Culture contemporaine: Cinéma.
Regard de la fenêtre
LE FILM “BLACK PANTHER” IMPACTE LE
MONDE.
Michelle Mevs
Au cinéma le blockbuster “Black panther” fait un carton international. C'est in succès marketing majeur qui en outre -“dépasse le livre des record de la pop-culture” -.
Ce sont 242,2 millions de dollars de recettes sur les quatre premiers jours d'exploitation du film aux Etats-Unis” selon Mathilde Serrell de France Culture.
“Black panther” projette une image fantasmée de la vision noire afro-américaine. L´oeuvre cinématographique symbolique est pourtant bien à l´ordre du jour, de ce qui se passe aux Etats-Unis actuellement, quand il fait dans la promotion sans équivoque du “black can be great!”
Il s´agit d´ une oeuvre cinématographique qui prend sa source dans l'imaginaire de la communauté afro-américaine, de la culture africaine telle que la première choisit de la représenter, pour finalement engager l'adhésion de l'opinion publique mondiale.
Le format blockbuster sert de socle à ce travail cinématographique . Mais qu'est-ce exactement qu'un Blockbuster? Le larousse parle de production cinématographique à gros budget publicitaire, destinée à produire des profits records et qui utilise l'action, les batailles effrénées et les effets spéciaux coûteux. De là provient l'impacte certaine de cette production du type loisir ou “entertainment” sur un public immense dont la jeunesse de tous pays. Bien entendu, Les moins jeune s´y retrouveront enrôlés nécessairement due à la proximité et à la porté de l'oeuvre.
Lupita Nyong'o à la Première du film "Black Panther", le 8 février 2018, à Londres.• Crédits : Jeff Spicer/FilmMagic - Getty
A la fois success commercial et message político-social! Comment?
Puisqu´en Haïti, triste réalité du “déchoukage”: la salle de spectacle “Triomphe” restaurée à prix d'or, a été vandalisée, et donc, l'accès de la population haïtienne à cette performance des studios Marvel est impossible. Pour tous ceux qui en Haïti n'ont pas eu la chance de le visionner, parler de ce film, c´est un peu prêcher dans le désert. Néanmoins, s'efforcer de jeter ici les pierre de référence afin de commenter le sujet, semble essentiel puisque le sujet touche la race noire. En revanche, La diaspora haïtienne s'en sera déjà régalé et en aura saisi l'importance. Le sujet intéresse les haïtiens à deux niveaux: son thème et son impacte.
Certaines caractéristiques qui font le succès de l'oeuvre cinématographique
Un super-héros africain, un casting noire et notoire, une culture africaine mixte et intéressante et un trésor le minerai convoité le Vibranium dans un pays vierge et dont l'idéologie est en pleine révision.
Un scénario politique
Le retour au pays de l´héritier du trône après l’assassinat de son père, T’Challa, black panther qu'incarne le beau Chadwick Boseman rentre chez lui à Wakanda en Afrique pour prendre les rênes d’un pays avancé en technologie et riche en vibranium (minerai rare) mais royaume renfermé sur le monde extérieur.
Il est bon de savoir que le personnage de “Black Panther” remonte aux comics de Stan Lee et Jack Kirby de l'année 1966, époque de la lutte pour les droits civiques.
La référence aux black panthers dans le combat des noirs pour le respect de leurs droits n´est pas anodin.
L'issue d'une bataille de clans au sein de la société de Wakanda décidera s'il faut continuer à protéger les secrets du pays et sa source de richesse des prédateurs éventuels venus de l'extérieur ou s'engager dans un combats de conquête plus proche de l'impérialisme conquérant.
Chadwick Bossman est “black panther”, premier rôle principal octroyé à un personnage noir dans un blockbuster.
“Black panther”:
Un Casting de talentueux acteurs essentiellement de race noire sous la direction d'un réalisateur également afro-américain et de grand talent: Ryan Coogler. Il a su réunir des célébrités noires 5 étoiles tels que Forest Whitaker (oscarisé) , Michael B. Jordan, la jeune star mexicano-kenyane à succès pour son authenticité Lupita Nyong'o, la sculpturale Angela Basset et entre autres un ivoirien Isaach de Bankolé. Chadwick Bossman afro-américain, lui, incarne le premier rôle principal octroyé à un personnage noir dans les blockbusters. Il exécute une performance exceptionnelle quoique son personnage fasse un peu trop dans l'angélisme ce qui lui donne, selon la narrative, des difficultés à assurer son pouvoir.
Une bande son au top des ventes d'albums : La bande son de l'oeuvre est née de la collaboration du réalisateur Ryan Coogler et du rappeur à succès Kendrick Lamar qui milite dans sa musique contre le racisme anti-noirs.
Des costumes de toute beauté et une ambiance culturelle mixte: Puisque le Wakanda est une fiction, on peut comprendre que le scénariste ait puisé un peu partout dans le monde africain. Des coiffures semblables à celle des zouloues, ou des guerrières qui étraînnent le look massaï. Il se sera inspiré du folklore des danses et masques, incluant des rituels claniques et animistes de différents lieux du continent noir. L´époque d´ailleurs se voudrait contemporaine, néanmoins puisque le Wakanda était en hibernation, l'atmosphère y est à fois artisanale et futuristes.
Eclat de lumièr sur le climat politique américain
Reprenons ici la logique politique de ce blockbuster qui tombe dans la droit file du combat afro-américain en butte à la discrimination policière ou politique: “black-life matters”. La forte acceptation sociale indique clairement un effet de rejet d'une politique Trumpiste décrite comme la “vengeance du petit blanc sur le régime afro-américain de l'ex-président Obama.”
Caricature de Damien Glez dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè de Jeune Afrique 2018.
Michelle Obama réagissant favorablement à cette projection aura twitté ce qui compte pour Haïti comme pour les africains et tous les afro-descendants de par le vaste monde : « grâce à vous, de jeunes gens vont enfin voir des super-héros qui leur ressemblent sur grand écran ».
La célébration de “black Panther” crée un mouvement sur la toile et impressionne bien des sociétés, la France par exemple. Jamais un film n'a jamais été autant commenté sur twitter, puisque les internautes y trouvent une célébration de l’Afrique noire et bien au- delà. La communauté #BlackTwitter en fait son affaire. Le “black history month” vient à point pour remettre à la mode tenues et tissus africains dans sa meilleure expression, celle de raviver la magnificence de tout un peuple, trop souvent jusqu'à ce jour, offensé et exploité.
fin
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