vendredi 7 décembre 2018

Guérilla urbaine en France comme en Haïti!

Le 3 Décembre 2018
Crise politico-sociale en Haïti comme en France. Violence sur Revendications.
Regard de la fenêtre
par Michelle Mevs
Les Gilets jaunes en France et les Sans Gilets dits Pétro-Révoltés en Haïti.

Guérilla urbaine en France comme en Haïti!

 

Quelle émotion quelle stupeur  pour les haïtiens! 
le haut point de l'Etoile assiégé…L'arc de Triomphe vandalisée,  et voilà les "Gilets jaunes" dans l'action à Paris.  Les casseurs et les forces de police  publics engagés dans une bataille rangée de la place de Rivoli aux Champs Elysées. Surprenant!
Ne pourrait-on pas dire que les classes populaires et moyennes sont aussi  enragés en France comme en Haïti?  

Qui l'eût dit, qui l'eut cru?  Certainement pas les haïtiens qui acceptent volontier de s'auto-flageller - particulièrement ces dernières années- comme les -retardés de la civilisation.               Eux, qui pourtant, animés de revendications - réclament  plus de  justice sociale et la  bonne gouvernance anti-corruption.

Durant tout le mois de Novembre, en Haïti,  les Sans Gilets haïtiens  n'avaient pas hésités à exposer leur vie dans un même élan que les Français aujourd´hui.   Ils se jetaient sur le béton de la rue  pour exprimer leur rejet d'un système qui quoique démocratique les larguent à leur bien triste sort.  La corruption, l'insécurité, le chômage, la faim, les forçant à  la honteuse  collaboration dans la résignation sans aucun espoir d´amélioration.

La violente guérilla urbaine en-sus des manifestations de revendication légitime
Un phénomène nouveau prenant  pourtant appui sur de l´ancien. Le facteur nouveau de l'équation  c'est la communication des masses facilitée par  internet et les réseaux sociaux qui permettent  la participation  d'individus épars à un projet.   Et l´ancien c´est le facteur  de  souveraineté nationale  reposant  sur les  peuples.
Il y a panique dans la haute sphère politique que ce soit en France ou en Haïti . Elle  surgit de la menace d'un mouvement extrêmement populaire devenu violent.
La traiter de manière conventionnelle,  dans l'objectif  du rétablissement de l'ordre démocratique, est un défi non seulement pour la classe  politique toute entière,  mais également pour les intelligences  sociétales.

Qui sont les Gilets jaunes francais et qui sont les  tro-Révoltés ou Sans Gilets haïtiens?
Les  Gilets jaunes  francais
«...Parti de divers coups de gueule spontanés en ligne (une pétition, une vidéo, une page sur Facebook...), il (le mouvement Gilet Jaune) a fait tâche d'huile et trouvé une multitude de porte-voix pour transformer l'élan en mobilisations sur le terrain.» publie  les Echos de France.
Sophie Amsili journaliste, explique:  «Partis d'initiatives en ligne, le mouvement a gardé son caractère protéiforme. Pas de leader, mais de nombreux visages dans les médias.»  Néanmoins,  actuellement  de nombreuses figures de proue dont huit  s'expriment en son nom lors de rencontre prévue avec le Premier Ministre français.  En même temps, les élus locaux, sortis en majorité de partis d'opposition, réclament déjà  à Matignon  un moratoire sur la taxe-carburant.
Le pouvoir-d'achat en France à la baisse,  due aux réformes Macron,  en fait la pomme  de  discorde  en rapport avec la politique de réforme écologique, objectif prioritaire d´Emmanuel Macron.
Philippe Huguen de l´AFP pour sa part  précise: «Parti d'initiatives spontanées, le mouvement fédère des citoyens disparates dont la capacité d'organisation surprend les sociologues.» 
Le journal La Croix élabore:   «...le sociologue Benoît Coquard qui observe le 28 Novembre 2018:  pas de «profils-type»,  mais encore, «Ceux-ci se recrutent parmi les classes populaire et intermédiaires plutôt peu diplomées…» 

L'importance de cette mobilisation est énorme:
Ce collectif   comprend 20% des français dans la région  de la capitale comme en province.  (Source: étude Elabe du 28 Novembre 2018).

Fait saillant et incontournable: les Gilets Jaunes  trouvent 85% d'adhésion à leur lutte  dans l'opinion publique française!

Les Casseurs: On le comprend, parmi les participants se retrouvent  les casseurs, des citoyens frustrés et  férus de violence  qui ont  une large participation à la mobilisation des  Gilets jaunes. Ils sont agressifs et équipés  de protection telles  foulard,  casque,  masque anti-gaz lacrymogènes mais également  armés  d'instruments et outils de toute sorte servant à l´agression... Souvent venus de la province en déréliction, des banlieues,  ils sont nombreux à monter  au centre de  Paris  pour que l'oubli des décideurs  fasse volte-face, et  les reconnaissent.


En Haïti, qui sont les les Pétro-Révoltés ou les Sans Gilets ? Elle consiste en une masse d'individus composée des classes populaires et intermédiaires et d´un segment de la classe politique traditionnelle passée à l'opposition. Simultanément, aux Pétro-Révoltés se sont agglutinés une frange d´activistes forts en réseaux sociaux. Ce sont en majorité de jeunes artistes et professionnels de bonne formation, originaires de la classe moyenne aisée et, vivant entre la diaspora et Haïti. Ces derniers sont définis comme les PétroChallengers.

Faut comprendre les faits: Depuis l'érosion accélérée du niveau de vie en Haïti, depuis la dénonciation de la dilapidation des Fonds Petrocaribe par des membres proéminents du parlement dont les sénateurs Evalière Beauplan et Youri Latortue: la population haïtienne des classes populaire et moyennes expriment ouvertement leur rejet quand aux dirigeants politiques et aux élites d´argent - sans jamais être entendu. Les nombreuses manifestations des rues par l´opposition dont Moise Jean-Charles n´aboutissant pas à la conscientisation des décideurs. La corruption et l'impunité ambiante, le abus sociaux n'ayant pas été adressés: les partis politiques les plus populaires se sont cristallisés dans un appel à la démission du chef de l'etat quant à lui, déjà soupçonné de délit. Le salaire minimum ne répondant plus au cours de la vie, les hausses accrues de taxes et impôts -combattues mais imposés- contribuent à la radicalisation des gagnes-petits, des chômeurs, des laisser-pour-compte, des commerçants, des importateurs, de tous les jeunes auxquels l´exil étaient défendus (des mesures anti-migratoires ayant été dressées par les pays antérieurement receveurs d´immigrés haïtiens). Ils vivent habitent en majorité en bidonville, zone de non-droit.

Deux plus Un. Le duo contestataire composé des opposants au -régime en place- rejoint par la masse de citoyens frustrés et par-dessus, arrivés en dernier lieux, le collectif des Petrochallengers. les premiers, les opposants luttent pour atteindre le faîte du pouvoir politique ou tout se trame et se décide... Et les seconds que sont les populations haïtiennes, des citoyens frustrés dans leur droit à la vie, luttant pour leur survie et qui combattent la faim. Les premiers se reconnurent et se retrouvent dans un même slogan #KoteKobPetrocaribea lancés sur les réseaux sociaux par les Pétro- Challengers. Il s´agit d´un appel à réagir émis par ces activistes de l'internet. Les PétroChallengers. Comme leur équivalent, les Gilets jaunes, Ces premiers sont adeptes d´une démarche horizontale, apolitique et sans leader.

En Haïti, il est à remarquer ici la différence entre les Pétro-Révoltés et les Pétro Challengers qui décident de faire dans l'exclusion quant à la participation citoyenne de certains membres proéminents de la société haïtienne. Jeunes, ils rejettent tout participant qui viendrait les rejoindre et qui fait parti de la génération de figures représentatifs des classes traditionelle en place. Ceux-la qui selon eux ont échoués et sont irrécupérable. C'est que ces nouveaux arrivants considèrent néfaste les dangers d'infiltration et par conséquent, s'inquiètent de toute menace de récupération de leur mouvement.

Des impôts, taxes, augmentations des prix de carburant, -combattues par les citoyens mais imposés par le pouvoir du président Jovenel Moïse-- tandis que la corruption, l'insécurité s'aggrave, la «vie chère» bat son plein.
En rétrospective, tout à commencé avec le prix à la hausse du carburant en France comme en Haïti. Les Gilets jaunes  prirent l'initiative de mener des blocages routiers dans l'ensemble de la France. Tandis qu'en Haïti après une première hausse du prix du carburant, les classes populaires et moyennes n'allaient plus accepter une nouvelle  hausse du prix du transport correspondant...D'autant plus qu'elle souffrait  jà de  bien d'autres-frustrations au quotidien--tel que le coût de la vie.
Qui aurait parié, qu'un slogan hashtag #KoteKobPetrocaribea  aurait été la goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase?  Impensable, inouïe, surprenant!  Même si le ver était dans le fruit, ce slogan aura  cristallisé les forces d'adhésion qui jusque là faisaient défaut aux récriminations, aux critiques dirigées par les observateurs et acteurs de la scène publique. Y compris la presse locale traditionnelle et la plus populaire les émissions radio propagées sur youtube.
 Les magouilles en continue  au sein du pouvoir et -associations souterraines avec des  membres de la communautés des affaires-  semblaient alors intraitables, il y a encore quelques mois..,.   L'organisation d'une grande mobilisation nationale pour que les détrousseurs des Fonds PetroCaribe  soient jugés,  devint alors  du ressort de tout citoyen bien pensant. 

La colère des Gilets Jaunes est la même que la colère des Sans Gilets en Haïti; leur violence également. Leur ras-le-bol social et politique , leur sentiment d'humiliation va de paire.  Leurs revendications quant aux revenus (salaire amenuisé), prix du carburant, impôts accrues )  qui leur sont impartis par le pouvoir  également.

Deux présidents contestés
Deux présidents  Emmanuel Macron comme Jovenel Moïse doivent subir la même  foudre d'une population en colère. Emmanuel Macron joue la montre et cède le rôle de négociateur principal à son premier ministre Edouard Philippe. Il en est de même pour   Jovenel Moïse s'appuyant sur son intermédiaire son  premier ministre  Jean Henry Céant. Les populations   françaises et haïtiennes  clament  la démission de leur gouvernant en tête. Alors que Macron joue la montre, Jovenel Moïse joue, plus précisément, l'absence par son voyage à l'étranger. Son voyage au Mexique en diplomate  de bonne volonté semble  n'être qu' une échappée-belle alors que l'extrême volatilité de la situation en Haïti réclame davantage de concentration  de sa part  sur le terrain. En revanche, E. Macron comme E. Philippe n'ont-ils pas abandonnés leur participation aux tribunes de la  Cop21 en Pologne pour ce concentrer sur cette crise inédite en France ?
Une fois certaines similitudes avancées, observons  le clivage des situations  entre la République Française et celle d'Haïti. 
Et, ce clivage est  remarquable. La France, est  ce pays riche et prospère  dont la politique diplomatique,  a fait d'Haïti son extension-cadre culturel dans une relation de  lointain cousinage alors qu'Haïti  est pour sa part enclenché dans une érosion institutionnelle, sociale, économique. Elle  a pourtant  soif et rêve  de liberté,   d'égalité,   de droit de l'homme...Tout ceci ne demeure  pour le moment que  fictionnelle  car les haïtiens ne  parviennent pas  à acquérir cette   liberté économique qui  leur garantirait  cet ambition  d'ordre sociale, d'égalité et de  progrès.     
Il est à  remarquer que l'internet est la même matrice de transmission et l'instrument de communication à l´origine des deux mobilisations Gilets Jaune et Petrocaribe.  De sorte qu'il  faut croire que les chefs d'Etat, les politiciens et la  presse et   leaders d'opinion n'ont pas encore assimilé le facteur  du numérique, son impacte sur leurs populations et différentes communautés. Il apparaît  que les  politiques et les chefs d'Etat formés  à  l'exercice des sciences politiques classiques  n'ont pas encore   appris à gérer ce  monde en pleine mutation. Quand bien même, ils n'auraient pas cette formation, ne  devraient-ils pas  être attentifs et  se faire assister.

Que dire des gilets jaunes en France  et de nos  Sans Gilets ou sans culottes[1]ou Petro Révoltés  en Haïti?
Jamais nous n'aurions pu choisir en Haïti  un vêtement  tel que les  Gilets Jaunes pour symbole  d'une jacquerie ou d'une révolte contre une gestion insatisfaisante d'un  Président et de ses mauvaises décisions.  Tout simplement parce que nous ne portons pas de gilet en Haïti  ni en mode sécuritaire ni en mode vestimentaire. Tout simplement parce que Haïti est à une autre latitude, quoiqu' étant par son histoire commune avec la France, cette  lointaine cousine de la France.
Haïti est par ailleurs  un pays pauvre au point qu'il se retrouve toujours en fin de  de classements des revenus mondiaux par tête d'habitant  tandis que la France est une puissance européenne de grande envergure.
Peu-importe cette considération, on peut constater  clairement de quoi il s´agit dans ces mobilisations, française ou haitienne.  C´est la lutte des homme pour plus de justice. Les Français qui ne sont pas pauvres défendent leur niveau de vie, leur droit à l´ égalité dans une société où le clivage des revenus, la  distinction entre classes sociales, et la centralisation de l'état,   servent d' axiomes. Que dire alors,  quand il n´est que de se rendre compte que les  classes populaires et moyennes en Haïti  ne réclament que ce qui leur est dû  en temps qu'êtres humains:  du pain, du travail, de la dignité dans la bonne gouvernance?

Si j'ai à dessein traité les  manifestants  au MOUVEMENT PETROCARIBE  de Pétro-Révoltés ou  de Sans Gilets, mais pas de PetroChallengers.   -A noter que j'aurais tout aussi bien  les définir comme des  Sans-Culottes- (voir définition en bas de page).   La raison en est simple.  c'est parce que les membres du cercle des dits  Petrochallengers, ces participants à  la mobilisation à l´intérieur du  - mouvement Petrocaribe- ne  forment justement  qu'un  cercle restreint et  en replis sur lui-même. Quoique sa  structure soit  horizontale et donc extensible à volonté, qu´il soit apolitique avec  l'internet pour   matrice.
C´est ainsi que je puis  bien faire comprendre que le principe d'exclusion -érigé en obstacle-  par les PETROCHALLENGERS, ne permet pas d'en faire d'emblée  les seuls  meneurs  ou meneurs prioritaires du Mouvement Petrocaribe.  Il s´agit ici de  cette  bien juste révolte revendicatrice de la classe populaire et moyenne en Haïti.
Il est souhaitable de souligner que  le mouvement Petrocaribe est un mouvement national -de TOUS  et pour TOUT les haïtiens….  et nullement  le collectif  de quelques uns.

Autres aspect à considérer. les Petrochallengers  n'ont pas été à l'origine ou  l'initiateur premier des revendications émises par la population, des plaintes légales portés par des avocats d'envergure, et des nombreuses  mobilisations citoyennes organisées par de courageux  opposants politiques ou chefs de parti déterminés,  sans oublier le positionnement citoyen de la presse qui anima et anime encore  la population. Tous ces efforts   qui ont précédés l'apparition   des petrochallengers ne saurait leur être crédité.  Certe cette nouvelle  étincelle qu´ils ont allumé au sein du Petrocaribe en exhortant à la révolte  aura  trouvé sa place dans le coeur des haïtiens.  La flamme de la revendication anti-corruption aura été entretenue  de longue date par des héros nationaux. Elle  a illuminée d´espoir le chemin du droit, et rassemblé les haïtiens pour redéfinir l'avenir.

Constatons qu'en  France le mouvement   Gilet Jaune ouvre  à  participation citoyenne   permettant  d'y  incorporer    des adeptes de toute origine et trajectoire  jusqu'à  arriver à définir   un  projet dans le consensus.  Actuellement, son objectif fait dans  le  rejet de  certaines décisions unilatérales du pouvoir jugées trop radicales par la majorité. 

La violence. En France comme en Haïti: les séditieux   français cassent, incendient, attaquent les forces de l´ordre   tandis que les manifestants en colère manifestent. Par contre en Haïti la violence des armes à feu et à balle réelles aux  les cartouches  mortelles causent   des pertes en vie humaines  alors que celles-ci  pourraient  être épargnées  par l'utilisation de balles en caoutchouc ou autres instruments de dissuasion moins périlleux.  
les Gilets Jaunes en France, dont l'action culminait en  cet évènement, une  guérilla urbaine sous l'arc de triomphe à Paris comme en province  le 2 Décembre 2018  correspondent  fort bien aux  tro-Révoltés ou  Sans Gilets quand ils se mobilisent  à Pétion-ville comme au Cap-haïtien ou au Cayes, le 18 Novembre dernier.

Ce qui est différent c'est la réponse de protection des vie déployée par les  forces policières françaises  en comparaison avec celles-menaçant de tuer- déployées en Haïti.  En Haïti il y a eut de nombreux  morts mais  en France une personne en comas et une personne ayant un membre malgré les nombreux blessés.
Erika Guevara Rosas, directrice des Amériques chez Amnesty International, a déclaré à la suite des violences survenues après les manifestations de Petrocaribe:
«Amnesty International est préoccupée par les troubles en Haïti à la suite de plusieurs manifestations de citoyens réclamant plus de transparence concernant l'utilisation des fonds Petrocaribe. Nous avons reçu des informations préoccupantes faisant état de l'usage de la force par la police à l'encontre de civils lors de ces manifestations, qui ont fait plusieurs morts et des blessés à la suite d'affrontements avec des armes à feu ».
«L’État haïtien est légalement tenu de veiller à ce que le recours à la force dans le cadre de manifestations soit légitime, nécessaire et proportionné, ce qui signifie que les armes à feu ne peuvent être utilisées qu’en dernier recours et en cas de risque imminent pour la vie des personnes. Nous demandons aux autorités haïtiennes d'ouvrir une enquête indépendante et impartiale afin de clarifier les faits, d'identifier les responsables et de les traduire en justice lors d'un procès équitable ».

Quelques différences dans le traitement policier et le traitement judiciaire des casseurs  entre la France et Haïti ? Contrairement à la France, soulignons  que la violence en Haïti est un fait suicidaire, un acte à risque, mortel pour ceux qui entendent exercer leur droit de manifester. En revanche  les forces de police en France   priorisent  la protection des vies par-dessus  la préservation des biens.
 De plus,  une réponse des autorités judiciaires  pénales s'ensuit contre les individus, suspectés de violence ou de casse,  ceci dans un délai très court. Les services judiciaires siégeant en grand nombre  afin de rendre le  verdicte.

Quelques chiffres de la manifestation du Dimanche 2 Décembre 2018 à Paris et celle du 18 Novembre en Haïti. Quoiqu´il soit difficile de comparer les révoltes survenues  entre la France et Haïti pour des  raisons d'échelle en rapport avec la superficie des  territoires, les populations, le niveau de vie. Tâchons d'en  décrire quelques éléments.   

En France:
Quelques chiffres de la manifestation du Dimanche 3 Décembre 2018: 100 000 manifestant dans toute la France  et 10 ooo a Paris.  287 interpellations dont 1 individu  en état critique;  110 blessés dont 20 appartenant aux  forces de l´ordre. Des vitrines cassées, des magasins attaqués et pillés, des  voitures abîmées et  incendiées,  un  hôtel particulier et  une pharmacie incendiée,   une préfecture  incendié en province etc.   Scène d'affrontement violentes dans les avenues et rues emblématique de Paris entre force de l´ordre avec grillages de protection,  canon a eau,  gaz lacrymogène,  grenades assourdissantes, et manifestants ou séditieux  d'autre part avec  bâtons, barres de fer, peinture, pierres, tout un arsenal d'objets dangereux.   C´est la troisième manifestation des Gilets Jaune en France.

En Haïti.
Le bilan d´une  violence meurtrière  selon Le quotidien haïtien le Nouvelliste de Novembre 2018 et nous citons:
«À travers tout le pays, ce 18 novembre, des milliers de gens ont gagné les rues pour exiger des explications sur l’utilisation du fonds de PetroCaribe et exiger aussi le départ du chef de l’État. Les organisateurs de la manifestation parlent, quand à eux, de 11 morts, 45 blessés et 75 arrestations.Les manifestations ne se sont pas déroulées sans casse. La police nationale fait état de six personnes tuées, cinq blessés, d'une vingtaine de manifestants arrêtés. »

Mais rappelons que peu de jours avant la manifestation  a  eut lieu le terrible  massacre de La Saline le  13 Novembre précisément et  qui a marqué les esprits.  Pour bilan:   59 assassinés,  7 viols,  et 150 maisonnettes incendiées.
Quand à la violence extrême des mobilisation des 6, 7, 8 Novembre, elle demeure  des plus impressionnantes.

M. Mevs
fin


[1] Les sans-culottes sont des révolutionnaires issus du petit peuple de la ville et défenseurs d'une République égalitaire. Ils sont jugés par les autres révolutionnaires comme « radicaux » car ils prônent la démocratie (que nous appellerions « directe » de nos jours), c'est-à-dire sans intermédiaires comme les députés (qui à l'époque se disaient anti-démocrates car « la démocratie serait l'anarchie » [citation nécessaire]). Ils se distinguent par leurs modes d'expression, en particulier vestimentaires 1. Leur tenue comporte un pantalon à rayures bleues et blanches, au lieu de la culotte courte et des bas, portés par les nobles et les bourgeois, ainsi qu'un bonnet phrygien rouge, et une tendance à la simplicité. Ce costume est un signe de protestation, arboré par des avocats, des commerçants, des employés, des artisans, des bourgeois, puis par les membres de toutes les conditions qui se présentaient comme « patriotes » Source WIKIPEDIA.

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