dimanche 31 juillet 2016

La Unibank prête à contribuer au financement des élections mais à certaines conditions…

Carl Braun, PDG de la Unibank
Le gouvernement haïtien fait feu de tout bois pour trouver les fonds nécessaires pour la réalisation des prochaines élections, la communauté internationale ayant décidé de ne plus délier les cordons de la bourse. Le pouvoir exécutif compte sur la  générosité des citoyens haïtiens et des institutions du pays. La réunion qui s'est déroulée la semaine dernière au palais national entre le chef de l’État, les représentants du Forum économique, de l'Association professionnelle des banques, de la Unibank, de la Sogebank, de la Digicel et de l'Association haïtienne des économistes, entre autres, s’inscrit dans cette démarche. Carl Braun, qui représentait la Unibank à cette rencontre, a l’air bien emballé à l’idée que les élections soient financées par les Haïtiens.   

« Je suis personnellement d’avis qu’Haïti finance ses élections», proclame le P.D.G. de la Unibank. « C’est un acte de souveraineté. Un acte normal pour un pays qui voudrait être normal», argumente le banquier confirmant la prédisposition de l’institution qu’il dirige  à contribuer au financement des élections. « Si l’État haïtien veut mobiliser des fonds et qu’on aura recours à des émissions de bons du Trésor garantis par la BRH en vue de créer un bridge zone, c’est-à-dire une facilité temporaire de financement,  la Unibank est prête», a-t-il dit sans sourciller. Le responsable de la banque rassure sa clientèle. Le choix de financer les élections n’aura aucun impact sur les fonds déposés à la banque par les clients. « Je ne vais pas mettre ma clientèle à risque», a déclaré Carl Braun trop content de contribuer au financement des élections et du même coup à la reprise du contrôle de l’appareil électoral qui, selon lui, a une importance capitale. 

Le P.D.G. de la Unibank n’entend pas cependant délier les cordons de la bourse dans n’importe quelle condition. «Le budget doit être détaillé et transparent », exige Carl Braun, qui désapprouve les anciens budgets caractérisés, selon lui, par l’opacité et le gaspillage. Les détails ont pour lui une très grande importance. C’est dans le budget détaillé que ceux qui vont payer pour les élections peuvent voir la transparence et l’efficacité du CEP, note Carl Braun.  Puisque le budget sera élaboré et exécuté par les acteurs haïtiens, il ne voit pas la nécessité que tout soit porté en dollars alors que certaines dépenses vont être faites en gourdes.  

L’idée de créer un compte bancaire  sur lequel les citoyens haïtiens pourront déposer leurs contributions pour l’organisation des élections a été également évoquée lors de la rencontre du 20 juillet dernier. Carl Braun monte à bord mais ne souhaite pas que l’initiative soit une réplique du projet Voye Ayiti Monte (VOAM) qui, selon lui, a été géré dans l’opacité. Cette structure a été créée par des citoyens haïtiens en 1991 dans le but de collecter des fonds pour financer les activités du gouvernement de Jean-Bertrand Aristide.  Le fonds devrait été créé par une entité ayant une personnalité juridique, le CEP par exemple, qui est assujettie aux règles de la comptabilité publique.   

Il propose par ailleurs de monter un comité de gestion du fonds qui pourrait regrouper des membres de l’OCPAH, de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif et de l’Association des économistes d’Haïti et qui auront pour obligation de soumettre des rapports sur une base régulière et transparente.   

Selon le Conseil électoral provisoire, les élections coûteront 55 millions de dollars américains.

Danio Darius, le Nouvelliste

jeudi 28 juillet 2016

La position suspecte du secteur financier local des banques


Beguens Théus
La position suspecte du secteur financier local des banques
par rapport au centre financier international de La Gonâve

7 mois après la création du centre financier international de La Gonâve par le décret scélérat du 7 janvier 2016, la position du secteur financier local des banques est enfin connue : « …que ce décret soit rapporté, abrogé », veut Carl Braun, PDG de la UNIBANK. Si l’exécutif a longtemps fait fi de la position hostile de nombre de gonaviens avisés et d’autres forces vives de la société, il suivra peut-être cette dernière position du poids lourd du secteur financier local des affaires qui, aujourd’hui, ne veut plus du décret ni du centre. En fait, qu’en est-il de la position tardive du patron du secteur privé des banques d’Haïti ?

Dans LeNouvelliste du 26 juillet 2016, déclare le PDG de la UNIBANK, « rapporter ce décret est l’une des mesures que l’État doit aborder rapidement ». Oui, rapidement... Sommeillerait-il, peut être, avant. Ainsi, « c’est une condition sine qua non de la poursuite de la lutte contre le blanchiment », soutient le patron Carl Braun. En un mot, « rapporter et abroger le décret rapidement », c’est donc la position de la UNIBANK ou du secteur financier privé des banques locales. Toutefois, dans le contexte actuel où les banques commerciales privées sont la manifestation la plus visible du capitalisme assis essentiellement sur l’exploitation pure, la concurrence, le profit et l’intérêt, il n’est pas si simple d’analyser et de comprendre vite le fond du discours de Carl Braun qui, faisant partie de ce cercle financier vicieux et mafieux, se positionne contre l’implémentation de ses pairs transnationaux à La Gonâve, notre chère Ile. D’ailleurs, des noms du petit cercle financier local avaient même été cités dans le scandale de Panama Papers allant identiquement dans le sillage des sociétés offshore du CFI de La Gonâve. Or, après tant de temps de silence suspect sur ce dossier, voici le décret créant le centre financier extraterritorial mérite vite d’être rapporté et abrogé, crie le puissant porte-étendard du secteur financier local des banques.

« Tous mes correspondants [des banques] m’ont appelé pour me demander quand est-ce que ce décret sera rapporté », a avoué le PDG de la UNIBANK, au journal. Si l’on croit aux propos de Carl Braun, le secteur financier des banques privées qui entend la voix de ses partenaires ne défend alors que les intérêts du groupe financier auquel il appartient. Dans ce cas, loin de viser les intérêts nationaux locaux, la position de ce secteur se veut une position suspecte qui vise la protection des intérêts particuliers de son groupe financier vis-à-vis des barons financiers extraterritoriaux protégés par le décret de Martelly. Car, d’une part, dans sa version traditionnelle renouvelée, ce secteur banquier haïtien fermé et réduit exclusivement à une poignée de famille zuit, a peur de la concurrence transnationale ; et d’autre part, n’ayant pas le contrôle des opérations liées au centre, il s’y oppose finalement en exigeant l’abrogation sans délai du décret du 7 janvier 2016.

Aujourd’hui, après la trainée de poudre du texte « les bonbons empoisonnés du décret créant le centre financier de La Gonâve », du 18 février dernier, suivi du scandale de Panama papers, on tient de plus en plus à reconnaitre et admettre que ce centre financier n’est qu’un centre de facilitation de la corruption, de la contrebande, de l’évasion fiscale, du commerce d’armes et de la drogue, du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme, éventuellement. Il s’agit donc d’un paradis financier pour les riches avec des trous noirs qui facilitent d’emblée des crimes financiers de toute nature. Ainsi, soutenons-nous corps et âme, le paradis que veut l’ile de La Gonâve pour elle-même et pour tout le pays, c’est ce paradis-là qui intègre « population, éducation, santé, emploi, infrastructures et développement » émanant d’un État responsable et d’un secteur financier soucieux solidaire qui entend redistribuer ses surprofits cumulés dans le social local.

En tout cas, il ne suffit pas seulement pour le secteur financier local d’exiger l’annulation du décret du 7 janvier, il lui faut aussi proposer une alternative en remplacement du centre à La Gonâve. De là, apparait une opportunité pour ce secteur financier traditionnel local de faire montre sa bonne foi dans la lutte à la fois contre le centre financier de La Gonâve et pour son remplacement par un projet porteur de développement local. A ce vide d’alternative, le secteur financier local des banques, ces correspondants qui appellent le PDG de la UNIBANK et d’autres partenaires financiers solidaires peuvent ensemble offrir au pays un projet d’investissement d’envergure à la place du CFI de La Gonâve dont dispose le décret. Certainement, ils peuvent le faire, s’ils le veulent. Avec la plus-value, le surplus et les surprofits cumulés tirés parasitaire-ment de l’épargne des citoyens et gloutonnement de l’exploitation économico-financière, on peut, s’on veut, en redistribuer une partie dans le développement socio-humain local ; dans les écoles, les centres hospitaliers, les infrastructures touristiques ; dans la création d’emplois, le financement des paysans-entrepreneurs agro-industriels de légumes, de fruits et surtout de poissons, secteurs porteurs sous-exploités à La Gonâve. Peut-être, se contente-t-on de garder les gros millions des surprofits dans les coffres-forts attendant que les paysans se sacrifient et prennent le risque seuls avec leurs ongles pour nous nourrir tous en légumes, fruits de terre et fruits de mer… ou l’État seul fasse tout pour développer Haïti. Malheureusement pour le pays, pour la patrie !

Par dessus tout ce projet alternant (1), la bonne foi (s’il y en a) du secteur financier des banques est aussi interpellée pour revoir les conditions de travail du petit personnel surexploité des banques dont le maudit salaire varie entre 100$ et 200$ US par mois au moment de la dépréciation continue de la gourde (2) ; démocratiser le système de crédit en réduisant le taux sur prêts qui pète le plafond jusqu’à 36% et facilitant l’accès de crédit aux étudiants, professionnels, détaillants et paysans (3) ; offrir un meilleur service aux innocents et dociles clients qui passent des heures dans de longues lignes d’attente tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des banques les exposant ainsi aux kidnappeurs et voleurs armés sans pitié (4).

Beguens Théus


28/07/16

mercredi 27 juillet 2016

Carl Braun appelle les politiques haïtiens à être vigilants et proactifs

Carl Braun, PDG de la Unibank

Banque, blanchiment des avoirs, terrorisme : Carl Braun appelle les politiques haïtiens à être vigilants et proactifs                                                                                                  

Les banques américaines, canadiennes et européennes suivent une politique dite « de-risking » qui consiste à diminuer les périmètres de risques, surtout avec les clients qui ne leur rapportent pas beaucoup. Des contrôles bancaires plus stricts, dans le cadre de cette politique, et la crainte de lourdes amendes ont donc persuadé un nombre croissant de banques commerciales américaines de couper les liens avec leurs banques correspondantes dans la région caraïbe. Pour l’heure, si Haïti n’est pas encore frappée de plein fouet par les conséquences de cette politique, des pays de la Caraïbe, dont Belize, Jamaïque et Guyane sont déjà concernés.

Quelle est la situation d’Haïti ?

Intervenant sur les ondes de Magik 9, mardi matin, Carl Braun, président du conseil d’administration de la Unibank, a tiré la sonnette d’alarme. Une semaine plus tôt, l’économiste Pierre Marie Boisson avait fait pareil dans les colonnes du Nouvelliste. Carl Braun estime que durant ces dernières années, Haïti n’a pas été trop active dans le domaine antiblanchiment et de lutte contre le financement du terrorisme.

Il existe certes la loi de 2001, votée après beaucoup de pressions, rappelle Carl Braun, la loi 2011-2012 pour la BRH et la loi de la lutte antiblanchiment qui a pris beaucoup de temps pour être votée et qui demeure incomplète. C’est dans ce contexte que le Groupe d’action financière des Caraïbes (GAFIC), dans une note parue en juin, a jugé que certaines mesures prises par Haïti étaient correctes et a constaté par contre que le pays tarde à en adopter d’autres.

Le banquier indique qu’Haïti doit se pencher séance tenante sur les recommandations du GAFIC qui sont au nombre de cinq sous peine de subir une première sanction et de se retrouver sur une liste de surveillance. « Haïti n’en fait pas partie pour l’instant, ce serait dommage d’en pâtir », avertit Carl Braun.

Pour éviter d’être indexé, Haïti doit mener à bout la révision de son code pénal qui ne prévoit pas certaines sanctions que le droit moderne international réclame. Haïti doit corriger, clarifier les failles que renferment sa loi anti blanchiment. « Haïti doit faire tout son possible pour se mettre en règle avec les demandes de la communauté internationale », rappelle Carl Braun, qui en appelle à l’exécutif, au Parlement – les deux chambres séparément – et à l’administration de façon générale. « Il y a des mesures légales et des mesures administratives à prendre », précise-t-il.

A titre d’exemple, Carl Braun a cité la loi qui doit être prise pour moderniser le rôle et la structure de l’UCREF (Unité centrale de renseignements financiers) par rapport aux normes internationales des centres financiers et des centres d’intelligence financière. Ce dernier croit que la modification de cette loi rendra le champ d’action de l’UCREF beaucoup plus clair et beaucoup plus large.

« Je souhaite que les parlementaires prennent cela excessivement au sérieux. Il ne s’agit pas de la politique », exhorte le numéro un de la Unibank, qui évoque une affaire de gouvernance internationale pouvant avoir des répercussions néfastes sur des petits pays comme Haïti. Plus ces lois tardent à être votées, plus Haïti court le risque de figurer sur cette fameuse liste de surveillance du GAFIC qui peut aussi aller jusqu’à mettre en garde les banques correspondantes qui font des affaires avec les banques commerciales haïtiennes.

A ce moment-là, les banques étrangères pourraient décider que, vu la petite taille des économies de la Caraïbe, cela ne vaut tout simplement pas la peine d’écoper de lourdes amendes actuellement imposées par les régulateurs tentant d'endiguer le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent.

Selon Carl Braun, la plus grande banque correspondante de la Unibank ne perçoit que 15 000 dollars par mois sur ses transactions avec la banque 5 étoiles, c'est peu et elle encourt des sanctions, reconnaît ce dernier, qui se targue qu’en 23 ans de correspondance bancaire la Unibank n’a jamais causé le moindre souci à aucun de ses partenaires étrangers. « La Unibank a établi des normes avant même que les cas de blanchiment deviennent loi en Haïti […] Elle a donc un peu calmé les velléités de ces banques à rompre avec Haïti », a fait savoir Carl Braun, qui informe de l’existence d’une division de conformité de 15 personnes au sein de la Unibank.

Par ailleurs, le banquier a pointé du doigt une autre épée de Damoclès qui menace Haïti. Il s’agit de la création, par décret en janvier dernier, du fameux centre financier de La Gonâve qui introduit la notion d’offshore banking en Haïti. « Ce sont des banques non réglementées qui n’ont pas même besoin que la BRH leur octroie une licence pour commencer à opérer », explique Braun sur les ondes de Magik 9, révélant que quand le décret a été pris, toutes les banques correspondantes l’ont appelé pour obtenir des éclaircissements.

« Le gouvernement haïtien jusqu’à présent n’a pas encore officiellement annoncé qu’il va déposer un projet de loi par-devant le Parlement pour rapporter le décret créant cette entité», constate Carl Braun, qui croit que rapporter le décret est une condition sine qua non de la poursuite de la lutte contre le blanchiment en Haïti. « La porte qu’il ouvre dans ce qu’on appelle l’offshore banking non régulé finira par détruire la réputation d’Haïti comme un pays, un système qui respecte les normes internationales et qui essaie de faire son travail de manière professionnelle. »

En ce sens, il appelle le gouvernement à prendre en main ses responsabilités en abrogeant le décret pris en janvier dernier par l’administration Martelly. « Tous les hommes politiques haïtiens – qu’ils soient au Parlement ou dans l’exécutif – doivent comprendre que cette question n’est nullement politique. Ce n’est pas une faveur qu’ils nous font. C’est une nécessité pour la continuité des affaires économiques de ce pays », clame Carl Braun.

Quelles conséquences pour Haïti si ce statu quo perdure ?

Les banques correspondantes ne sont pas légion, informe Carl Braun, mais la Unibank compte 6 correspondantes internationales : trois américaines, deux canadiennes et une européenne. Au cas où le pays traine les pieds pour adopter de nouvelles lois anti-terrorisme et antiblanchiment d'argent, une banque correspondante de la Unibank peut décider, par exemple, d’arrêter de faire la compensation électronique et donc de ne plus prendre de chèque sur le compte du client. Le client dans ce cas devra disposer des fonds pour effectuer un transfert mais ne pourra pas déposer un chèque tiré sur l’étranger dans son compte.

« Un client peut venir déposer un chèque tiré sur les Etats-Unis dans son compte à la Unibank parce que j’ai des relations de « clearing » avec les banques étrangères, c’est-à-dire je peux électroniquement recevoir le chèque en dépôt sur le compte du client ici en Haïti et faire une compensation électronique avec la banque étrangère et créditer le compte du client quand l’argent est disponible. Toutes les banques en Haïti ne peuvent pas le faire. Il faut avoir une relation spéciale avec la banque correspondante », avance fièrement Carl Braun, qui dévoile que la Unibank totalise plus de 850 000 clients, soit plus de 45% de tous les clients bancaires du pays.

Autre conséquence possible, les banques correspondantes peuvent ne pas permettre à la Unibank de continuer à vendre des chèques sur l’étranger. « La Unibank a deux ou trois banques américaines sur lesquelles elle peut tirer des chèques en dollars, deux banques canadiennes sur lesquelles elle peut tirer des chèques en dollars canadiens, etc. Elles peuvent restreindre ce service si elles pensent qu’elles courent un risque. »

S’agissant des transferts tournés vers l’extérieur, ils concernent essentiellement les commerçants. « Une banque correspondante avant de mettre un terme à la relation peut vous dire qu’elle n’accepte pas de transfert de moins de 5 000 dollars ou plus de 50 000 dollars et ensuite qu’elle veut une vérification de la provenance des fonds de l’expéditeur, celui qui paie. C’est très compliqué et très couteux. Donc cela va rendre la transaction plus difficile jusqu’à ce que la banque décide d’en finir avec la relation de correspondance. Donc, les moyens de paiement internationaux se réduiront et deviendront plus difficiles », explique Carl Braun.

Pour les transferts rentrants, il existe deux segments : les commerciaux et les individuels. Pour les commerciaux, c’est le même principe. Il y a des gens qui exportent, donc ils reçoivent des paiements. S’ils ne peuvent recevoir de paiements pour leurs exportations, ils ont beaucoup de problèmes.

Le segment le plus vulnérable, selon Carl Braun, c’est l’envoi de fonds des familles haïtiennes de la diaspora à leurs proches en Haïti à travers Western Union, MoneyGram, Unistransfer, etc. Si les banques internationales décident de ne pas recevoir les transferts de ces maisons de transfert, comment une personne en Haïti pourra recevoir l’argent envoyé à partir de l’étranger ? », se demande Braun, qui estime qu’il s’agit-là d’une affaire de survie nationale.

Il y a matière, selon lui, à être vigilant et proactif car les envois de fonds représentent notre plus grande source de devises par rapport à l’aide étrangère. Ils représentent deux fois nos exportations et valent quatre fois plus que l’aide étrangère octroyée à Haïti. Il encourage donc les hommes politiques haïtiens à ne pas jouer avec le feu en choisissant les bords du précipice.            

Patrick St-Pré, Le Nouvelliste

La investigación del Senado de Haití sobre Félix Bautista y otros…

Foto: José Elías García Hernández en el juicio que se realizó en RD contra Félix Bautista



La investigación del Senado de Haití sobre Félix Bautista y otros…


Los socios de Félix Bautista, en particular el ex primer ministro Jean Max Bellerive, tienen también que responder las preguntas del senado de Haití, y tendrían que atenerse a las decisiones judiciales que de allí se deriven.

El reelecto senador por Juan de la Maguana, Félix Bautista, tendrá que seguir dando explicaciones al senado de Haití sobre la forma en que invirtió los multimillonarios fondos que le fueron asignados durante el proceso de reconstrucción de Haití, luego del terremoto de enero del 2010.

Una comisión de ética del senado de Haití, encabezada por Youri Latortue, investiga el usoque se dio a los fondos de más de 2,000 millones de dólares aportados por Petrocaribe, y ha realizado indagatorias sobre proyectos específicos, entre los cuales se cuentan varios que suman un monto superior a los 500 millones de dólares, y que correspondieron a las empresas del ingeniero y senador dominicano Félix Bautista.

Fue invitado insistentemente por el senado de Haití, pero se negó a acudir a la cita. El senador dominicano dijo que se encontraba muy ocupado en sus funciones legislativas en República Dominicana. Se le ofrecieron todas las garantías de trato respetuoso, con la dignidad que amerita su condición legislativa, pero mediante dos comunicaciones el senador dominicano prefirió hacerse representar y no acudir personalmente a las peticiones de quienes investigan sus servicios en el país que le contrató. Bautista envió dos emisarios, encabezado por José Elías García Hernández, un ejecutivo de su empresa Hadom.

Entre los senadores haitianos la negativa del ingeniero Bautista a acudir a la cita ya generó disgustos y sospechas. La crónica publicada este martes por el diario Le Nouvelliste dice que la sesión de preguntas y respuestas con José Elías García Hernández resultó, en ocasiones, “burlesca” y “puso al desnudo las condiciones no muy claras en las cuales se adjudicaron los contratos a empresas dominicanas que se deslizaron por la brecha de las deficiencias de Haití, brutalmente exacerbadas por el devastador terremoto de enero de 2010”.

Las palabras de José Elías García Hernández no dejaron satisfechos a los senadores haitianos. Es probable que insistan en que Félix Bautista acuda en el momento en que tenga oportunidad, para responder las preguntas que quedaron sin respuestas. Bautista puede contratar abogados y hasta buscar apoyo político, en particular de sus socios haitianos, pero está en el deber de hacerse presente en Haití, país que lo contrató en circunstancias muy especiales y que confió en él la realización de muchas obras importantes, incluyendo la construcción del edificio legislativo, y por lo cual le fueron desembolsado inicialmente 10 millones de dólares, pero hasta el momento solo fueron colocadas 40 estacas.

Los socios de Félix Bautista, en particular el ex primer ministro Jean Max Bellerive, tienen también que responder las preguntas del senado de Haití, y tendrían que atenerse a las decisiones judiciales que de allí se deriven. En el caso de los haitianos implicados en esta investigación, y que ya forman parte de un informe preliminar redactado por la Comisión de Ética y Lucha Contra la Corrupción, son muchas más las implicaciones que se derivan, y que incluyen recibimiento de coimas o sobornos, realización de acuerdos y entregas de obras sin licitación, recepción de dinero en el exterior o recepción de bienes inmuebles fuera de territorio haitiano.

Documentos dados a conocer por la periodista Nuria Piera en la República Dominicana, extraidos de computadores que pertenecieron a Félix Bautista y sus empresas, han sido utilizados por los investigadores haitianos. No se puede pasar por alto que el senador jefe de la investigación, Youri Latortue, fue funcionario o asesor importante del ex presidente Michel Martelly.

Un aspecto crítico para las empresas del ingeniero Bautista es que de los 29 proyectos que se le adjudicaron solo completó 22. Se desconoce lo ocurrido con los demás proyectos, pero si se toma en cuenta lo ocurrido con el edificio legislativo, que apenas plantó 40 estacas y cobró 10 millones de dólares, las cuentas podrían complicarse.

Félix Bautista tiene experiencia en investigaciones judiciales, y tal vez en Haití la podría utilizar para permitir que sus empresas sigan haciendo el trabajo para el que fueron contratadas. Tendrá que centrarse, en este caso, para quedar bien ante una decisión judicial. Lo que es probable, sin embargo, es que no cuente en Haití con los apoyos políticos que le permitieron salir indemne de los procesos locales.

Acento.com.do

dimanche 24 juillet 2016

Haiti-Politique: Résolution finale adoptée par plus d'une soixantaine de partis et groupements politiques

Remise de l'écharpe présidentielle le 14 février 2016

Résolution Finale


Les Partis et groupements politiques signataires réunis les 20 et 21 juillet 2016 à Port-au-Prince, pour se concerter sur la crise politique provoquée par le refus de l’ancien Président Provisoire Monsieur Jocelerme Privert de quitter le Palais National qu’il occupe sans titre ni qualité depuis l’expiration de son mandat le 14 juin 2016, ont adopté la résolution que voici :

1. Demandent au Parlement Haïtien d’éviter toutes démarches visant la prolongation ou le renouvellement inconstitutionnel et illégal du mandat de l’ancien Président Provisoire Monsieur Jocelerme Privert.

2. Réclament l’investiture d’un Juge de la Cour de Cassation comme Président Provisoire de la République en concertation avec les trois (3) pouvoirs de l’Etat.

3. Informent les organisations de la société civile, notamment la Conférence Episcopale, les associations patronales et syndicales, les cultes réformés, la Fédération Nationale des vodouisants, les organisations des Droits humains ainsi que la communauté internationale que ces Partis et groupements politiques ne reconnaissent plus l’autorité de Monsieur Jocelerme Privert comme Président Provisoire de la République, et que tous actes par lui posés au nom de la nation depuis le 14 juin 2016 sont nuls et de nuls effets.

4. Sollicitent, en conséquence, des trois pouvoirs de l’Etat, les forces politiques du pays et de toutes les forces vivent de la nation, à s’engager en vue de l’application de la présente.

Cette résolution est signée par plus de 60 partis et groupements politiques  dont la Fusion, KID, Renmen Ayiti, le MOPOD, Konsòtyòm , PHTK, G50, etc.



samedi 23 juillet 2016

Tougher Europe borders push more migrants towards US


A makeshift camp in Costa Rica's Penas Blancas, close to the border with Nicaragua, houses hundreds of Haitians, Congolese, Senegalese and Ghanahian migrants who are all waiting to continue their journey to the United States (AFP Photo/Ezequiel Becerra)

Peñas Blancas (Costa Rica) (AFP) - Europe's toughened borders are prompting migrants to switch focus to the United States, but their trek is being thwarted in Central America, where a bottleneck has formed, according to the International Organization for Migration.

In Costa Rica, a makeshift camp has sprung up housing hundreds of Africans and Haitians.

Elsewhere in the country smaller numbers of Afghans and Pakistanis are biding their time to head north.

They are being stalled by Nicaragua, which strictly closed its border eight months ago to migrants without visas, mainly to stop the flow of thousands of US-bound Cubans through its territory.

But that closed-door policy has also trapped what are called "extra-continental" migrants -- those coming from outside Latin America.

There are an estimated 2,000 such migrants in Costa Rica.


Their number has increased since March, since the EU did a deal with Turkey to send back migrants trying to reach Europe through Greece and eastern European states built barriers across their borders.

"We have documented cases of people telling us they chose this route to the United States or Canada because they felt that getting to Europe was too dangerous, that it was too difficult to enter Europe or the conditions in Europe weren't what they hoped for," said the IOM's representative in Costa Rica, Roeland de Wilde.

"Most of them seem to be coming through from Brazil and other South American countries that are facing declining economic situations."

The Pakistanis and Afghans, accounting for around 10 percent of the migrants, are well-organized and often lay up in basic hotels, de Wilde said.

Most of the ones saying they are from Africa are making do with plastic sheets strung up as shelter by the roadside.


- Haitians pretending to be Africans -

Not all of the latter are "extra-continental," although many pretend to be.

"More than half" the migrants presenting themselves as Africans are from Haiti, an impoverished Caribbean country with a predominantly black population that speaks French, de Wilde said.
"They say they are Congolese, but when questioned they don't know from which part of Congo they come from," he said.

"Sometimes they say Kinshasa or Brazzaville, mixing up one Congo for the other. When asked which ethnicity they belong to, they have no idea."

The Democratic Republic of Congo, whose capital is Kinshasa, and the Republic of Congo, ruled from Brazzaville, are neighbors in central Africa.

While both use French, the former is riven by deadly ethnic violence in its east, increasing the odds of emigrants from there receiving asylum.


In northern Costa Rica close to the border with Nicaragua, near the town of Penas Blancas, African and Haitian migrants try to get by in rudimentary conditions while hoping they will be allowed to continue north to America.

"We can't stay here. No human being can live in these conditions," complained Alin Treme, a 31-year-old who said he was from Congo.

"It rains every day, we're always in mud, the water pours into the tents and we sleep soaked," he said, speaking a mix of Portuguese, French and Spanish.

Near him, a man cut garlic under the burning sun, preparing an improvised soup for his wife and one-year-old son.

Trash from the camp piled up not far away, raising a cloud of stink, flies and mosquitos in the tropical air.

"Our destiny isn't in Costa Rica or Nicaragua or Honduras. Why won't they let us pass?" asked Wilson Joseph, a migrant who said he was from French-speaking Senegal though he spoke Spanish with an accent from the Dominican Republic, Haiti's neighbor.



- Brazil's downturn -

When questioned by AFP, many in the camp claiming to come from the Democratic Republic of Congo or Senegal were unable to give precise details about those countries. They often communicated in languages and accents suggesting they were Haitians trying to hide their nationality.

Most said they had worked in Brazil for several years, but decided to leave when that country's economy dived into recession.

"When I arrived in Brazil, it was great: there was a lot of work in 2011, 2012 and 2013. Things got difficult in 2014, the economy got worse, and in 2016 I could no longer support my wife and my kid," said Eddie Miche, a 27-year-old wearing the blue-and-red of Haiti's flag though he said he was from Congo.

Miche's lot was better than the others. He was staying in a shelter set up by the Costa Rican government in community centers and sports halls. But there was not enough room to accommodate all the migrants.

In any case, all were determined to find a way to get through the closed borders, to America.
Some have turned to people-smugglers, known as "coyotes," who promised passage for more than $1,000.


Wilson Joseph was one who paid.

"I paid a coyote $1,200 who took me to San Juan (a town in southern Nicaragua). He left me in a house and said 'I'll come back later today or tomorrow.'

"After three days he didn't return and I went out into the street, where the police saw me and arrested me and threw me back into Costa Rica," he said.

Meanwhile, the backlog keeps growing.

Mauricio Boraschi, the head of Costa Rica's prosecutorial unit fighting illegal migrant people-smuggling, said he had reports of more groups heading up from Brazil, Colombia and Panama.
"This isn't going to stop just like that," he told Costa Rica's Radio Columbia in an interview.

AFP


Haiti-Insécurité: Magdala Desrameaux Richard a été tuée hier soir à Delmas 19.


Port-au-Prince, Samedi 23 juillet 2016- Magdala Desrameaux Richard a été tuée hier soir à Delmas 19, 2ème ruelle Jeune à bord d'un véhicule de marque Toyota Hilux, IMM: AAO3310 par des individus armés non identifiés. Elle est atteinte d'une cartouche au niveau du Coeur. 

La victime habite à Delmas 33, elle s'était rendue à Delmas 19 afin de récupérer ses enfants qui se trouvaient dans un studio de beauté.

Magdala Desrameaux est la nièce de l'ancien Ministre de l'agriculture Hébert Docteur et aussi la soeur du Député de Tabarre Caleb Desrameaux. La victime serait l'épouse de Richard Store selon une source policière.

Selon certains, les bandits ont eu le temps de partir avec le véhicule de la victime. Le véhicule a été retrouvé par Bi Delta à Delmas 31, Cité Okay.


TT pour Haïti

mardi 19 juillet 2016

Le coup d'Etat du 30 septembre 1991 contre le Président Jean Bertrand Aristide.

Ne confonder pas Rulx Valmé avec le major Marc Valmé

J’informe le public que je ne suis pas le major Marc Valmé qui était dans le coup d’État militaire en 1991 contre le président Aristide et qu’il n’y a aucun lien de famille entre nous.

En effet, depuis un certain temps des individus me font passer pour le major Valmé à Montréal et font circuler de fausses informations sur moi. Le pire c’est que ces lâches le font dans d’autres communautés qui n’ont absolument aucune idée de la réalité haïtienne.

Je rappelle que lors du coup d’État en 1991 j’étais encore à l’école. J’ai terminé mes études classiques en juillet 1992. Je n’ai jamais aimé le métier des armes. L’armée est dissoute en 1994. Par conséquent, je ne peux pas être le major Valmé.

Je profite pour vous dire que je n’ai aucun lien de famille avec le colonel Jean Valmé, ancien chef de la police de Port-au-Prince sous le gouvernement de Jean Claude Duvalier.

Rulx Valmé

samedi 16 juillet 2016

Le « Core Group» déplore profondément l’incapacité du Parlement à délibérer sur la gouvernance provisoire et rappelle la nécessité de mener à son terme le processus électoral




COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le « Core Group» déplore profondément l’incapacité du Parlement à délibérer sur la gouvernance provisoire et rappelle la nécessité de mener à son terme le processus électoral
Port-au-Prince, 15 juillet 2016 - La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et les autres membres du «Core Group» (les Ambassadeurs du Brésil, du Canada, de l’Espagne, de la France, des États-Unis d'Amérique, de l'Union Européenne, et le Représentant spécial de l'Organisation des États américains) regrettent profondément que, pour la quatrième fois en quatre semaines, l’Assemblée nationale n'ait pas été à même de délibérer sur les modalités de gouvernance provisoire au sommet de l’État conformément à l’Article 7 de l’Accord du 5 février 2016, du fait de l’absence du nombre de parlementaires requis pour assurer le quorum.
Haïti fait face à des défis socio-économiques et humanitaires majeurs de long terme. Ces défis ne peuvent être relevés dans un contexte d’instabilité institutionnelle. Par conséquent, le « Core Group» appelle, une fois de plus, les parlementaires à reprendre la session de l’Assemblée nationale et à prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à l’incertitude actuelle.
Tout en réaffirmant la nécessité de rétablir l'ordre constitutionnel, le Core Group exhorte tous les acteurs à garantir l'achèvement du processus électoral.


PRESS RELEASE

The "Core Group" deeply regrets that the National Assembly was unable to deliberate on the provisional governance arrangements and urges the completion of the electoral process

Port-au-Prince, July 15, 2016 - The Special Representative of the Secretary-General of the United Nations and other members of the "Core Group" (the Ambassadors of Brazil, Canada, Spain, France, United States of America, the European Union and the Special Representative of the Organization of American States) deeply regret that for the fourth time in as many weeks, the National Assembly was unable to deliberate on the provisional governance arrangements at the helm of the State in accordance with Article 7 of the 5 February 2016 Agreement due to the absence of a number of parliamentarians leading to a lack of a quorum.

 Haiti continues to face serious long-term socio-economic and humanitarian challenges. These challenges cannot be fully addressed in an environment of institutional instability. Therefore, the “Core Group” once again calls on Parliamentarians to resume the session of the National Assembly and to take action to end the uncertainty that prevails.

Reiterating the need to return to constitutional order, the “Core Group” urges all actors to ensure the completion of the electoral process.


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LE PARLEMENT HAITIEN : MEILLEUR OU PIRE?

Rezo-PPPI / DISTRIBUTION DE LIBRE OPINION (Haiti)

Les parlementaires


LE PARLEMENT HAITIEN : MEILLEUR, PIRE? HAITI N’EST PAS AUSSI HORS NORME QUE VOUS PENSEZ!  SORRY.  You are not so special!

Sans promouvoir le manque de civilité de certaines des scènes parlementaires suivantes (voir ci-dessous quelques « links » à titre d’exemple), il faut admettre que le Parlement Haïtien n’a pas le monopole de moments hors norme.

Haïti cherche sa voie; et comme tout pays en quête de solutions, fait face à ses conflits internes.  Mais l’impression selon laquelle le Parlement Haïtien est un ramassis de sauvages et qu’il est le seul sur la planète ou s’expriment des comportements répréhensibles, tient d’un message non seulement malhonnête mais particulièrement IGNORANT. INFORMEZ VOUS!  

L’Ex-Sénateur Privert et son équipe ont la mémoire courte ou un sens simpliste du débat parlementaire.  En attendant arrêtons cette politique de toujours épingler notre pays comme le plus ignorant, le plus idiot, le plus arriéré comme si ce qui s’y passait, était tellement unique à nous.  Notre vrai mal est la corruption, pas le jeu des stratégies politiques.  Notre vrai mal est la dictature des idées et le refus du débat mais certainement pas la passion, certainement pas la colère.  Et que l’on ne dise pas qu’il s’agisse non plus d’une histoire de négritude… Les parlements à prédominance noire, blanche ou jaune ont leurs expressions d’opiniâtreté partisanes…Voyez les clips qui suivent:

Japanese politicians brawl in parliament over bill to allow troops to fight abroad
https://www.youtube.com/watch?v=59LysAEZfAo
Fight in Russian Parliament slow motion HD
https://www.youtube.com/watch?v=r26AsG289Rw
Boxing Day brawl breaks out in Georgian parliament
Boxing Day brawl breaks out in Georgian parliament
EFF Chaos. Parliament Is Not A Shebeen
BIG Fight In Parliament. Malema & EFF Removed By Force Again

Voir vers la 8eme minute…

https://www.youtube.com/watch?v=Y_lIqbcbsYU

What The ANC Dont Want The World To See. Malema And EFF Beaten Up!

https://www.youtube.com/watch?v=i24LcoQ9Tus

Italy's parliament in chaos as MPs fight

https://www.youtube.com/watch?v=Au11CoLYd0Q&list=PL8WEf4pcXf5RyaKvBTMxzelL82mE0Atl_&index=3
Chaos in Kenyan Parliament over anti-terror law
https://www.youtube.com/watch?v=D-f5V1zLuHg
Trudeau in heated exchange on floor of the House of Commons
https://www.youtube.com/watch?v=Lg3f0Ae8V3o







vendredi 15 juillet 2016

Le pays du "C'est pas grave"... Haïti.

Nathanaël Lerine















Le pays du "C'est pas grave"... Haïti.

Un Président du CEP avoue avoir publié de faux résultats, c pas grave.
Le Président du Pays prononce des discours d'incitation à la violence, c pas grave.
Sortir de prison qui était autrefois une occasion de honte est devenu un moment de fête, c pas grave.
Des candidats avouent avoir corrompu des juges électoraux, c pas grave.
Des autorités avouent que voler le vote du peuple est une pratique commune, on le fait tous, c pas grave.
Des autorités avouent avoir volé l argent du peuple, c pas grave.
La caisse de l'ONA est pillée, c pas grave.
Le Citoyen devenu Président est devenu riche après son mandat, c pas grave.
Des parlementaires réclament du caca hareng, c pas grave.
Des journalistes de renom sont tués et les auteurs restent impunis, c pas grave.
Des citoyens sont tués et les auteurs connus restent impunis, c pas grave.
L'université est en crise depuis une année, c pas grave.
Les portes de l'hôpital sont fermées depuis 4 mois, c pas grave.
Des policiers sont tués comme des chiens, c pas grave.
L'eau ne coule pas dans les robinets de nos villes, c pas grave.
L'électricité devient un luxe, c pas grave.
L'école ne représente plus un espace valorisé et de réussite sociale, c pas grave.
Le bandit ou le délinquant reçoit des plaques sur nos antennes de radio, et vénérés en public, c pas grave.
Nos jeunes filles sont livrées et vendues à travers nos rues, c pas grave.
Nos enfants à travers les rues sans demeure et sans famille, c pas grave.
Enfin, j'attire votre attention sur le degré de pourriture de la vie en Haïti, c pas grave.
C pas grave, ça ne me concerne pas.. C pas grave.

Nathanaël LERINE
Avocat

Reprise de texte : Dix millions décaissés, la firme portée disparue

Photo : J. J. Augustin
Le directeur de l’UCLBP, Clément Bélizaire, à sa sortie de la Chambre des députés

Reprise de texte : Dix millions décaissés, la firme portée disparue



Le Premier ministre, Enex Jean-Charles, accompagné des ministres de la Planification, Aviol Fleurant, de l’Économie et des Finances, Yves Romain Bastien et du directeur général de l’Unité de construction de logement et des bâtiments publics (UCLBP), Clément Bélizaire, a répondu à l’invitation du bureau de la chambre des députés  le jeudi 12 mai 2016. Cette séance de travail s’est déroulée autour du projet de construction du bâtiment devant loger le Parlement haïtien. Signé depuis novembre 2010, ce projet est aujourd’hui encore au point mort, selon Cholzer Chancy, président de la Chambre des députés.
 

Le projet de construction du Parlement est estimé à 33 millions dollars américains, selon les chiffres communiqués par le président de la Chambre des députés, le représentant de la circonscription d’Ennery, Cholzer Chancy. La compagnie dominicaine Hadom S.A a été engagée pour la réalisation de cet ouvrage et un décaissement de 10 millions dollars a été fait à l’ordre de cette firme comme avance de décaissement depuis novembre 2010.  Au cours de cette rencontre, Cholzer Chancy dit avoir recueilli  du Premier ministre et du ministre de la Planification beaucoup d’informations relatives à la situation de la firme. « C’est une firme défaillante qui fonctionne avec des adresses fictives. Personne n’est en mesure de retrouver les traces de cette compagnie », a lancé le député Chancy qui dénonce la légèreté des dirigeants haïtiens qui avaient engagé cette firme.

 
Un peu remonté, Cholzer Chancy entend s’asseoir avec  le bureau du Sénat pour avoir une position commune autour de ce dossier. Ce qui est important, le Parlement doit être construit de toute façon, a tranché l’homme d’Ennery qui a promis de rencontrer le président de la République à ce sujet. Parallèlement, Cholzer Chancy estime opportun à ce que des poursuites judiciaires soient engagées contre tous et toutes celles qui ont galvaudé l’argent de l’État. Mais cela, dit-il, est du ressort de l’Exécutif de décider des suites à donner à ce dossier.
 
Pour ce qui concerne l’avance de dix millions dollars, avant d’abonner la firme avait produit un rapport justifiant des travaux réalisés qui sont estimés à 8 millions dollars alors qu’une contre-expertise de l’UCLBP a fait mention de 6.4 millions de dollars pour un total d’environ 500 pieux déposés, a informé, pour sa part, l’ingénieur Clément Bélizaire. Le directeur général de l’UCLBP ne veut établir aucune responsabilité de la part de son unité. L’UCLBP est le bras technique, elle ne signe pas de contrat et ne gère pas non plus l’argent, a précisé l’ingénieur Bélizaire à sa sortie du Parlement informant que la firme avait indiqué deux  fausses  adresses dont l’une à Morne à Cabri.

Plus loin, Clément Bélizaire a promis d’impliquer le Parlement dans le cadre de l’exécution de ce projet. « Dans le cadre de ce projet nous allons mettre en place une politique participative qui prendra en compte le Parlement, le ministère de la Planification et de la Coopération externe, le ministère des Finances et l’UCLBP », a fait savoir Clément Bélizaire qui, comme Ponce Pilate, s’est dédouané de toute responsabilité dans ce dossier.
 
Il faut faire remarquer que le Premier ministre, Enex Jean-Charles, n’a pipé mot à l’issue de cette rencontre malgré l’insistance des journalistes. Ce dossier de construction du Parlement a été déjà agité par le sénateur Steven Benoit au moment où la Commission éthique et anticorruption du Sénat auditionnait, l’ancien Premier ministre, Laurent Lamothe.  Ce projet, selon ce qu’avait annoncé Laurent Lamothe, est financé par le Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 33 millions dollars.
 
Noclès Débréus

LN