mercredi 4 octobre 2023

Mission-Tour de Barbel Par Pierre Robert August

 


CE QUE JE PENSE

Mission-Tour de Barbel

Par Pierre Robert Auguste 


Si l'autorisation par le Conseil de Sécurité de l'ONU  de la force mutinationale s'aligne facilement à la théorie onusienne de protéger un Etat membre, il faut, au-déla de toute émotion satisfaisante, s'interroger sur les manquements de cette résolution. 

En limitant l'appui à une seule institution sécuritaire du pays, la PNH,alors qu'il y en a deux, la résolution ignore les FADH, pourtant constitutionnellement chargées de la défense de l'Etat national. L'atteinte ne peut être plus intentionelle contre la dignité du pays et, conséquemment, contre l'esprit de la Charte de l'ONUgarantissant la souveraineté, l'autodétermination de chaque Etat membre, pleinement responsable de l'organisation de sa propre sécurité. Cette disposition de la charte onusienne est tronquée aux dépens d'Haiti et sa geste sublime de 1804 réalisée par l'unique armée indigène, renversant l'ordre mondial injuste de l'esclavage et universalisant les droits de l'homme. Quoi qu'on veuille, on ne pourrait ensevelir l'acte héroique du 1er janvier 1804.

Attendre trois mois pour être effective, l'intervention internationale ne se crédite d'aucun sérieux. Ou bien les décideurs internationaux ne mesurent pas l'ampleur du danger qui pèse sur le peuple, ou bien ils versent délibérément dans la dramaturgie de faux semblants caractéristique des interventions de l'ONU en Haiti. L'assemblée générale des Etats membres doit pouvoir demander compte des résultats effectifs et non virtuels ou surfaits sortis de laboratoires commandités .

Entretemps, préfigure-t-on ce que peuvent faire les gangs-terroristes? Croit-on qu' à l'annonce de l'envoi des forces intertionnales,ils vont se réfugier dans des cachettes?

On est plus près d'une nouvelle tour de Barbel,figurative de cette intervention que de réponses claires, réfléchies d'une opération sincèrement dévouée dont la subsidiarité félonne conduira à l'imposition d'une constituion préfabriquée et du choix de nouveaux dirigeants, qu'on appellera à proprement ou mauvaisement parler une nouvelle classe politique. Tout est fait pour ça. Et non prioritairement pour la sécurité nationale. Il nous dira c'est notre affaire. Qui peut?

Pierre Robert Auguste