que les enfants du peuple n’ont d’autres choix que d’une scolarité médiocre ou d’une oisiveté analphabète. Pauvre Haïti ! Ses amants de dirigeants en guise d’être des bergers pour le troupeau se sont constitués en de redoutables prédateurs. Dans cette liaison, la dulcinée qui a tout pour être une épouse respectée est jetée en pâture sexuelle aux gigolos souffrant de priapisme comme une vulgaire pute. Finalement aucun Haïtien n’a donc compris le discours du Président américain John Fitzgerald Kennedy disant : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. »

Dr Evenson J. McCallow
Consultant Politique
Membre de IAPC

Encore des tracasseries dans notre choix de transition!

Jean. Claude Roy

Je suis intrigué par les tracasseries que l’on s’est donné inutilement avec notre choix de transition. Une analyse faite récemment par Daly Valet sur l’article 149 me paraissait judicieuse et correcte. Savoir : En cas de vacance de la présidence le pouvoir est relayé soit au Conseil des ministres soit à l Assemblé Nationale.

Le Premier cas se produit si la vacance à lieu durant les premières 4 années du mandat et le deuxième cas si elle se produit en fin de mandat—à partir de ...la 4ème année. La Constitution précise aussi que le mandat présidentiel commence et se termine le 7 février de la 5ème année, qu’il est commencé ou non le 7 février de la première année.

Le prochain président qui sera élu le 24 avril et qui prendra le pouvoir le 14 mai aura son mandat commencé le 7 février 2016. Nous sommes donc en début de mandat et non en fin de mandat. Et à ce titre le pouvoir revient constitutionnellement de droit au Conseil des ministres existant sous la présidence de Evans Paul.

Quel est le bien fondé de cette démarche pour former un nouveau gouvernement pour une si courte période? Il en existe un qui lui aussi était issu d’un consensus et dont la fonction aujourd’hui est constitutionnelle. Chercher un nouveau premier ministre qui devra former un gouvernement « largement large » et obtenir la bénédiction du parlement est une perte de temps d’un temps déjà trop court. De plus, nous aurons à refaire tout cet exercice après le 14 mai.

La vrai raison de ce choix serait elle de gratifier certains par la retraite à vie qu’offre le poste? Tous ces nouveaux ministres, auront ils droit à de nouvelles voitures, et au service d’aide après cette courte période de 90 à 120 jours? Ces nouveaux désignés travailleront ils à faire respecter l’accord dans ses délais ou feront ils durer le plaisir pour jouir plus longtemps de la mamelle de l’Etat?

mercredi 17 février 2016

Olivier Martelly encore une fois ramené par des marshals

Olivier Martelly

SOUS CONTRÔLE DE LA JUSTICE FÉDÉRALE

 Olivier Martelly encore une fois ramené par des marshals

Depuis que le fils aîné de l’ex-couple présidentiel haïtien s’est trouvé en contravention avec la justice américaine, il ne sait plus à quel moment ses précieuses heures de loisir vont s’interrompre par une visite opinée des agents fédéraux. Il en a fait l‘expérience, cette semaine, lorsqu’il a été contraint de revenir à Miami, en Floride, sous escorte de marshals fédéraux. Si brutale a été cette descente que la mère du prévenu a pris immédiatement la décision de s’embarquer aussi pour la métropole floridienne.

Olivier Martelly a été conduit hier (lundi 15 février) par des agents qui ont fait le déplacement expressément pour le ramener aux États-Unis. Présent avec sa famille, le 7 février dernier, le jour où son père devait quitter le Palais national, il était resté depuis en Haïti, passant le plus clair de son temps à la plage avec sa famille. L’arrivée des agents fédéraux, à la résidence de l’ex-président, sur les Côtes des Arcadins, au nord de Port-au-Prince, a eu l’effet d’un choc sur l’ex-première dame, qui a décidé sur le champ de faire le voyage en même temps que son fils, bien qu’elle ne soit pas autorisée à s’asseoir en sa compagnie durant le trajet.

Rien n’a été divulgué concernant le motif pour lequel le jeune Martelly a été ramené en Floride dans de pareilles conditions, car il sait qu’il n’est pas libre de ses mouvements. Si on lui avait donné une date pour se présenter au tribunal, il n’y a aucune raison au monde qui l’aurait poussé à omettre de s’absenter le jour et l’heure indiquée. Des observateurs pensent que le juge en charge de son dossier l’a fait chercher pour qu’il puisse donner son témoignage dans le cadre d’un procès d’un autre accusé dont une séance était prévue.

On sait que le jeune fils de Sweet Micky avait, lors de son interrogatoire par les agents de la DEA, fait des aveux au détriment d’autres personnes également inculpées. Parmi les accusés en question, laisse-t-on savoir, figurent le neveu et filleul du président Maduro, du Venezuela. L‘avion de ces jeunes, qui était chargé de cocaïne, avait fait escale en Haïti, dans le cadre d’un rendez-vous qu’Olivier leur avait donné à Port-au-Prince. Pourtant cette rencontre programmée était un guet-apens orchestré par des agents de la DEA qui voulaientt appréhender les jeunes Venezueliens.

L’arrestation de ces jeunes parents du chef d’État venezuelien avait comme désorienté le président Maduro qui n’avait pas été informé de l’arrestation des deux jeunes gens par son ami et collègue Michel Martelly. C’est par voie de presse qu’il était parvenu à la connaissance des déboires de ces membres de la famille présidentielle du Venezuela, qui étaient pris dans les filets des Américains.

Fâché de l’indifférence dont il a été l’objet par Michel Martelly, dans cette affaire, Maduro déclarait qu’il est fier de n’être ni ingrat ni indifférent.

Des agents fédéraux ont indiqué aussi qu’Olivier pourrait être convoqué pour d’autres cas impliquant des personnes sous investigation et contre lesquelles il aurait pu faire des révélations exigeant sa présence pour la confrontation des faits, suite à l’interrogatoire de tels accusés.

Haïti Observateur

mardi 16 février 2016

Les bonbons empoisonnés du décret créant le Centre financier de l'Ile de la Gonâve


Les bonbons empoisonnés du décret créant le Centre financier de l'Ile de la Gonâve

La Gonâve, avec sa configuration géoéconomicotouristique, sa situation insulaire, sa population hospitalière, son climat sain, ses mers magnifiques, ses fruits de mer appétissants, ses fruits de coco délicieux et ses beaux sables des rivages attrayants, offre d’énormes potentialités endogènes à son développement et celui d’Haïti. Il suffit de lui insuffler l’ajout infrastructurel nécessaire qui lui manque pour qu’elle devienne le joyau d’Haïti et le noyau éco-touristique du monde. Or, par rapport à son besoin d’investissement, faut-il tout accepter même si cela nous prive de nos droits et libertés? Voyons succinctement le fonds du décret du 7 janvier 2016 comptant 111 articles dont certains s’apparentent à des bonbons empoisonnés et d’autres anticonstitutionnels.    

1) De la propriété foncière.- Le décret créant le Centre financier de l'Ile de la Gonâve, en son article 4, stipule que «Pour atteindre sa mission, le Centre peut: Acquérir tous biens mobiliers et immobiliers ; Faire exécuter tous ouvrages ou grands travaux dont il a besoin et agir à titre de propriétaire; […] Nantir, donner à gage, hypothéquer, donner en garantie ses biens avec l’autorisation du Conseil d’Administration.» Et, «Sur le territoire mis à la disposition du Centre, celui-ci pourra librement lotir ou faire lotir, consentir des droits de fermage et de loyer à ses résidents, toucher les redevances et en disposer pour ses besoins[...]», selon l’article 6. «Les sociétés ou autres entités constituées par le Centre peuvent être entièrement détenues par des personnes ou entités qui ne sont pas des ressortissants ou résidents d’Haïti», avance l’article 56. Ces articles 4, 6 et 56 donnent aux étrangers du Centre à titre de propriétaire tous les biens du domaine foncier concerné gratuitement et sans dédommagement de la population locale. Plus loin, cite l’article 55, «Les sommes et autres biens appartenant aux organes du Centre ou de toute société, personne établie ou résidente dans le Centre et/ou District Financier ne sont pas soumis aux procédures de nationalisation, d’expropriation et/ ou autres restrictions concernant la propriété personnelle». Donc, il s’agit d’un contrat perpétuel concédant audit Centre les biens fonciers locaux qui, à l’avenir, ne pourront être nationalisés ni expropriés ni objet d’aucune forme de restriction par l’État.  

2) De l’exploitation pétrolière.- Le Centre peut non seulement disposer des biens mobiliers et immobiliers du sol, mais aussi des produits pétroliers du sous-sol à partir des installations et raffineries pétrolières éventuellement. «Les organes du Centre[…] ne devront rien faire ou laisser faire qui puisse être de nature à altérer le périmètre du District Financier, qu’il s’agisse d’installations ou de raffineries pétrolières, de résidus ou déchets toxiques», précise l’article 57. Ainsi, n’importe quel enfant de 5 ans comprend bien que les richesses du propriétaire ici ne reviennent qu’à lui et qu’il peut en disposer lui-même sans restriction aucune, comme le veulent les précédents articles 4, 6, 55 et 56.

3) De l’exonération.- Les organes et employés du Centre sont exonérés et exempts d’impôts, de taxes et des droits de douane. «Les organes et les employés du Centre ne sont pas assujettis au paiement d’impôts, aux droits de douane ou à toutes autres taxes ou impôts se rapportant à leurs activités au sein du Centre et du District Financier. Cependant, le personnel haïtien résident en Haïti travaillant dans le Centre sont assujettis au paiement de l’impôt sur le revenu en Haïti», dit l’article 54. «Les Sociétés Financières Internationales (SFI #1) sont exonérées de tous impôts et taxes quant à la structure de leur capital et peuvent choisir la structure la plus appropriée[…]», soutient l’article 96. « Une Société Financière Internationale (SFI #1) n’est pas assujettie à l’impôt sur les plus-values ou aux retenues à la source sur la distribution des dividendes ou le paiement des intérêts d’emprunts consentis à des tiers ou à des filiales », conclut l’article 98. Ce dernier scandale veut ici que seul le personnel haïtien paie l’impôt. Même aucun dédommagement aux victimes d’expropriation n’est prévu dans ce traité empoisonné concédant aux nouveaux propriétaires «blancs» les richesses du sol et du sous-sol de l’ile sous couvert du projet et du bonheur qu’on nous apporte à tous. Ainsi, se résume le traité : tout pour eux rien pour nous.   


4) De l’inconstitutionnalité.- Premièrement, toutes les langues sont officialisées par ce décret. «Les langues utilisées par le Centre sont les langues officielles de la République d’Haïti, à savoir le créole haïtien et le français, et la langue des milieux financiers internationaux, c’est-à-dire l’anglais, ainsi que toute autre langue éventuellement nécessaire au bon développement des affaires» (art. 7). Lorsque toutes langues sont admises ici, on peut alors accepter et boire le poison pour le remède. Même à l’ONU comptant plus de 190 États, toutes langues n’y sont pas admises. Deuxièmement, contrairement à la Constitution réservant à l’État les biens du sous-sol, le décret concède aux propriétaires étrangers du Centre, pour une durée illimitée, les biens mobiliers et immobiliers du sol (art. 4, 6, 55, 56) et les richesses (pétrolières) du sous-sol (art. 57) de la Gonâve sapant du même coup l’intégrité territoriale nationale. 

A rappeler qu’un seul article flou du contrat de bail de Guantanamo le 23 février 1903 suffit d’ailleurs aux États-Unis pour s’approprier de ce territoire cubain à perpétuité. Cet article soutient que le traité (contrat de bail) cubano-américain ne peut être résilié qu’avec le consentement des États-Unis ou des deux parties contractantes. Contrairement aux simples qui croient que de ce décret du 7 janvier 2016 vient le bonheur de l’ile, il est à songer que dorénavant les richesses du sol et du sous-sol appartiennent à perpétuité aux propriétaires du Centre et ne pourront être nationalisées ni expropriées ni objet d’aucune restriction après (art. 55).    


5) En guise de recommandations.- Il revient au parlement haïtien d’épurer ledit décret en lui ôtant les bonbons empoisonnés des articles 4, 6, 7, 54, 55, 56, 57, 96, 98 avant de jouer, si possible et viable encore, à l’implémentation du projet ambitieux qui s’y trouve, d’une part ; et y ajoutant la période d’échéance du «contrat de bail» renouvelable ainsi que l’intégration plus significative de la population locale, d’autre part. Gonaviens, unissons nous ! Que Dieu se souvienne de nous !

Beguens THEUS
Le gonavien d’Haïti

COMMUNIQUÉ DE PRESSE POSITION DU G-8


COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POSITION DU G-8

Installation d’un président provisoire comme alternative de sortie de crise : le G-8 rappelle la nature profonde de la crise actuelle et invite les responsables à se méfier des solutions cosmétiques.

Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8), prend acte de l’installation du sénateur Jocelerme PRIVERT à titre de président provisoire en remplacement de l’ex-président Michel Joseph Martelly pour une période ne dépassant pas, pour quelque cause que ce soit, la date du 14 mai 2016.

Le G-8 a suivi avec intérêt la procédure scabreuse observée par une « assemblée nationale » réalisée en dehors du cadre constitutionnel pour arriver à l’élection du président provisoire. Il s’agit là d’une tentative de banalisation de la victoire du peuple haïtien du 22 janvier 2016 par les forces antidémocratiques qui ont été contraintes de faire marche arrière sur leur projet de compléter un processus électoral bancal ne respectant pas le verdict des urnes. C’est une volonté manifeste de faire avaler les résultats des élections de 2015.

Le G-8 rappelle que la crise actuelle, loin de constituer une simple crise de succession présidentielle, est une crise profonde reflétant le refus des masses défavorisées d’être exclues dans  la vie politique du pays.

L’irruption des masses sur la scène politique comme acteur majeur traduit leur rejet d’un système à bout de souffle. Toute tentative visant à forcer le peuple haïtien à accepter l’inacceptable ne peut être qu’un élément irritant susceptible d’aggraver la crise.

Le G-8 continue de croire que la solution à la crise passe essentiellement par la mise en place d’une commission d’enquête indépendante composée de cinq membres désignés par des secteurs crédibles : Association des médias, sous la supervision de l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) ; le secteur des droits humains, sous les auspices de la Plateforme Haïtienne pour la Défense des Droits Humains (POHDH) ; les organisations de femmes, sous la direction de Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA) ; l’Université, supervisée par le Recteur de l’Université d’État d’Haïti (UEH) et le groupe d’observateurs nationaux de l’élection, sous le contrôle de la Commission Justice et Paix (JILAP).

Cette commission aura pour tâches de :

a)    approfondir l’évaluation réalisée par la Commission d’Evaluation Electorale Indépendante (CEEI) et épurer le processus de vote par l’analyse des Listes électorales partielles (LEP), des feuilles de comptage, des procès-verbaux, des bulletins de vote et des plaintes déposées en vue de déterminer l’ampleur des irrégularités et des fraudes ;

b)    identifier et recommander l’exclusion du processus des bénéficiaires avérés des cas de fraudes ;
c)    réévaluer les décisions des BCED et du BCEN ;

d) Confirmer les parlementaires régulièrement élus et éjecter du parlement les parlementaires mal élus ;
d)    recommander au gouvernement provisoire de consensus toutes mesures jugées utiles et susceptibles de rétablir la confiance.

Le G-8 mettra le temps nécessaire pour analyser les premières mesures du gouvernement provisoire aux fins de déterminer la stratégie à adopter en vue de faire respecter la volonté du souverain.

Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.

Fait à Port-au-Prince, le 15  février 2016
  
Pour le G-8 :

Samuel MADISTIN

lundi 15 février 2016

La Fusion se positionne contre les élections en assemblée nationale



Après les élections en assemblée nationale qui ont porté a la présidence provisoire du pays le sénateur Joslerme Privert réalisées dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 février 2016, le Parti Fusion de Sociaux-Démocrates Haïtiens (FUSION) tient à exprimer au peuple haïtien son profond désaccord avec les manœuvres qui ont conduit à l’installation d’un président provisoire au mépris des principes généraux du droit positif haïtien qui indique la voie à suivre en l’absence de règles claires et indiscutables pour combler provisoirement le vide à la tête de l’état.  Beaucoup feignent d’oublier que cette situation est la conséquence directe de la validation et de la publication de résultats d’élections entachées d’irrégularités assimilables à des fraudes massives qui ont entrainé la disparition du Conseil Électoral Provisoire décrié qui les avait fabriqués.  En constatant la complexité de la crise politique, la FUSION comme à son habitude et dans le souci d’œuvrer à l’instauration d’une véritable démocratie et d’un état de droit, a présenté depuis plusieurs semaines des propositions qui semblaient avoir recueilli l’adhésion de nombreux secteurs de la classe politique et de la société civile.  Dans le silence de la loi et conformément à nos traditions constitutionnelles, le choix d’un juge de la Cour de Cassation aurait épargné à notre pays le spectacle lamentable produit par un parlement dont les élus sont contestés et sont dans l’attente d’une évaluation approfondie de l’ensemble du processus électoral allant du 9 aout au 25 octobre 2015.

LA FUSION attire l’attention des uns et des autres sur le fait que la crise politique est loin d’être résolue par les transactions qui ont amené le président de l’Assemblée Nationale contestée au sommet de l’état.  Aucune démocratie digne de ce nom ne pourra être établie sans la mise en place d’une commission indépendante de vérification du processus électoral composée de personnalités crédibles, chargées non pas de confirmer les mandats de ceux qui ont déjà intégré le parlement comme promis par le président provisoire, mais plutôt de conduire des enquêtes minutieuses et de procéder à une évaluation exhaustive et sans complaisance.  Jusqu’ici c’était la communauté internationale qui se chargeait de nous imposer une démocratie au rabais.  Aujourd’hui ce sont des compatriotes  qui s’en sont chargés sous les applaudissements d’une partie bien déterminée de la classe politique, du secteur des affaires et de nos tuteurs.

La FUSION déplore les entorses à l’éthique démocratique et au manque de transparence dans la conduite des débats au parlement.  Le parlementaire candidat aurait pu avoir la décence de rester sur un pied d’égalité avec ses concurrents en s’abstenant tout simplement de participer au vote.  Par ailleurs le fait d’avoir choisi de procéder à huis clos  à la vérification des dossiers des candidats, suscite des interrogations et laisse planer des doutes sur le sérieux du travail effectué dans l’opacité la plus totale.  Qu’a-t-on voulu exactement cacher au peuple ?

                La FUSION continue de croire que la solution durable de la crise politique passe par la mise en place d’un nouveau système électoral limitant au minimum les possibilités de manipulation des données par les dizaines de milliers d’agents électoraux.  Le modèle brésilien d’urne électronique constitue le meilleur choix disponible et adapté pour notre pays.  Ceux et celles qui prétendent pouvoir évaluer le processus électoral, constituer un nouveau Cep crédible, réformer son personnel, changer le système électoral, organiser de bonnes élections et installer un nouveau président élu en quatre-vingt-dix (90) jours, ne font que mentir.  Vouloir poursuivre à tout prix les élections le 24 avril prochain comme l’indique l’accord du 6 février et comme y invite l’Ambassade américaine, constitue la preuve, si besoin était qu’une fois de plus, on se prépare à nous mettre devant le fait accompli de la validation des élections entachées d’irrégularités assimilables à des fraudes massives.

                La FUSION en appelle au peuple haïtien, à toutes celles et à tous ceux qui regardent les évènements de ces dernières semaines sans rien dire mais qui n’en pensent pas moins, à celles et à ceux qui souffrent en silence du spectacle déshonorant de ces derniers jours.  Le coup des parlementaires et de leurs alliés de la classe politique, du secteur populaire, des milieux d’affaires et de la communauté internationale ne peut réussir que si les haïtiennes et les haïtiens concernés baissent la garde et laissent faire sans réagir énergiquement.

                AYITI PAP PERI.  NOU KA CHANJE SA.

Port-au-Prince, le 14 février 2016

Décret créant le Centre Financier International de l'île de la Gonâve



Télécharger le décret créant le Centre Financier International de l'île de la Gonâve en Format PDF: https://groups.yahoo.com/neo/groups/grandsdebats/conversations/messages/140988



samedi 13 février 2016

Présidence provisoire taillée sur mesure

MAPL

Par Marc-Arthur Pierre-Louis

Une portion de la rue semble avoir été muselée. Certains agitent la question de décharge que Privert n'aurait pas reçue. Cette question de décharge est comme dit l'anglo-saxon "fouetter un cheval mort." C'est ainsi que l'homme est parvenu au sénat. Toutes les conditions semblent être réunies pour placer Privert sur le fauteuil. Les 500,000 gourdes de caution ont été doublement efficaces: ils ont tenu à distance et les incapables et les capables, pavant la voie à Privert qui maintenant a très peu de concurrents.

Les incapables se sont dit que mettre $8300.00 U.S. dans une course qui est perdue d'avance est de la pure nigauderie. Les capables se sont aussi dit que mettre $8300.00 dans une course dont les arbitres y participent aussi c'est de la pure nigauderie, c'est jeter cette somme à la mer. Privert à donc l'avantage de faire partie de l'establishment comme Jovenel faisait partie de celui de Miki. Cet insider advantage n'est pas à négliger... Le match se joue sur le terrain du parlement avec les juges du parlement avec le président du parlement comme à la position d'avant centre avec son numéro 10 bien accolé au maillot.

Est-ce pourquoi le sénateur Cantave en remettant sa démission du conseil chargé de la vérification des dossiers des candidats parle de "honteuse allégeance à un homme dont l'élection non seulement vilipendera l'institution parlementaire mais exposera le pays à une crise sans précédent: la crise de l'après la crise." On se demande si le Cantave qui parle est le sénateur ou probablement celui de la famille de Jules Cantave président de la cour de cassation, fils de la ville de St Marc qui s’était mise debout pour lui revendiquer la chaise. Il reste à voir si les prédictions de Cantave se réaliseront mais ce qui est certain c'est qu'une faction de la rue a été gagnée à la faveur de Privert. Lavalas semble être du coté de celui-ci. Ceux qui s'opposent à lui maintenant, s'ils n'ont pas un pouvoir de convocation seront bientôt placés devant un fait accompli.

Ainsi va la république. Les braves sénateurs et députés, surtout les jeunes comme les honorables Salomon et Bodeau (ils méritent bien ce titre pour ce geste honorable) qui se sont opposés à la participation des parlementaires à une élection dont le CEP est le parlement (Un Conseil Electoral Parlementaire disent certains) se sont cantonnés derrière un principe d'éthique imprenable et qui serait de rigueur dans les grandes sociétés du monde. Aux États Unis la participation des parlementaires serait vue comme un "unfair advantage", un avantage injuste. Il faudra qu'Haiti se mette à jour sur ce domaine si nous ne voulons pas injecter dans l'administration de notre république des crises inutiles et complètement évitables, parmi les causes principales de 212 années de malheur.

Mais tout n'est pas encore dit: Il y a Dejean Bélizaire et Edgard Leblanc Fils, eux aussi des anciens parlementaires les seuls avec Privert qui ont versé les 500,000 adoken. Quoiqu'on ne devrait pas les ignorer (on ne sait jamais), Privert semble avoir le vent en poupe.


Vive Haiti.
MAPL