lundi 30 janvier 2017

Raquel Pélissier, Miss Haïti 2è parmi les 86 concurrentes.


Raquel Pélissier, Miss Haïti
Raquel Pélissier Miss Haiti, âgée de 24 ans mesure 1m81 est élue 1ère dauphine de Miss Univers 2017 tôt ce lundi 30 janvier à Manille, aux Philippines. Elle est diplômée en optométrie et parle 5 langues : créole, français, anglais, espagnol et allemand. D’une beauté naturelle, elle fait partie des 14 candidates qui ont accepté de poser sans maquillage. Elle s’est aussi démarquée parmi ses concurrentes, à l’exception de la française Iris Mittenaere qui est couronnée Miss Univers 2017.

Pour la 65è édition de Miss Univers, les internautes avaient jusqu’au 28 janvier pour voter pour la candidate de leur choix. 

GD

samedi 28 janvier 2017

La nouvelle administration américaine face au crime organisé en Haïti


LA NOUVELLE ADMINISTRATION AMÉRICAINE FACE AU CRIME ORGANISÉ EN HAÏTI

Et si Guy Philippe a mouchardé ?

... Il faut s’attendre à une vague d’expulsions…


En dépit du gros tollé suscité en Haïti et à l’étranger (surtout à Miami, en Floride) par l’arrestation du sénateur élu Guy Philippe par la Brigade de lutte contre les stupéfiants (BLTS) puis livré aux autorités judiciaires américaines, des douzaines de citoyens haïtiens avaient déjà connu le même sort. La différence, cette fois, vient du fait qu‘il est possible que ce dernier cas puisse déclencher une vague d’expulsions vers les États-Unis de personnes recherchées par la justice américaine se trouvant sur une longue liste dressée depuis plusieurs années. À la lumière des derniers événements, il y a lieu de croire que la donne a changé et que les autorités américaines semblent trouver une heureuse occasion pour effectuer des arrestations longtemps en souffrance.

En effet, au cours de cette semaine, les autorités américaines ont réalisé un violent coup de balai en République dominicaine où des dizaines de hauts fonctionnaires de ce pays assimilés aux activités illicites et à la corruption ont vu leurs visas d’entrée en territoire américain révoqués. Dans les milieux proches des services diplomatiques, à Washington, on laisse croire que les mêmes mesures seront prochainement appliquées en Haïti.

Le dossier Guy Philippe avance plus rapidement qu’on pensait


Selon l’avis de plusieurs observateurs, le dossier Guy Philippe avance plus rapidement qu’on pensait. Car les dernières décisions prises semblent indiquer que la défense et l’accusation seraient parvenues à une entente qui rend possible la tenue du procès dans deux ou trois semaines, au lieu de trois à quatre mois qui avaient été préalablement envisagés. Il semble que cette idée ait été annoncée par une avocate de la défense de Guy Philippe, qui aurait aussi informé que l’accusé avait « plaidé coupable » lors de sa dernière comparution au tribunal, le vendredi 13 janvier dernier.

Des observateurs évoluant dans le monde juridique américain ont fait savoir que, suite à des communications bilatérales entre l’équipe de la défense et l’accusation, il aurait été décidé que la communication des pièces devrait avoir lieu le 14 février et le procès le 21 du même mois. Selon ces mêmes sources, une telle décision s’explique du fait qu’il y a eu dialogue entre les deux parties, et qu’une entente a été trouvée suite à des concessions satisfaisantes que le procureur en chef a arraché à la défense. Pour ces observateurs, cela signifie que, satisfait des aveux faits par l’accusé, qui sont de nature à favoriser d’autres dossiers en souffrance et qui ne pouvaient être bouclés fautes de « preuves corroborantes » et admissibles en audience devant un juge fédéral. À en croire ces mêmes observateurs, il y a fort à parier que Philippe aurait mis les autorités juridiques fédérales sur de bonnes pistes qui aboutiront, à coup sûr, à des condamnations.


L’idée d’un procès rapide évoqué, dans le cas de Guy Philippe, autorise à croire que ce dernier pourrait bénéficier d’un soulagement de sa sentence. Ce qui entraîne la possibilité que d’autres personnes vont « tomber » dans les filets de la justice U.S. Le fait d’avancer la date du procès suggère que le procureur compte finir rapidement avec celui-ci afin de passer à d’autres.

Dans la mesure où le trafic de drogue est un crime transnational, on ne devrait pas exclure la possibilité que Guy Philippe fasse aussi des révélations concernant des « partenaires étrangers ». Mais ces observateurs pensent que les interrogateurs fédéraux chargés de le « cuisiner » ne manqueront pas d’orienter leur interrogation sur les personnalités les plus importantes du pays soupçonnées de participer au commerce illicite de cocaïne ou à d’autres substances du même genre que les Cartel de la drogue basés en Colombie font transiter par Haïti, en particulier, et sur toute l’île, en général.

Ces observateurs ont encore précisé que, dansle cadre de l’interrogation de Philippe, les agents fédéraux ne s’arrêtent pas aux activités liées au trafic de stupéfiants. Mais, dans la mesure où toute personne engagée dans un commerce illicite est susceptible d’avoir des collaborateurs ou des antennes dans d’autres entreprises illégales, les agents ne négligent jamais de recueillir des informations concernant d’autres personnes engagées dans d’autres activités. Par exemple, les accusés en détention sont généralement encouragés à révéler les secrets qu’ils ont concernant des hommes d’affaires, des dirigeants politiques ou des individus réputés d’évoluer dans le monde interlope, ou d’avoir des relations avec des trafiquants de drogue connus.

Des informations sur le réseau des trafiquants

D’une manière générale, des accusés de l’acabit de Guy Philippe est capable de faire avancer les enquêtes en cours sur d’autres personnes dont ils ne peuvent boucler les dossiers, car manquant de données pertinentes, des témoins sûrs ou des collaborateurs exploités sans vergogne cherchant une occasion de se venger. Voilà une source inépuisable d’informations qui pourraient aider à déboucher sur des cas extrêmement intéressants.

D’autre part, des agents fédéraux, qui ont été déployés en Haïti, dont certains au cours de ces derniers jours, se déclarent « aux anges » avec l’arrestation du sénateur élu. Puisque, ont-ils déclaré, il va certainement faire des révélations concernant des personnes qui ont été arrêtées, puis interrogées sans donner des résultats qui pourraient aider à « opérer des arrestations », sinon à aboutir à des inculpations. Par exemple, des agents fédéraux se plaignent du fait que la justice fédérale, qui est à la remorque du système judiciaire haïtien, n’a pas les coudées franches pour mener à bien les enquêtes, faute de vraies collaborations de la part des Haïtiens. Ce qui frustre les efforts déployés en Haïti en vue de contrecarrer les dealers de stupéfiants. Les agents citent en exemple le bateau panaméen qui avait transporté une cargaison de sucre en Haïti, en provenance de la Colombie. Parmi les hommes d’affaires ayant contribué à l’importation de ces 600 tonnes de sucre avec quelque 16 donnes de cocaïne, d’héroïne et de marihuana dissimulés parmi les sacs et à l’intérieur des murs du vaisseau, seul Marc Antoine Acra a été inculpé, suite à une enquête qui s’est étirée sur presque deux ans. Finalement Acra s’est enfui du pays pour se réfugier en République dominicaine.

Les agents ont fait remarquer que plus d’une douzaine d’hommes d’affaires haïtiens ainsi que des dirigeants politiques haut placés, de même que des membres du Parlement haïtien sont sur la liste sans qu’on puisse les inculper, faute de preuves.

Mais, pensent-ils, le moment est propice maintenant, et les autorités américaines vont tout entreprendre pour boucler les enquêtes en cours depuis trop longtemps.


Plus d’une trentaine d’enquêtes ont été ouvertes sur des hommes d’affaires, des personnalités politiques et d’autres individus en Haïti, au cours des six dernières années. La nouvelle administration américaine semble disposée à trouver une nouvelle forme de collaboration qui permettra de faire le suivi des dossiers en souffrance sur le crime organisé, un phénomène qui constitue une horreur et un danger pour la sécurité des États-Unis et de ses alliés de la region.

H.O.

Les prestidigitateurs de Jovenel Moïse ne peuvent renverser la vapeur


UN DÉBAT QUI N’EN EST PAS UN DANS LE DOSSIER UCREF DU PRÉSIDENT ÉLU


Jovenel Moïse (à gauche) lors de sa conférence de presse, à l’aéroport international Toussaint
Louverture, à son retour de Santo Domingo. Parmi les personnes qui l’ont accompagné :
Jean-Claude Verdier , Christine Coupet, Stéphanie Balmir Villedrouin et Sheriff Abdalah.

Par Léo Joseph

Depuis qu’a rebondi le dossier de l’Unité centrale de référence fiscale (UCREF) de Jovenel Moïse, dès qu’il a été déclaré victorieux du scrutin controversé du 20 novembre 2016, il semble qu’un débat ait éclaté autour de cette affaire. Aussi les « magiciens» de l’intéressé ont-ils jugé opportun de lancer sa défense en tentant de jeter la confusion sur la nature du compte 0340 000272 hébergé à la Banque nationale de crédit (BNC). Mais cette explication simpliste ne devrait nullement impressionner ceux qui examinent le dossier en connaissance de cause, comme, par exemple, le juge instructeur Brédy Fabien, ou ceux qui ont une connaissance objective de la manière dont s’opère le système bancaire international et ses relations avec la Federal Reserve Bank des États-Unis d’Amérique.

Dans le cadre de cette controverse, les défenseurs du président élu ne doivent accuser personne de glisser des pelures de banane sur la route de leur poulain vers le Palais national, car ils n’auront qu’à faire face aux arguments factuels qu’ils prétendent ignorer eux-mêmes. À moins qu’ils se retrouvent en terrain inconnu, donc s’affichant en néophytes dans un domaine qu’ils ne maîtrisent guère. Dans ce dernier cas de figure, ils devraient laisser à d’autres la tache de sortir M. Moïse du gouffre de malheurs qu’il a créé lui-même.

Compte en dollars ou en gourdes, aucune confusion



Jovenel Moïse reçu par le président dominicain Danilo Medina.

Dans le cadre de la défense du président élu, eu égard à ses dépôts en argent liquide en dollars américains, à la BNC, ses conseillers avancent l’argument accusant l’UCREF de déformer les faits, pour motifs politiques. Car, arguent-ils, le compte numéro 0340 000272 est plutôt en gourdes et non en dollars. Aussi, Guichard Doré, un membre éminent du Parti haïtiens tèt kale (PHTK) a-t-il réagi en ces termes : « C’est faux, ce sont des faussaires. Il n’y a pas de dossier. C’est un montage malhonnête. L’UCREF a fabriqué des dossiers fallacieux et trafiqué des données personnelles ».

Mais l’argument du camp Jovenel Moïse relatif au compte en gourdes plutôt qu’en dollars de ce dernier est spécieux, car n’ayant aucune base institutionnelle. Puisque l’établissement d’un compte en banque, surtout en dollars, constitue un processus rigoureusement contrôlé. Particulièrement après l’attaque meurtrière et destructive perpétrée par des terroristes islamistes contre la Tour jumelle du World Trade Center de NewYork; aussi suite à la décision de tenir à l’œil ceux engagés dans le commerce illicite (drogue, armes et autres) s’évertuant à blanchir l’argent sale, ou les terroristes à la recherche de créneaux pour financer leurs attaques.

Certes, en vertu de l’accord du système bancaire international, les banques centrales sont requises de recueillir tous les trimestres les données des activités de toutes les institutions bancaires de leur juridiction, pour être présentées à la «Bank International Settlement » (BIS). Les banques centrales veillent à ce que les protocoles établis sont rigoureusement respectés, afin d’éviter les sanctions qui pourraient être appliquées en cas de violation. Dans ce cas, il est aisé de comprendre pourquoi la BNC avait alerté l’UCREF sur les dépôts irréguliers effectués sur le compte 0340 000272. Dans ce cas, pourquoi M. Doré et les autres proches du président élu, qui s’agitent, ne s’en prennent-ils pas à la banque elle-même ?

D’ailleurs, c’est la banque qui avait alerté l’UCREF sur les dépôts illégaux qu’avait faits Jovenel Moïse ayant déclenché l’enquête de cette institution sur lui. Non seulement Sonel Jean-Baptiste, l’actuel directeur de l’institution investigatrice, essuie les foudres des lieutenants du président élu, il est aussi l’objet de menaces de poursuite judiciaire pour avoir assumé les responsabilités qui incombent à l’organisme qu’il dirige consistant à enquêter sur les allégations de crimes fiscaux à l’encontre d’un citoyen ou d’une entreprise.

Les dénonciations qui avaient été faites originellement contre M. Moïse parvenaient à l’UCREF sous l’administration du prédécesseur de Me Jean-François. L’enquête était alors mise en veilleuse, suite à l’intervention directe de Michel Martelly, qui tenait à protéger son homme lige. Arrivé à la direction de l’institution, le nouveau patron n’a fait que se saisir d’un dossier qui était en souffrance depuis déjà plus de deux ans. En clair, donc, l’argument voulant accréditer la thèse de chasse aux sorcières ne tient pas.

L’avantage de Jovenel Moïse d’avoir des comptes en dollars

Homme d’affaires évoluant dans un environnement économique doté d’une monnaie instable, la gourde haïtienne, Jovenel Moïse n’a pas dû hésiter à utiliser le dollar américain comme outil d’exploitation commerciale. Il est donc tout à fait compréhensible qu’il passe par cette voie pour protéger ses avoirs, surtout quand les autorités bancaires et financières du pays renient leur responsabilité de stabiliser le marché de change. Aussi le raisonnement d’un économiste qui souhaite garder l’anonymat a-t-il toute son importance.

En effet, déclare ce technicien bien respecté « De 41 gourdes, en 2012, à 43 gourdes, en 2013, le taux de change de la gourde par rapport au dollar ne cesse de diminuer pour atteindre 63 gourdes en juin 2016. Avec une telle détérioration de la gourde, il est normal qu’un entrepreneur qui manipule beaucoup de fonds ouvre un compte en dollars pour protéger ses avoirs. Jovenel Moïse serait un parfait idiot s’il gardait beaucoup d’argent sur des comptes en gourdes ».

Autre considération du même économiste :

« Deuxièmement, au cas où une erreur s’est glissée à la BNC et qu’on n’arrive pas à déterminer si le montant global enregistré dans le compte 0340 000272 est en gourde ou en dollar, on peut facilement vérifier au niveau de chacun des 252 dépôts et des 152 retraits faits sur le dit compte en 2012 et 2013.

« Et s’il s’agit de comptes en gourdes, il importe de déterminer quelles activités peuvent donner des rendements de 5,559,914.50 gourdessur une période de quinze mois, soit du 16 janvier 2012 au 29 avril 2013 ».

Accompagnant le président élu Jovenel Moïse, Stéphanie Balmir Villedrouin avec
Jean-Claude Verdier, à sa droite, et le fugitif Marc Antoine Acra, à sa gauche

Et l’économiste d’ajouter : «Enfin remarquons que le total de la liste des dépôts présentés à la page 12 du Rapport de l’UCREF fait 3,678,849 gourdes ou dollars et non pas 5,559,914.50 gourdes ou dollars. Où sont passés les deux millions qui manquent et dans quelle monnaie ?»

Jovenel Moïse s’est révélé au public

Si quelqu’un avait des doutes sur la personnalité du président élu Jovenel Moïse, il a l’occasion de se détromper en tenant compte de la manière dont il gère ses comptes en banque. Puisque quand un homme d’affaires a le toupet, en tant qu’émetteur d‘un chèque, de le faire à l’intention d’un bénéficiaire anonyme, il n’y a aucun doute qu’il donne dans des activités illégales et qu’il procède de cette manière afin de protéger ses alliés.

En effet, parmi les chèques émis par le président élu tiré sur ce compte en dollars hébergé à la BNC, deux sont faits à l’ordre de « Payez à quelqu’un ». Dans ce cas, il est possible que le Conseil d’administration de la BNC ait reçu l’ordre d’une haute autorité pour décider de passer outre aux règlements établis en matière de paiement de chèque. Dès lors, les responsables de cette institution collaborent-ils à la perpétration de crimes liés à ce paiement, notamment le blanchiment d’argent sale et les crimes connexes.

À la lumière de son comportement avec la BNC, Jovenel Moïse s’est révélé un homme d’affaires sans scrupule ni intégrité morale, et qui aura du mal à résister à la tentation de recourir à ces mêmes méthodes et à d’autres pires, si d’aventure il se trouverait en position de prendre des décisions au nom de la nation.

Mais si la BNC a commis une erreur volontaire ?

La plupart des intervenants dans le dossier, à la radio ou dans les journaux, tablent surtout sur le compte en gourdes ou en dollars de Jovenel Moïse, laissant très peu d’espace au blanchiment d’argent, qui peut se faire dans n’importe quelle monnaie. Aussi faut-il bien faire ressortir cette subtilité parce que, précisément, les défenseurs du président élu insistent pour dire que la compte 0340 000272 est plutôt en gourdes.

Mais quelle allure prendrait l’affaire s’il y a erreur dans le dossier et que le compte serait effectivement en gourdes, comme l’ont affirmé les gens de M. Moïse ?

En effet, quelqu’un qui connaît bien le dossier, à la BNC, a précisé que, comprenant que Jovenel Moïse était sous enquête de l’UCREF, le prédécesseur de l’actuel directeur de l’institution, qui avait acheminé le dossier à celle-ci, avait décidé d’envoyer le document tel qu’il était, bien que l’erreur qu’il comportait lui ait été signalée.

On affirme, à ce propos, que le président du Conseil d’administration pensait que c’était une bonne stratégie pour disculper Moïse. Car, dans son esprit, c’était un bon moyen de tirer le candidat du mauvais pas.

Mais le fait de maintenir un compte en banque en gourdes à la BNC, ou à toute autre institution bancaire où des clients effectuent des dépôts en argent liquide dépassant le seuil prescrit par la loi bancaire n’épargne pas le propriétaire du compte  de l’accusation de blanchisseur d’argent sale.

En clair, le juge chargé de l’instruction du dossier devrait exiger que lui soient soumis tous les dossiers nécessaires pour rendre un verdict objectif uniquement sur le blanchiment d’argent dont le président élu est accusé.

L.J.

UCREF, une nouvelle dimension dans la crise

Bien que la médiatisation en 2017 d’un dossier de l’UCREF remontant à l’année 2013 concernant une présomption de blanchiment d’argent sale nous paraisse suspecte, il reste et demeure important et nécessaire que le principal concerné, monsieur Jovenel Moise, actuel Président élu de la République, proclamé par le CEP de monsieur Berlanger, clarifie la situation afin d’éviter que cette controverse ne traîne tout au long d’un mandat encore critiqué, non accepté par trois de ses concurrents et n’entrave encore plus toutes les opportunités du pays qui pourraient découler des relations bilatérales et multilatérales obligées du gouvernement haïtien avec les diverses instances internationales. De plus, une telle situation non clarifiée, risquerait aussi de jeter un grave discrédit sur une administration qui aurait tout intérêt à évoluer dans la transparence et à écarter d’elle tout soupçon de corruption ou d’encouragement à l’impunité dans la société haïtienne.

Malgré les grandes faiblesses de nos institutions, nous faisons encore confiance à la justice haïtienne et souhaitons que les juges concernés comprennent l’urgence et l’importance d’un tel dossier. Ils feront diligence, sans précipitation ni bâclage, pour qu’il bénéficie de l’équité, de l’intelligence, du savoir-faire et de la compétence des magistrats afin d’éviter une nouvelle dimension dans la grave crise que traverse notre pays depuis déjà quelques temps. Il y va de la réputation et de l’intégrité d’un citoyen-entrepreneur haïtien devenu président élu de la République à qui nous devons tous les égards, qui deviendra sous peu l’un des principaux responsables de l’élaboration, de l’exécution et du suivi des grands dossiers nationaux et de la bonne marche de nos institutions. Il y va aussi de la crédibilité de plusieurs de nos institutions mises à rude épreuve en la circonstance. Tout mauvais ou traitement approximatif de ce dossier ne fera qu’aggraver les sérieux problèmes du pays et, de ce fait, ceux des haïtiens qui peinent déjà à survivre quotidiennement dans la misère avec des horizons tout à fait incertains et improbables.

Nous faisons face à une nouvelle situation politique de crise dans la crise dans un contexte socio-économique délétère qui n’augure rien de bon pour le pays. Nos irresponsabilités et nos acrobaties politiciennes nous ont conduits à cette nouvelle impasse. La raison d’Etat exige aujourd’hui une gestion intelligente, compétente, juste, citoyenne et patriotique de cette conjoncture avec ce qui nous reste encore de nos institutions et surtout de notre capacité de taire nos ambitions personnelles, de nous dépasser au profit de la paix et du bien-être de la population. Compte-tenu des informations déjà disponibles et de l’état de la situation, il s’agit aussi pour nous de trouver des compromis acceptables capables de sortir le pays de cette embarrassante, fragile et dangereuse situation dans laquelle nous l’avons emmené.

KONAKOM: Le parti politique moderne pour le renouveau d'Haiti
http://mopod.org.ht/

vendredi 27 janvier 2017

« État de Droit et Développement »

Me Serge H. Moïse
      
  « Si bergers du troupeau nous nous en constituons les loups. Si gardiens de la maison nous nous faisons les voleurs qui la pillent et qui la brisent. Si rebelles au meilleur de nous-mêmes nous manquons à nos engagements solennels, alors il sera temps d'entrer en jugement avec nous-mêmes et de nous demander des comptes ».

Dumarsais Estimé.
        
        Une toute petite question que les Haïtiens en général et leurs dirigeants en particulier devraient se poser :

         Existe t’il un seul pays sur la planète qui soit parvenu à un quelconque stade de développement, au sens propre du terme, en dehors d’un cadre normatif en adéquation avec sa réalité sociale, économique et politique?
        
        Aucun! Et c’est l’évidence même, car à partir du moment où les droits et libertés ne sont pas respectés à la lettre, il y aura toujours un groupe d’individus sans scrupule, ni foi ni loi, lesquels, par la ruse et/ou par la force, finiront toujours par s’arranger pour s’imposer aux autres et les mener au doigt et à l’œil. Suivez mon regard dirait l’autre!

        C’était le cas avec les monarchies, les systèmes féodaux, les dictatures qui n’ont pas encore tout à fait disparu du paysage, mais la tendance semble de nos jours irréversible. Encore faudra t-il être extrêmement vigilant pour ne pas revenir à ces pratiques obscurantistes d’antan.

        « Le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou »

        Loin de nous, la sotte prétention de vouloir faire la leçon à qui que ce soit. Toutefois, après avoir été victimes, pendant des siècles, du mépris des droits et libertés, et de la manière la plus abjecte : l’esclavage, nous nous sommes révélés, au péril de nos vies, les plus ardents défenseurs de ce concept fondamental « Liberté - Égalité - Fraternité » ce qui a culminé à la geste glorieuse de mil huit cent quatre.

          Nous avons étonné le monde entier en mettant fin à ce système odieux de l’exploitation de l’homme par l’homme, avec pour moteur : notre ferme détermination de vivre libre ou de mourir!
Nous devrions être, encore et pour toujours, les parangons de cette culture du respect des droits et libertés, or triste paradoxe, il n’en est rien et aujourd’hui, reconnaissons-le, nous sommes la risée de ceux qui voyaient en nous des modèles, sinon des guides.

        Á cause de notre désinvolture inénarrable, de la Perle des Antilles, il n’y a pas si longtemps, nous voilà devenus les champions de l’incompétence, de la corruption et par voie de conséquence, de la misère sous toutes ses formes.

        Et la vie continue comme si de rien n’était!

        Les épithètes les plus malheureuses nous sont collées : république de banane, le pays le plus pauvre du continent, la poubelle au coin des Amériques, ce qui ne manque pas de faire pleurer certains d’entre nous, alors que d’autres redoublent de prières et d’incantations de toutes sortes, pourtant rien n’y fait!

        N’empêche que nous maîtrisons les théories de Montesquieu, celles de John Loke, du grand Hobbes, de Cesare Lombroso ou Enrico Ferri. Nous faisons les tirades les plus savantes citant allègrement Jean-Jacques Rousseau, Blaise Pascal, Antênor Firmin, Dr Jean Price-Mars, Edouard Glissant, Louis Joseph Janvier, Klébert Georges Jacob, Cheikh Anta Diop, Me Gérard Gourgue, pour ne mentionner que ceux-là, et comme dirait Piram : « Epi! Epi anyen! ». Il est donc temps pour nous de faire le distinguo entre, l'éducation qui fait de nous des acculturés et la formation à l'haïtienne, avec évidemment ouverture sur le reste du monde.

        Une perle égarée dans une eau boueuse ne perd rien de ses qualités intrinsèques. Il suffit d’un léger nettoyage pour qu’elle réapparaisse dans toute sa splendeur.

        Ainsi, en sera-t-il de notre Haïti chérie, à condition de bander toutes nos énergies, de manière pragmatique certes, et de nous attaquer de plein front aux causes de nos tares individuelles et collectives, qui sont d’ailleurs connues.

        Depuis l’importation de nos codes de lois, ce qui remonte aux années mil huit cent vingt cinq, tous nos gouvernements ont littéralement traité le pouvoir judiciaire en parent pauvre, quand ils ne l’ont pas systématiquement vassalisé et avili à plus d’un titre.

        Ce qui est pour le moins gênant, c’est que tous nos ministres de la justice, sauf une exception, furent des avocats. Plusieurs de nos présidents étaient issus de la basoche haïtienne et force est de constater que plus ça change plus c’est pareil!

        Est-ce à dire que dans notre « singulier petit pays » même les protecteurs de la veuve et de l’orphelin, dès qu’ils s’égarent en politique, oublient que, dans toute société, sans l’administration d’une justice saine et équitable, il ne saurait y avoir de développement durable tant sur le plan individuel que collectif.

        La constitution et les lois d’un pays, tout le monde le sait, façonnent le cadre normatif prépondérant et indispensable au bon fonctionnement de ses institutions.

        Pour amorcer le changement tant attendu et rejoindre le concert des nations civilisées, nous devons donc, sans terme ni délai, créer de manière scientifique les instruments modernes pour une réforme en profondeur du système de justice de la première république nègre du continent. Un seul et unique ingrédient a toujours fait défaut à la concrétisation de cette réforme tant réclamée et depuis toujours : a volonté politique!

        La loi portant création de la « Commission Nationale de la Réforme Judiciaire » (CNRJ) annoncerait les couleurs et mettrait en confiance les éternels sceptiques. La restauration de l’autorité de l’Etat ne relève pas des caprices du prince, mais se construit à partir du dialogue et de la concertation entre les différents secteurs de notre nation en devenir et s’exprime à travers des lois en adéquation avec notre réalité et notre vision de l’avenir.

        La priorité des priorités de l’heure demeure le choléra et la relocalisation de nos milliers de sinistrés, cela va de soi. La justice, la santé et l’éducation doivent constituer les fers de lance de la reconstruction et de la refondation du pays, cependant, faut-il le rappeler et le souligner à l’eau forte pour la énième fois : Un homme qui ne travaille pas, ne saurait être utile à lui-même, à sa famille et encore moins à sa communauté. Le développement étant d’abord humain, la création de quelques millions d’emplois s’avère la clé de voûte incontournable en la circonstance.

        Ce en quoi, le projet de loi portant création du (FHS) Fonds Haïtien de Solidarité, initiative solidaire et inclusive, s'inspirant de l'économie sociale, devrait faire l’objet de l’attention soutenue des adeptes de l’innovation et du développement endogène.

        C’est par la création de ces millions d’emplois que nous commencerons à recouvrer notre dignité de peuple perdue depuis belle lurette. Grâce au (FHS) Fonds Haïtien de Solidarité, nous allons rompre avec l’attitude de mendiant international et dans un avenir rapproché, nos sœurs et frères de l’intérieur ne seront plus des zombis assistés et nous prouverons au monde entier, auquel nous sommes d’ailleurs reconnaissants, que nous avons décidé de prendre en main notre destin par nous-mêmes et pour nous-mêmes!

Me Serge H. Moïse av.

« Contradictions et Paradoxes »


Me Serge H. Moïse
Il y a très longtemps, beaucoup trop longtemps maintenant que nous sillonnons les mêmes sentiers qui nous font simplement reculer à tous les niveaux. Et, bon an mal an, nous persistons dans les mêmes voies, incapables d’en explorer d’autres probablement plus salutaires.

S’il est vrai que tous les chemins mènent à Rome, comme cela se disait dans le tempos il paraît tout indiqué de changer d’itinéraire lorsque celui emprunté ne semble pas le meilleur pour le pèlerin plus ou moins avisé.

Ces notions élémentaires de sagesse n’ont pas l’air de faire recette dans notre petit coin jadis paradisiaque des caraïbes. Les observateurs se perdent en conjectures depuis des décennies et n’arrivent pas à comprendre qu’avec tant de gens de qualité évoluant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières, ce qui serait partout ailleurs très simple, affichent dans notre société tant de complications et de manière, hélas, exponentielle!

Le droit chemin est souvent le plus court et le plus simple à parcourir nous a enseigné Euclide Qu’à cela ne tienne, nous préférons de loin les détours inutiles. Serait-ce que dans notre culture de marronnage, ce qui est clair, net, limpide et transparent fait simpliste et terre à terre et que pour avoir fière allure, il faille coûte que coûte tout maquiller au nom de la sacro-sainte politique mal comprise par la plupart de nos politiciens eux-mêmes.

Á l’heure actuelle, dans les pays émergents, les pays avancés ou développés on ne parle que de création d’emplois. Le président américain luttant pour sa réélection au prochain scrutin mise sur l’augmentation du taux d’embauche. En France, en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Turquie. Dans tous les pays d’Afrique de l’Amérique latine et bien sûr de la zone caraïbéenne on ne parle que de création d’emplois pour amorcer le virage vers le développement durable. Ils ont compris que le développement est d’abord humain.

« La personne avant toute chose » disait une campagne publicitaire dans l’un de ces pays qui pourrait nous servir de modèle.

Constat plutôt bizarre, noyés dans une situation endémique d’un taux de chômage d’environ soixante dix pour cent de la population active, nous refusons de faire de la lutte contre le susdit chômage notre priorité absolue comme nous le suggèrent la situation elle-même et plusieurs représentants des pays amis à vive et intelligible voix.

En Haïti, le gouvernement en parle mais du bout des lèvres, quant à nos honorables sénateurs et députés, il faut croire qu’ils ont d’autres chats à fouetter car on ne les entend pas souvent à ce sujet.

Plus triste encore s’avère l’attitude de nos intellos toujours à tous les micros à s’écouter parler de tout et de rien, sauf de l’essentiel. Le superficiel semble être d’un attrait irrésistible pour nos experts de la verbomanie qui n’ignorent certes pas qu’en l’absence de création d’emplois à travers tout le pays ; parler de santé, d’éducation, de décentralisation, de justice et de sécurité demeurent simplement des énoncés de vœux pieux, mais qu’importe, eux aussi ont d’autres chats à fouetter.

Tant que les petits chèques de la diaspora vont continuer à affluer régulièrement, tant que les ONG vont distribuer de l’eau potable et un repas chaud à nos laissés pour compte, la création d’emplois sera pour un « futur pas trop lointain » pour parapraser un de nos « PHD » perroquet-haâbleur-délirant. On en reparlera, on inventera de beaux slogans aux prochaines élections et plus ça changera, plus ça sera pareil.

Le grand changement, ce qui est d’ailleurs urgent, serait de rééduquer nos analystes et penseurs auxquels nous reprochions de trop parler et de ne rien faire et qui nous disaient il y a quelque temps : « penser c’est agir » comme tout pouvait se régler de manière exclusivement abstraite.

C’est à se demander dans quelle mesure nos intellos acculturés ne constituent pas un obstacle majeur au développement de ce petit pays qui a tant besoin d’une éducation en adéquation avec son histoire et sa culture, mais avant tout, de pouvoir subvenir aux besoins primaires de ses ressortissants dans la dignité et la liberté que seul le travail honnête et valorisant peut procurer. Il n’y a là, rien de bien sorcier!

Moïse - hélas, aucun lien de parenté avec le soussigné - fut sauvé des eaux, recueilli, élevé avec soin et amour chez le pharaon, un peu comme nous en diaspora. Il y a reçu une si bonne éducation qu’il a compris qu’il se devait de ne jamais oublier les siens. Il a tant et si bien fait que son nom demeure gravé dans toutes les mémoires quelques deux mille ans après sa mort.

Les connaissances les plus pointues, la magie de la technologie moderne, les pays amis n’arriveront pas à nous sortir de cette terrible impasse si nous ne nous décidons pas, avec la volonté la plus farouche, à prendre notre destin en main de manière inclusive et dans l’intérêt de toute la collectivité. Faisons mentir les propos cinglants du colonel John Russel qui insinuaient du temps de l’occupation que l’homme haïtien, quelle que soit sa formation, avait la mentalité d’un gamin de sept ans. Pour y parvenir nous aurons à plancher sur la nature profonde de nos véritables problèmes et sinon éliminer, du moins atténuer sensiblement l’impact négatif de nos sempiternels contradictions et paradoxes.

Me Serge H. Moïse av.


jeudi 26 janvier 2017

Michèle Bennett écrit à Frantz Duval


Michèle Bennett Duvalier
MES POINTS SUR LES I DE MICHELE BENNETT DUVALIER
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LETTRE A MONSIEUR FRANTZ DUVAL DU NOUVELLISTE
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Monsieur,

Dans votre éditorial du 23 Janvier sous le titre "Le Président a parlé. Point barre!" vous dites et je vous cite: "Ils veulent tous être craints comme François Duvalier, jouisseurs comme Jean-Claude Duvalier, populaires et populistes comme Jean-Bertrand Aristide, bons nageurs comme René Préval ou dépensiers comme Michel Martelly au lieu de désirer être meilleurs qu’eux. De ne retenir que le bon côté de chaque présidence."

Dans le Petit Robert, jouisseur veut dire: "Personne qui ne pense qu'aux jouissances matérielles de la vie."

Jean Claude Duvalier jouisseur? J'aimerais comprendre la complaisance dont vous faites preuve à l'endroit de Aristide, Préval, Martelly et d'autres.

Jean Claude Duvalier n'avait que 19 ans à son arrivée au pouvoir. Vous étiez peut être trop jeune pour vous en souvenir, mais le Gouvernement de JCD nous a apporté près de 16 années de stabilité politique et de sécurité. Mais vous ne pouvez pas l'ignorer comme journaliste.

JCD était jouisseur car il fêtait son anniversaire le 3 juillet chaque année? Il a sacrifié sa jeunesse à son pays qu'il n'a jamais quitté jusqu'à notre exil en 1986.

Jouisseur en quoi? Il était un pigeon voyageur comme Martelly avec des gros per diem dans la poche? Il se soûlait au tafia ou au rhum comme Namphy, Préval ou Martelly ? Il prenait l'hélico chaque jour pour se déplacer comme le petit Lamothe "High Tech" à talonnettes? Vous l'avez vu se déhancher vulgairement sur un char de carnaval ou pendant un meeting politique comme Martelly? Vous l'avez entendu rien qu'une fois insulter les femmes comme Martelly? Jouisseur, dites vous? Il finançait et encourageait les gangs de Cité Soleil comme le bigleux Aristide? Les traficants de drogue, les "chimères", les "zinglindos" d'Aristide? C'était lui? Le massacre de la Scierie, c'était JCD? Les élections truquées par le Gouvernement de Martelly en 2015, c'était JCD? Les candidats à la Présidence qui vont tous à Santo Domingo se faire financer en échange de contrats, c'était lui?

Les poules de luxe du Sénat? C'était lui? Détournement de l'aide humanitaire du tremblement de terre et de l'ouragan Mathew, c'était JCD? Messieurs 30% commission sur contrats donnés sous le Gouvernement Martelly/High Tech, c'était lui? L'arrogance de Jovenel en conférence de presse à Santo Domingo? C'était lui? Remettre un Sénateur élu aux autorités américaines, c'était lui? Je préfère m'arrêter là car cela prendrait un livre! Monsieur Duval, vous vous trompez. Jean Claude Duvalier n'était pas un jouisseur. Oui il aimait la vie! Oui c'était un épicurien. Oui il aimait les belles choses car il était un homme de goût, distingué en toute circonstance et surtout un homme généreux. Le peuple haïtien était fier de son Président et la diaspora haïtienne aux USA n'avait pas honte de dire qu'elle est d'origine haïtienne. Haïti n'était pas dirigé par une bande de voyous ou de repris de justice, Monsieur. Sous son Gouvernement, Haïti était respecté sur la scène internationale.

Je vous fais grâce du bilan de son gouvernement qui n'était certes pas parfait mais par contre, je vous fais une liste de ce que le peuple haïtien subit depuis 30 ans de démocratie.

- 17 Gouvernements
- Apologie du supplice du collier
- Kidnappings
- Assassinats politiques
- Assassinats de journalistes
- Arrestations arbitraires
- Déchouquages
- Destruction de biens publics et privés
- Insécurité/Assassinats de citoyens/Vols
- Trafic de drogue/Hold up/Rackets/Gangs
- Spoliation des biens d'autrui
- Prostitution infantile/Pédophilie/Trafics d'enfants/Viols
- Prolifération de bidonvilles et urbanisation sauvage
- Capitale et villes poubelles
- Occupation Gi's
- Occupation Minustha (violeurs/Choléra)
- Choléra
- Hôpitaux à l'abandon ou quasi-inexistants
- Trafic d'organes
- Écoles borlettes
- Chômage
- Agriculture non encadrée
- Infrastructures routières non entretenues
- ONG et Charity Business
-Institutions de l'Etat vendues et bradées (ex: Teleco/Minoterie/Cimenterie/EDH etc..
- Insécurité alimentaire
- Gaspillage et détournement des fonds Petro Caribe
- Libre importation de produits alimentaires
- Décote de la gourde
- Ressources minières bradées aux étrangers
- Démantèlement de notre armée
- Tourisme Zéro
- Corruption institutionnalisée et gabegies administratives
- Élections truquées
- Aide internationale détournée
- Absence d'eau potable
- Coupures d'électricité sans arrêt
- Jeunesse livrée à elle même
- Diplomatie au rabais
- Perte de Souveraineté Nationale
Etc... Etc...Etc...Etc...Etc...Etc...Etc...Etc...Etc.

30 ans résumés en 7 petites phrases:
-HENRI NAMPHY: "Bamboche Démocratique".
-ARISTIDE: "Gade yon bel Zouti, Gade Kijan li santi bon".
-PREVAL: "Naje Poun soti".
-MARTELLY: "Leu ou prézidan wa kompran".
-LAMOTHE: "Haiti is open for business".
-PRIVERT: "Est-ce-que ça dérange?"
-JOVENEL: "Le Président a parlé. Point barre!".

Conclusion: 30 ans de démocratie: 30 ans de faillite! 30 ans que le peuple haïtien souffre. 30 ans que le peuple n'a que ses yeux pour pleurer. Monsieur, c'est qui le jouisseur? Un jouisseur ne quitte jamais la table quand elle est pleine. Jean Claude Duvalier a quitté le pouvoir de son plein gré Monsieur.

Monsieur Duval, cela fait 30 ans que vous, journalistes, vous prenez des gants avec les Aristide, Préval, Martelly et consort et bientôt Jovenel Moïse. Dites les choses telles qu'elles sont! Vous ne vous gênez pas pour salir la mémoire du Président Jean Claude Duvalier en le traitant de jouisseur mais vous ménagez ces Peigne-culs?

De quoi avez-vous peur? Vous et vos confrères? De finir assassiné comme Jean Dominique et tant d'autres?

Comme l'a dit le Président Jean Claude Duvalier à son retour en Haïti en 2011: "Qu'avez vous fait de mon pays? ".

Michèle Bennett Duvalier
Paris, France
Le 25 janvier 2017

dimanche 22 janvier 2017

Aljazeera América revela cómo EEUU financió campaña de Martelly e interviene en Haití

Reprise

Poco después de que EE.UU. empujara para cambiar las elecciones de 2010, la USAID le entregó US$100,000 a un movimiento político que apoyaba a Martelly                

Servicios de Acento   - 17 de julio de 2015

Foto: La Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional dio casi US$100,000 a un movimiento político de Haití con estrechos vínculos con el presidente Michel Martelly en las elecciones del país de 2010, según revelan documentos obtenidos por Al Jazeera


PUERTO PRÍNCIPE, Haití – La Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional dio casi US$100,000 a un movimiento político de Haití con estrechos vínculos con el presidente Michel Martelly en las elecciones del país de 2010, según revelan documentos obtenidos por Al Jazeera.
Según un reportaje escrito por  Jake Johnston, el dinero se destinó poco después de que Washington ayudara a dar vuelta a los resultados de las elecciones para empujar a Martelly al poder.

En la tarde de las elecciones de Haití el 28 de noviembre de 2010, 12 de los 18 candidatos a la presidencia tomaron el escenario en el glamoroso Karibe Hotel, en lo alto de las montañas que rodean la capital. Las elecciones fueron un desastre fraudulento, le dijeron a la prensa reunida, y la única manera de salir de esto es cancelar la votación y empezar de nuevo.

El caos pronto envolvió a Puerto Príncipe y otras ciudades, cuando miles de jóvenes haitianos, muchos vestidos de color rosado, sinónimo de Michel “Sweet Micky” Martelly, salieron a las calles para denunciar al mismo tiempo el fraude electoral y anunciar la victoria de su candidato, muchos días antes de que se anunciara algún resultado oficial.

En medio del caos, los actores internacionales se movilizaron. En una reunión de emergencia en la casa del jefe de la misión de paz de la ONU, Edmond Mulet, líderes diplomáticos forzaron al entonces presidente René Préval para que aceptara su oferta de un avión para sacarlo del país y evitar una confrontación mayor.

Mulet también se acercó a los favoritos, entre ellos Martelly, diciéndoles que habían asegurado un lugar en la segunda ronda y que dejaran de hacer llamados para que se cancelaran las elecciones. Días más tarde, cuando el consejo electoral anunció los resultados preliminares que no incluían a Martelly para la segunda vuelta, las calles fueron tomadas una vez más en gran medida por los manifestantes pro Martelly. La Embajada de Estados Unidos emitió un comunicado cuestionando los resultados anunciados, lo que alimentó las manifestaciones en Puerto Príncipe.
Fue a través de la Oficina de Iniciativas de Transición (OTI), rama de la USAID, específicamente mediante el contratista con fines de lucro Chemonics, que se proporcionó el apoyo para el MTK. El contrato de Chemonics con la USAID explica que su objetivo principal es “apoyar los objetivos de política exterior de EE.UU.”
La presión de estos manifestantes favorables a Martelly -el día de las elecciones y durante las semanas siguientes- fue un factor clave para convencer a EE.UU. y otros testigos internacionales para intervenir en las elecciones de Haití y obligar a la autoridad electoral a que cambiara los resultados de la primera ronda, con el fin de asegurarse de que Martelly permaneciera en la boleta electoral.

Según numerosos testimonios de primera mano, Mouvement Tét Kale (MTK), una organización política con estrechos vínculos con Martelly, participó activamente en estas movilizaciones callejeras. Ahora, documentos obtenidos tras solicitudes mediante la Ley la Ley de Información revelan que el gobierno de Estados Unidos más tarde proporcionó casi US$100,000 en apoyo al MTK, a través de la Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional (USAID).

El brazo de la USAID que financió al MTK (legalmente) puede proporcionar apoyo a grupos políticos, siempre y cuando se aporte apoyo a todos los partidos políticos por igual y no influya en los resultados electorales.

La segunda ronda de esas elecciones, celebradas en marzo de 2011, fue la última elección celebrada en Haití. Alcaldes en todo el país vieron expirar sus periodos en 2012 y fueron reemplazados por funcionarios políticos que están hoy en el poder. También en 2012, un tercio del Senado llegó al final de su mandato; sin nuevas elecciones, esto ha obstaculizado gravemente la capacidad del Senado para alcanzar un quórum y legislar.

El 12 de enero de 2015, en el quinto aniversario del terremoto, los periodos de los miembros de la Cámara de Diputados completa y otro tercio del Senado llegaron a su fin, permitiendo que Martelly gobierne por decreto.

Todo este tiempo, el gobierno estadounidense ha estado del lado del Presidente. El 11 de enero, cuando los líderes se apresuraron para improvisar un acuerdo de último minuto para evitar que el Parlamento se disolviera, la Embajada de Estados Unidos emitió un comunicado que vertía agua fría sobre las esperanzas de un acuerdo. Incluso, si no se alcanzaba un acuerdo, escribió: “EE.UU. continuará trabajando con el presidente Martelly y cualquier institución gubernamental haitiana legítima que se mantenga”.

Fondos de ayuda a los grupos politicos


Fue a través de la Oficina de Iniciativas de Transición (OTI), rama de la USAID, específicamente mediante el contratista con fines de lucro Chemonics, que se proporcionó el apoyo para el MTK. El contrato de Chemonics con la USAID explica que su objetivo principal es “apoyar los objetivos de política exterior de EE.UU.”.

Además, si bien señaló que la “OTI no puede crear una transición o imponer la democracia”, la oficina puede “identificar y apoyar a los individuos y grupos clave (… ) En resumen, OTI actúa como un catalizador para el cambio, donde hay suficiente voluntad política interna”.

En el período previo a las elecciones de Haití, la OTI financió campañas para aumentar el número de votantes que tenía como objetivo a los jóvenes de Haití, financió el primer debate televisado de Haití, y creó un sitio web para realizar un seguimiento de noticias y análisis de las elecciones. También proporcionó financiación a las organizaciones políticas en bandos opuestos, según un ex asesor técnico que trabajaba para el programa de la OTI para Chemonics y que habló bajo condición de anonimato debido a un acuerdo de confidencialidad con el contratista. El financiamiento de la USAID a los partidos políticos no es de por sí una violación de la política, a pesar de que está restringido. Los documentos que indican US$100,000 en apoyo al MTK no contienen información sobre alguna financiación a otros grupos.

La ayuda a partidos políticos de la USAID, elaborada en 2003 bajo la administración de George W. Bush, estimula el apoyo (PDF) a los partidos políticos como una manera de fomentar “amigos y aliados” y desarrollar las relaciones con los gobiernos entrantes. La política también cubre a las ONG que “funcionan como partidos políticos de facto”. Sin embargo, se permite el apoyo sólo bajo ciertas condiciones, incluyendo que todos los partidos democráticos reciban “niveles equitativos de ayuda” y que la financiación no afecte los resultados electorales. Las exenciones deben obtenerse con el administrador de la USAID para cualquier financiamiento fuera del ámbito de la política. El jefe de prensa de la USAID, Lisa Hibbert-Simpson, confirmó en un correo electrónico que no hay exenciones solicitadas en Haití desde el terremoto.

“Fue muy difícil ser no partidista”, dijo el exasesor técnico. En aquel momento, el programa de la USAID estaba dirigido por Chemonics y Development Alternatives Inc. (DAI). “Si un partidario de [Mirlande] Manigat va al DAI y pide ayuda (…) entonces OTI le pediría a Chemonics cómo ayudar al otro partido”. Un informe de 2009 del Servicio de Investigación del Congreso (PDF) sobre las actividades de la OTI calificó a la rama USAID de “abiertamente política” y dijo que si bien está sujeta a la política de apoyo a partidos políticos “su trabajo con frecuencia se presta a enredos políticos que pueden tener implicaciones diplomáticas”.

Assad Volcy, un portavoz de la plataforma política de la oposición Pitit Dessalines, no se sorprendió cuando se le mostraron pruebas de apoyo de Estados Unidos al MTK. “Dan dinero para controlar el poder”, dijo.

“Un movimiento electoral”


En mayo de 2011, a solo unos días de la toma de posesión de Martelly, la USAID proporcionó US$98,928 en apoyo al MTK. De acuerdo con la base de datos interna de la actividad de Chemonics, el apoyo era para la limpieza de la capital “antes de la toma presidencial”. Chemonics y la USAID se negaron a ser entrevistados para este artículo. En un comunicado enviado por correo electrónico, la USAID dice que se proporcionaron herramientas de mano para limpiar las calles como parte de un programa de “compromiso cívico”.

Tanto Chemonics como la USAID, en correos electrónicos por separado, utilizan exactamente el mismo lenguaje para describir al MTK, al llamar al grupo una “red de organizaciones de base comunitaria”, y no una organización política. Sin embargo, una persona que fue miembro del MTK de 2010 a 2014 y que pidió el anonimato por temor a represalias, explicó que desde el principio, MTK “fue un movimiento político”.

El exmiembro del MTK explicó que antes de las elecciones, muchos haitianos compraron tarjetas de membresía color rosa que los declaraba “la Base de Michel Joseph Martelly” (BMJM). Se suponía que las tarjetas rosadas servirían para conseguir empleos a la gente con el nuevo gobierno, así como descuentos en negocios locales. También era una forma tremendamente exitosa para obtener información personal de miles de votantes potenciales. En ese momento, los analistas señalaron la similitud con los infames Tontons Macoutes, la brutal policía secreta activa bajo la dictadura de François “Papa Doc” Duvalier, que tenía un sistema similar de tarjetas de membresía que facilitó el clientelismo y los privilegios para sus titulares.

La primera vuelta de las elecciones estuvo fatalmente viciada desde el principio. Con más de un millón de personas aun desplazadas por el terremoto y la epidemia de cólera que azotaba al país, se produjo una masiva privación de derechos previsible, porque la mayoría de los posibles electores simplemente se quedaron en casa. Los resultados iniciales dados a conocer por la autoridad electoral situaban a Manigat y al sucesor preferido de Préval, Jude Célestin, en la segunda vuelta electoral.

Durante días, multitudes de partidarios de Martelly salieron a las calles de la capital intentando empujar a su candidato a la segunda ronda. Estaban vestidos con su emblemático color rosa y en voz alta declaraban su apoyo al MTK. Muchos de ellos también llevaban sus tarjetas de membresía rosadas. Manigat, su eventual rival en la segunda ronda, apodó a los partidarios callejeros la “milicia rosada” de Martelly y advirtió sobre la amenaza de tolerancia política que ellos representaban.
“Era un movimiento electoral”, dijo durante una entrevista reciente en Puerto Príncipe un miembro actual del MTK, que ocupó diversos cargos en la organización y habló a condición de guardar el anonimato para evitar represalias. “Después de la primera ronda, nos fuimos a las calles a protestar (…) Este es el movimiento que puso a Martelly en el poder”.

El ex miembro del MTK dijo que, al principio, a los miembros se les dio tarjetas BMJM, pero que después de la elección les entregaron tarjetas nuevas, con las siglas MTK estampadas en ellas. Mostró sus dos tarjetas, que ya expiraron.

La presión de la calle y la presión diplomática liderada por Estados Unidos lograron revertir los primeros resultados de la primera ronda, en lo que el denunciante de la Organización de Estados Americanos (OEA), Ricardo Seitenfus, más tarde describió como un “golpe de Estado silencioso”. Una misión nominal de la OEA, pero en realidad, financiada en gran medida y controlada por el gobierno de los Estados Unidos, según los analistas, fue a Haití para analizar los resultados. Lo que recomendó la OEA no tenía precedentes. Sin ninguna base estadística, la misión, dijo que Martelly quedó en segundo lugar, y expulsó a Célestin de la segunda ronda. En una reunión privada en 2011, el jefe del equipo de estadística de la OEA, Fritz Scheuren, reconoció que en todos sus años, nunca había visto otro ejemplo de un resultado electoral que se revierte sin un recuento.

En una entrevista en enero de 2015, en su casa, en el histórico barrio de Pacot de Puerto Príncipe, el primer ministro de entonces, Jean-Max Bellerive, dijo que la primera vez que recibió el informe de la OEA sobre las elecciones, estaba claro que las conclusiones que no estaban respaldadas con pruebas en el informe. Según Bellerive, Mulet no aceptaría un resultado que puso a Célestin en la segunda vuelta. Hillary Clinton, la secretaria de Estado de entonces viajó a Haití a finales de enero de 2011 para presionar por el vuelco de la primera vuelta electoral. “Tratamos de resistir y lo hicimos, hasta la visita de Hillary Clinton. Fue entonces cuando Préval comprendió que no había salida, y aceptó” el informe de la OEA, dijo Bellerive.

Consolidación del poder


Sentado en una oficina con aire acondicionado, tras las puertas de Auction City en Petioville, el barrio rico de Haití, Georges Racine, el presidente del MTK defendió la misión social del grupo y comentó sobre la relación entre el movimiento y el partido.

“Empezamos la organización basados en las necesidades de Haití, y así comenzamos a entrenar a los primeros en responder”, dijo, y agregó que el objetivo inicial era tener a los primeros miembros del MTK en todas las localidades de Haití. Y los miembros del grupo han aparecido junto a la primera dama de Haití y actual candidata a senador, Sophia Martelly, en eventos importantes, como el Carnaval. Miembros fueron invitados al Palacio Nacional para recibir los certificados por su formación en primeros auxilios. “Al principio había más apoyo”, dijo, pero ahora “los patrocinadores tienen miedo de respaldar la organización, ya que la ven como política”.
Pero insistió en que el MTK es “totalmente independiente” del partido político de Martelly, Parti Haitiene Tét Kale (PHTK). Sin embargo, él no estaba tan seguro en el 2012, después de la creación del PHTK, cuando el principal diario de Haití, Le Nouvelliste, le preguntó sobre la relación del MTK con el partido. “No puedo decir si es un movimiento o si se trata de un partido. Contáctenme el lunes y voy a poder darle más información”, le dijo al periódico.

Michel Martelly, un famoso músico de kompa, que actuó con frecuencia para miembros del brutal ejército de Haití bajo Jean-Claude “Baby Doc” Duvalier, finalmente emergió triunfante de entre los escombros de las elecciones viciadas de Haití. Pero lo hizo sin una verdadera base política. Después de haber hecho campaña en la boleta de un pequeño partido, Repons Peyizan, llegó al cargo sin aliados en el Congreso y con menos del 5% de los votos del electorado.

La USAID se apresuró a señalar que “Mouvement Tet Kale no es lo mismo que el Partido Tet Kale, que entró en vigor en 2012 -un año después de la toma de posesión y la donación”. No obstante, Bellerive explicó que en Haití los políticos montan movimientos electorales para llegar al cargo y que después consolidan su partido. Y no fue diferente con Martelly, dijo.

En la sede del PHTK, detrás de un portón palaciego, rodeada de árboles frondosos, el representante del partido, Roudy Chute, explicó el papel del MTK, sobreponiendo su voz al fuerte zumbido de un aire acondicionado. “El MTK fue un movimiento de campaña, pero necesitábamos un partido político, y el presidente estuvo de acuerdo”, dijo. “Así que aprovechamos al MTK y formamos el PHTK.”

“Después que creamos al PHTK, algunos querían quedarse fuera del partido para que no se les limitara en qué actividades podían participar”, dijo. “Recibimos ayuda del exterior (…) El MTK existe porque los necesitamos”.

Racine, quien está activo en el PHTK, reconoció que durante la elección él y otros partidarios formaron el MTK con el fin de “ayudar a Martelly”. A la pregunta sobre su papel como jefe del MTK y su activismo político, Racine respondió que él “lleva dos sombreros”. Un cartel de la campaña de Martelly de 2010 lo mira desde la puerta. Racine se convirtió en secretario de Estado del Interior, el poderoso ministerio a cargo de la seguridad interior, en 2011, aunque más tarde, tranquilamente, renunció cuando surgieron interrogantes acerca de su ciudadanía haitiana.

A la espera para hablar con Racine, Al Jazeera observó un SUV con vidrios polarizados y placas del gobierno que llegó al estacionamiento. De él descendió la esposa de Georges Racine, Magalie Racine. Su madre, una poderosa Tonton Macoute, dirigió un notorio campo de tortura durante la dictadura de François Duvalier, y los vínculos de la familia con las cifras de esa época son profundos. A principios de 2013, la señora se convirtió en ministro de la Juventud, el Deporte y la Cultura, que ha estado en el centro de las acusaciones de corrupción que involucran a la primera familia desde hace años.

¿Continúa el apoyo?


En el depósito de almacenamiento del MTK, cajas de ropa usada alcanzan por lo menos 15 pies de altura, en medio de filas desordenadas de electrodomésticos y muebles viejos. Un joven que se desplaza por los alrededores mientras vienen y van camiones que dejan productos y montan carga fresca, explicó que gran parte del equipo viene de las aduanas haitianas, que proporciona bienes confiscados para Auction City, (la “ciudad de las subastas”), un gran centro de subastas y también la sede principal del MTK, para venderlos. Georges Racine lo confirmó. Esa relación es anterior a la elección de Martelly.

Racine dijo inicialmente que el grupo no recibió fondos del gobierno de Estados Unidos, pero una vez que se le presentaron las pruebas de la financiación, reconoció que la USAID proporcionó cierto apoyo después de las elecciones de 2011. “Después pararon, creo por aprehensión. Ellos nunca lo dijeron, pero yo sospechaba que era porque nos veían como políticos”, dijo. La primera vez que él se acercó al gobierno de Estados Unidos para la financiación durante la campaña, los funcionarios ofrecieron construir el primer centro del movimiento, pero luego retrocedieron, dijo.
La USAID confirmó por correo electrónico que “esta es la única subvención concedida por la USAID / OTI, a través de Chemonics, al MTK”. Pero ya sea deliberadamente o no, el gobierno de Estados Unidos continúa brindando apoyo al movimiento. Racine dijo que ha tenido problemas para conseguir fondos para el MTK y que el principal apoyo para el movimiento en este momento proviene de Auction City.

Desde por lo menos 2003, la Embajada de Estados Unidos ha vendido su viejo equipamiento, incluidos los vehículos, a través de Auction City, proporcionando apoyo indirecto para Racine y sus grupos políticos. Un exfuncionario de la USAID, que no estaba autorizado a comentar sobre la relación y pidió no ser identificado, confirmó que Racine “tiene grandes subastas, a menudo de los equipos de la comunidad internacional, específicamente de la USAID (…) Ellos lo saben muy bien”.

Las próximas elecciones


Sin un parlamento funcionando desde enero, Martelly programó las elecciones por decreto, con la primera ronda de elecciones legislativas programada para el 9 de agosto. Aún así, la mayoría de los haitianos dijo en una encuesta reciente que no creen que las elecciones se vayan a realizar. Si tienen lugar, el partido político de Martelly estará en una posición de fuerza.


Jean André Victor, el coordinador de la plancha MOPOD de oposición, dijo en su pequeña oficina, llena de carpetas viejas y papelería, que el Gobierno consolida el poder con el fin de debilitar a los partidos de oposición. “Las elecciones por amor a las elecciones, no son nada”, dijo. “La comunidad internacional ve las elecciones como el ‘Día de las Elecciones’, pero es el proceso lo que nos importa”.

Después de haber pasado tres años consolidando su red, sin tener que competir en las elecciones, el PHTK pudo registrar más candidatos que cualquier otro partido político. Víctor y otros alegan que casi la mitad de los 128 partidos políticos registrados están estrechamente alineados con el partido del Presidente, con su presencia en las boletas que sirven sólo para confundir y dividir el voto.
Pero si el PHTK tiene éxito, no será debido a la base de apoyo que empujó a Martelly a la Presidencia. La desilusión con el gobierno se estableció rápidamente. Una encuesta reciente mostró un índice de aprobación de casi 20 puntos inferior a la media nacional en el departamento de suma importancia, Oeste, el hogar de los muchos barrios más pobres de los cuales salieron sus partidarios a tomar las calles en 2010.

El exmiembro del MTK se recostó en su silla plástica del jardín, su frustración con el movimiento claramente evidente. “Antes de las elecciones, ellos son tus amigos, pero después se van. Los que buscan el cambio se van a decepcionar. No hay ningún cambio con el MTK”, dijo, sacudiendo la cabeza.

Fuente: America.aljazeera.com

jeudi 12 janvier 2017

Lancement officiel des activités commémoratives du 12 janvier 2017


Le Ministère de la Culture accompagné des représentants de Yale et Cornell University ainsi que le directeur du collège Sainte Trinité et le directeur général du Ministère de la Communication ont procédé ce mercredi 11 janvier 2017 au lancement officiel des activités commémoratives du 12 janvier 2010, notamment les dates et les contenues de ces différentes activités.

Dans la journée du 12 Janvier 2017, le Président Joclerme Privert se rendra au Mémorial St Christophe afin de déposer une gèbre de fleur en mémoire des disparus du 12 janvier 2010, ensuite, une cérémonie aura lieu au Palais National en hommage des victimes et des remerciements speciaux aux organisations et pays qui ont apporté leur soutien après le passage de la tragédie. Dans l'après-midi l'Orchestre philharmonique de Sainte Trinité et les Orchestres Philhamoniques de Yale et Cornell University donneront un concert au Kiosque Occide Jeanty, au Champ-de-Mars à partir de 3h PM.

Dans la jounée du 14 Janvier 2017, il y aura un grand concert "Paix et Réconciliation" avec Yale et Cornell University ainsi que l'Orchestre Philharmonique de Sainte-Trinité, au Palais Sans-Souci à Milot , site classé Patrimoine mondial.

A noter, qu'à partir de cette année la journée du 12 janvier restera une journée Nationale de Réflexion et de Sensibilisation aux Catastrophes Naturelles selon une arrêté signé par le conseil des ministres le 6 janvier 2017. En la circonstance, le président de la république demande à la population d'accorder une minute de silence à 4h53minutes en mémoire des victimes de ce drame.

Infolive Haïti

HOMMAGE AUX VICTIMES DU TREMBLEMENT DE TERRE DU 12 JANVIER 2010 ET A LEURS FAMILLES.

Rudy Bennet et Michèle  Bennett Duvalier

HOMMAGE AUX VICTIMES DU TREMBLEMENT DE TERRE DU 12 JANVIER 2010 ET A LEURS FAMILLES.


DE MICHELE BENNETT DUVALIER.
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À mon frère Rudy Bennett, à mon cousin Igor Vincent et à tant d'autres.
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On se souviendra toujours de cette date du 12 janvier 2010. Certaines dates restent à jamais gravées dans notre mémoire. Ce jour là, Haiti a perdu plus de 300.000 de ses enfants. Officieusement on a même avancé le chiffre de 500.000 disparus. Mais le saura-t-on jamais le chiffre exact?

1,5 millions de personnes à la rue et plus de 300.000 édifices endommagés ce jour là. On en est où aujourd'hui? Bill Clinton en charge des fonds de reconstruction ne rend compte à PERSONNE! 12,4 milliards de dollars d'aide humanitaire donnée à Haiti pour la reconstruction.

7 ans après le tremblement de terre, d'une magnitude de 7,3 sur l'échelle de Richter, on peut dire que le bilan de reconstruction est une catastrophe! Des dizaines de milliers de personnes sont toujours sans abri.

Quid de la reconstruction du Palais National? De la reconstruction de la Cathédrale de Port-au-Prince ou d'autres édifices publics?

La plupart des projets de reconstruction sont soit inachevés ou simplement des fiascos. Quand on regarde de près le projet de 3000 logements sociaux à Morne-a-Cabrit, inaugurés en 2013 par Martelly et le petit "High Tech" aux talonnettes. Ces logements, financés à hauteur de 44 millions de dollars par les fonds de Pétro Caribe, sont déjà vandalisés, à l'abandon par manque de services, d'eau potable, sans emploi à proximité, difficile d'accès et loyers trop élevés. Pareil pour le complexe de Zorange inauguré par Martelly et Co. et Clinton.

Le peuple haïtien est en droit d'attendre des réponses à cette question: Où sont passés les 12,4 milliards gérés par l'ancien Pro-Consul Bill Clinton et sa clique? 


"Reconstruire en mieux" dixit Clinton! Oh oui! Il a plutôt renfloué sa Fondation.

Le Président élu, Jovenel Moise, devra, à la longue liste de tâches qui l'attendent, prendre des mesures contre l'urbanisation sauvage.

En ce jour du 12 Janvier 2017, souvenons-nous des 300.000 morts et de leurs familles.


Souvenons-nous des morts anonymes enterrés à Ti Tanyen dans la précipitation.

Souvenons-nous de toutes ces familles qui n'ont jamais pu faire leur deuil, faute de n'avoir pu retrouver les corps de leurs disparus.

Souvenons-nous des 250.000 blessés et handicapés.

Souvenons-nous des milliers de déplacés et des sans abris.

J'ai une pensée toute spéciale pour ces familles que j'ai rencontré à l'Hotel Montana, qui attendaient comme moi, le résultat des fouilles pour retrouver les corps de nos disparus où 300 personnes trouvèrent la mort au Montana.

Je pleure toujours mon jeune frère Rudy Bennett, 51 ans, et je pense à mon cousin, Igor Vincent 40 ans, tous deux retrouvés 28 jours après le séisme sous les décombres du Montana grâce aux secours Français et américains. Toujours au Montana, je n'oublierai jamais le regard perdu dans le vide et la détresse de Véronique, toute jeune maman, qui attendait aussi que les secours retrouvent le corps de son petit garçon, Aile, son petit ange.

Souvenons-nous d'eux.

Michèle Bennett Duvalier
Paris, France
Le 12 janvier 2017

dimanche 8 janvier 2017

La démocratie en faillite

La démocratie en faillite

Par Pierre JC Allard

Article repris ici pour questionner Haïti, sa politique...

En 1998, Il y a maintenant 10 ans, un sondage publié dans ” Actualité ” - et très largement diffusé - nous apprenait que 4% seulement des électeurs “faisaient très confiance à leurs hommes politiques”. 70% ne croyaient pas qu’ils réaliseraient leurs promesses. Quand 96 % de la population n’a plus très confiance en ses chefs et qu’une bien large majorité d’entre elle ne croit plus en leurs promesses, on fait face à une crise de confiance grave.

Cette crise mène à une désaffection profonde de l’électorat, qui ne perçoit plus très bien l’utilité de son vote, ni même la nécessité de sa participation au processus électoral. Notre démocratie est en faillite.

Pourquoi cette crise de confiance et cette désaffection? À cause de sept (7) vices ou carences graves de notre démocratie actuelle qu’il faudrait de toute urgence corriger:

1 - La valeur nulle de tout engagement préélectoral.

La démocratie représentative repose sur un contrat implicite : le postulat que l’élu qui reçoit un mandat des électeurs suivra la politique qu’il a proposée. Quand le citoyen voit que ce que dit un candidat avant une élection n’est pas un indicateur fiable de ce qu’il fera après l’élection, il n’y croit plus. Cette perte de confiance est la première et la plus grave de failles qui exigent que l’on transforme notre démocratie.

2 - La marginalisation du Parlement

L’électeur doit choisir d’un seul vote : a) le parti auquel il veut confier la tâche de former un gouvernement, et b) le député qui représentera une circonscription électorale. Normalement, il fera le choix rationnel de voter pour le parti qu’il souhaite voir former le gouvernement. C’est un choix rationnel, mais le député, celui qui en théorie nous fait nos lois et devrait représenter l’électeur, ne représente plus que le parti politique qui l’a choisi comme candidat: il pourrait être remplacé par un jeton entre les mains du Premier Ministre.

3 - L’aliénation du citoyen de la chose publique.

Le citoyen ne croit plus que quiconque prétend le représenter au sein de l’État soit vraiment SON représentant et il est donc totalement aliéné de la chose publique. Il faut prévenir et pallier cette distanciation, en recréant la relation personnelle qui était à l’origine du concept de démocratie représentative. Il faut faire en sorte que l ‘électeur ait un représentant qu’il connaisse et auquel il puisse s’identifier

4 - Le biais médiatique qui déséquilibre le dispositif électoral.

Parce qu’il ne peut plus croire ce qu’on lui dit, l’électeur ne peut plus voter pour une idée ou un programme; il en est réduit à voter pour une image et un visage: nous sommes en “démocratie cosmétique”. Mais un politicien a le visage et l’image de ses moyens et de ses appuis; appuis transparents, mais aussi parfois tacites, implicites et occultes. On a prétendu régler ce déni d’équité par la limitation des dépenses électorales, mais les dépenses électorales ne sont que la toute petite pointe de l’iceberg. Ce n’est pas la publicité payée qui est vraiment efficace, mais la publicité gratuite faite par les médias, les commentateurs, les éditorialistes. Comment, sans museler les médias, donner une couverture honnête à chaque parti et à chaque candidat ?

5 - L’exclusion des "petits partis " qui est un veto à l’évolution de la pensée politique.

Notre démocratie, essentiellement de bipartisme, tend à favoriser l’alternance au pouvoir d’un parti de centre-centre-gauche et d’un parti de centre-centre-droite. De même les candidats indépendants sont de facto exclus. Ce bipartisme et cette nécessaire allégeance partisane semblent des facteurs de stabilité, mais il faut, sous peine de stagnation de la pensée politique, encourager l’émergence de nouvelles visions. Comment donner une voix à toutes les tendances idéologiques, mais sans compromettre, ni même retarder indûment la prise de décision politique et le fonctionnement harmonieux de l’État ?

6 - La démarche à huis clos de conception et de préparation des lois.

La démocratie, même représentative dans son application, ne devrait pas se réduire à une intervention ponctuelle du citoyen au choix de ceux qui décideront pour lui de son avenir. Elle devrait signifier la participation continue du citoyen au processus de décision politique, mais aussi à l’identification des problèmes, à l’étude des solutions à leur apporter et à l’élaboration des lois venant encadrer l’application de ces solutions. Comment mettre en place des mécanismes permanents de consultation qui feront la part belle à ce que les citoyens veulent vraiment ?

7 - L’absence de contrôle efficace du citoyen sur l’application des lois.

La démocratie actuelle ne prévoit pas de suivi par les citoyens des gestes posés par l’Administration en exécution des décisions prises par les législateurs. Le pouvoir exécutif ne fait pas de place utile au citoyen au sein des mécanismes de contrôle de l’Administration. Il ne lui laisse, seul devant la machine étatique, que le recours judiciaire, lent, coûteux, complexe. Comment donner au citoyen les moyens de ses droits ?

Il faut réformer notre démocratie. On consulte de temps en temps les citoyens sur un changement du mode de scrutin, parlant d’introduire la représentation proportionnelle, sans plus, comme s’il s’agissait d’une panacée, mais s’en tenir là serait conclure le débat par une modification sans signification profonde.

Pour une vraie réforme de notre démocratie, il faut apporter une solution à chacun des sept (7) problèmes que nous avons soulignés ici. Si on ne le fait pas, elle ne trouvera plus de volontaires pour se porter à sa défense… Elle partira et nous le regretterons. Et il faudra se battre pour qu’elle revienne.