mercredi 2 mars 2016

Nous voilà parti pour une longue transition.

Jean Claude Roy
Tous ces arguments avancés à l’époque en faveur d’un gouvernement bicéphale, n’était donc que dans le but d’obtenir sa place à la mamelle. Voilà tantôt un mois depuis le départ de Martelly ; nous sommes encore en situation monocéphale. Le souci n’était jamais d’être en mesure de recevoir des ambassadeurs, pure fumisterie. L’objectif était et est encore ôte toi que je m’y mette, de se caser dans cette nouvelle administration de soi-disant 120 jours. Nos hommes politiques font vraiment pitié.

Nous voilà parti pour une longue transition. Il ne nous reste que 53 jours au 24 avril, date prévue à la tenue des élections du second tour. Difficile dans ce lapse de temps de faire une juste évaluation des premiers tours, avec pour but bien entendu d’éliminer, ou de changer le classement des candidats. 

Ne nous attardons pas avec les autres phases, considérons seulement la publication des nouveaux bulletins de vote et leur acheminement aux différents BED, CV et BV. Il faut selon l’ancien calendrier un total de 71 jours pour leur production, 13 jours pour les livrer aux BED, 14 jours pour les livrer aux CV. Passer le jour du scrutin il faut 9 jours pour obtenir les résultats préliminaires, 3 jours de contestation, 10 jours pour produire les résultats définitifs. Un grand total de 120 jours à partir de la mise en branle du processus, qui requiert un CEP fonctionnel à tous les niveaux.

Dépendant de quand nos hommes politiques finiront de se caser, cela nous mènerait à juin, probablement juillet. Or, les élections pour le 1/3 du Sénat devraient se tenir entre aout et octobre 2016. Je prévois donc que seule l’inacceptable—la continuation du processus—pourrait permettre de nouveaux élus le 14 mai 2016. Nous voilà parti pour une longue transition.

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