dimanche 24 janvier 2016

Des millions sous forme de per diem ramassés par Martelly


RELEVÉ PARTIEL DES DÉPENSES POUR LES VOYAGES DU PRÉSIDENT

Michel Martelly s'adressant au Congres̀ de l'Union europeénne à Bruxelles.
Michel Martelly, plus que tous ses prédécesseurs, a profité des voyages présidentiels à l’étranger pour gruger le peuple haïtien. S’il a passé le plus clair de son mandat à augmenter les taxes imposées, toutes catégories confondues, il n’a point oublié d’élever le coût du per diem présidentiel, allant jusqu’à tripler ce que l’État payait à ses prédécesseurs, y compris son devancier immédiat. Un bilan partiel des frais de voyage versés au président haïtien montre que, entre le mois de juin 2011 et juin 2015, près d’USD 4 millions $ ont été attribués pour les visites à l’étranger de Martelly.


En effet, moins d’un mois après sa prestation de serment, le 14 mai 2011, le chef de l’État a initié une série de visites à l’étranger dont l’importance et/ou la nécessité n’ont pas été définitivement établies, et dont le coût total s’élève à USD 3, millions 820 mille $, jusqu’au mois de juin de cette année. Pour son premier déplacement, en Floride, effectué à la date du 20 juin 2011, qui a duré deux jours, Michel Martelly a reçu de l’État haïtien USD 40 mille $. Huit jours plus tard, soit le 28 juin 2011, il est parti pour New York où son séjour a duré trois jours, et pour lesquels son per diem s’est élevé à USD 60mille $. Environ un mois plus tard, le 1er juillet 2011, il a passé deux jours à St. Kits et Nevis, qui ont coûté USD 40 mille $ au pays. Presque un mois plus tard, à la date du 11 août 2011, M. Martelly est parti pour sept jours à New York. Ce voyage a coûtéUSD 140 mille $ à l’État haïtien. Ce dernier périple est suivi d’un autre à Cuba, le 15 novembre 2011. Pour ce voyage, qui a duré trois jours, la République d’Haïti a décaissé USD 60 mille $ au profit de Martelly. Un mois après, le 1er décembre 2011, Michel Martelly est parti pour Caracas, Venezuela, pour trois jours, dans le cadre de la conférence du CELAC. Cela a coûté USD 60 mille $ au peuple haïtien. Une semaine après, le 8 décembre, il a fait un voyage à Trinidad et Tobago où il a passé dix jours, et pour lesquels le budget de l’État a été débité d’USD 40 mille $ au profit du président Martelly. Avant la fin de l’année 2011, Michel Martelly a effectué une tournée européenne de dix jours qui l’a conduit tour à tour en France, Espagne, Belgique et Angleterre pour laquelle l’État lui a versé USD 200 mille $. Donc, pour la première année de son administration, soit environ six mois, Martelly a séjourné 36 jours à l’étranger pour lesquels le pays lui a payé un total d’USD 720 mille $ sous forme de per diem.

Douze voyages durant l’année 2012

Pour l’année 2012, le président Martelly a fait douze « voyages officiels » à l’étranger, qui a coûté USD plus d’un million $. Parti pour la Suisse et l’Irlande, le 25 janvier 2012, pour un séjour de six jours, il a touché un montant total d’USD 120 mille $ en per diem. Un mois après, le 2 février, il a quitté le pays à destination du Venezuela et du Panama pour s’absenter durant six jours. L’État haïtien avait ordonné le décaissement d’USD 120 mille $ sous forme de per diem en faveur du chef de l’État. Pour un voyage en République dominicaine, le 26 mars 2012, pour un seul jour, Martelly a touché USD 20 mille $ en per diem. Puis il a quitté le pays pour la Floride, le 5 avril 2012, pour un séjour de 7 jours pour lesquels l’État lui a payé USD 140 mille $ sous forme de per diem. Il est retourné en Floride moins d’une semaine plus tard, soit le 16 avril 2012. Le pays s’est mis en frais pour USD 300 mille $ pour les quinze jours qu’a duré ce voyage. Pour la première fois depuis son investiture, le 3 juillet 2012, Michel Martelly a passé deux mois et demi au pays avant de faire un voyage à l’étranger. Il devait laisser la capitale haïtienne à cette date, à destination de Ste Lucie et Panama pour un séjour de six jours pour lesquels l’État lui a versé USD 120 mille $ sous forme de per diem. Moins de vingt-quatre heures plus tard, soit le 10 juillet 2012, Sweet Mickey a laissé le pays à destination de l’Équateur pour un séjour de trois jours. La somme d’USD 60 mille $ en per diem a été décaissée en sa faveur. Environ un mois après, le 25 septembre 2012, il est parti pour New York, dans le cadre de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies, pour un séjour de sept jours bénéficiant d’un montant total en per diem d’USD 140 mille $. Moins d’une semaine après son retour au pays, il est reparti pour Washington le 4 novembre 2012. Ce séjour à la capitale américaine était prévu pour 4 jours pour lesquels il a touché USD 80 mille $. Moins d’une semaine après son retour de Washington, il devait s’envoler vers l’Europe, le 14 novembre, pour visiter l’Espagne, le Vatican et la France (Strasbourg) durant douze jours. Cette tournée européenne devait coûter USD 240 mille $ au pays. Sept jours après son retour en Haïti, soit le 3 décembre 2012, le globe trotteur qu’est Martelly est parti pour une visite de quatre jours au Japon. Pour ce voyage, il a touché USD 80 mille $ sous forme de per diem. Michel Martelly a clôturé l’année des per diem avec un dernier voyage à Punta Cana, en République dominicaine. Il a touché un jour de per diem ou USD 20 mille $.

Huit voyages en 2013

Pour l’année 2013, Michel Martelly a fait huit voyages à l’étranger pour lesquels il a reçu en per diem la somme d’USD 760 mille$.

En effet, le 9 janvier 2013, il s’est rendu à Caracas, la capitale du Venezuela, où il a séjourné durant quatre jours, touchant de l’État haïtien la somme d’USD 80 mille $. Un peu plus d’une semaine après, le 22 janvier, il devait quitter la capitale haïtienne pour la Floride (États-Unis), Santiago (Chili) et La Havane (Cuba), une absence qui a duré dix jours et pour laquelle Martelly a encaissé USD 200 mille $ en per diem. Près de deux mois après, le 19 mars, il est parti pour sept jours aux États-Unis d’Amérique, en Guyane et au Surinam, touchant USD 140 mille $ de per diem. Il est retourné pour trois jours au Venezuela, le 3 mai, encaissant USD 60 mille $ en per diem. Deux semaines après, le 23 mai, Martelly a repris la route pour l’Équateur pour y passer trois jours. Il devait toucher USD 60 000 $ de per diem. Environ un mois après, soit le 29 juin, il a quitté le pays, cette fois pour Nicaragua pour trois jours, recevant USD 60000$ en per diem. Le 25 novembre, le président Martelly a repris la route vers Trinidad et Tobago où il a passé trois jours, touchant USD 60 mille $ en per diem. Le 9 décembre, il a laissé le pays à destination de l’Afrique du sud où il a passé cinq jours. Son per diem était d’USD 100 mille $.

7 voyages en 2014

Au fur et à mesure qu’arrive la fin de son mandat, M. Martelly a réduit le nombre de ses déplacements à l’étranger. On s’imagine qu’il a épuisé la liste des pays qu’il avait envie de visiter durant toute sa vie. Voilà pourquoi il s’est fait le devoir d‘emmener la première dame à plusieurs de ces voyages, notamment au Vatican, à Washington, à Paris, à Genève, à Caracas, pour ne citer que ces pays. Nonobstant le nombre réduit de ces visites, il a touché USD 620 mille $ en per diem pour l’année 2014.

En effet, le 4 février 2014, M. Martelly est parti pour Washington, aux États-Unis, où il a séjourné deux jours et collecté USD 40 mille $ an per diem. Deux semaines après son retour de la capitale américaine, le 21 février, Martelly est parti pour l’Europe pour visiter la Belgique et le Vatican. Sa visite dans ces deux États ont duré six jours; le montant de per diem qu’il a touché s’est élevé à USD 120 mille $. Près de deux mois plus tard, le 19 avril 2014, il a laissé la capitale haïtienne pour passer cinq jours à Taïwan. Pour les cinq jours qu’il y a passé, il a touché USD 100 mille $ du budget national. À peine trois jours après son retour de Taipei, il est reparti, cette fois pour le Mexique, le 27 avril. Pour un séjour de quatre jours, il a touché USD 80 mille $. Moins d’un mois après il a pris un vol pour la Havane où il est resté durant deux jours, touchant la somme de USD 40 mille $ sous forme de per diem.

Horaire des voyages de Martelly pour 2015

Michel Martelly a débuté sa série de ses voyages à l’étranger pour l’année 2015 avec sa visite à San José, CostaRica, le 27 janvier. Il a passé trois jours dans cette capitale latino-américaine pour lesquels il a touché USD 60 mille $ en per diem. Environ un mois après, il a laissé la capitale haïtienne pour se rendre à Caracas, Venezuela. Pour les trois jours qu’il a passé à la capitale vénézuélienne, son per diem s’est élevé à USD 60mille $. Presqu’un mois plus tard, il s’est rendu pour un séjour de trois jours à Panama, le 11 avril 2015, pour lesquels il a touché USD 60 mille $. Deux jours plus tard, soit le 9 juin 2015, M. Martelly a laissé Haïti à destination de Belgique et d’Angleterre pour trois jours; l’État haïtien a autorisé un retrait d‘USD 100 mille $ en sa faveur. Du 20 juin 2012 au 9 juin 2015, Martelly a touché USD 3 820 millions $ pour ces visites dites officielles à l’étranger. Puisque certains de ses voyages hors du pays ne figurent pas sur la liste présentée ici. Comme, par exemple, sa visite à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations Unies pour cette année.

Le peuple haïtien s’est fait arnaquer par Martelly

Michel Martelly est arrivé au pouvoir en Haïti avec l’intention bien arrêté d’arnaquer le peuple haïtien. Immédiatement après son investiture, il initiait son quinquennat en détroussant ses concitoyens lorsqu’il s’est fait payer des pots de vin par les firmes de construction du sénateur dominicain Félix Bautista en guise de ristournes sur les contrats de construction signés avec les firmes du parlementaire dominicain. En même temps, il a fait quadrupler le montant versé sous forme de per diem au président de la République. Une telle disposition s’inscrit dans la même logique selon laquelle le président tèt kale fait doubler ou tripler les taxes imposées aux entreprises aussi bien qu’aux citoyens.

En effet, René Préval, le prédécesseur immédiat de Martelly, touchait USD 5 mille $ pour chaque jour qu’il séjournait à l’étranger. En l’espace de quelques jours, ce montant a été révisé à la hausse pour se traduire en USD 20 mille $ pour Michel Martelly. Celui-ci faisait le cadet de ses soucis toute considération relative aux possibilités du budget national de supporter le poids de telles lourdes augmentations d’impôts imposées au pays.

Le budget présidentiel a plus que doublé sous Martelly

Arrivé au pouvoir, en mai 2011, Michel Martelly n’a eu aucune gêne à augmenter exponentiellement le budget de la présidence.

Sous le président Préval, le budget de la présidence était de USD 2 million 159 mille $ pour l’année 2010-2011; il est passé à USD 3 750 millions $ en 2011- 2012. Soit une augmentation de USD1, 610 million $ comparé à la dernière année de Préval. Le budget de la présidence est passé à USD 5,354 millions $, une augmentation de USD 3,214 millions $ par rapport à l’année fiscale 2012-2013. Pour l’exercice fiscal 2013-2014, le budget présidentiel est passé à USD 5,318 millions $.

À la lumière des politiques mises en train par Michel Martelly et son comportement au pouvoir, on peut conclure que ce président haïtien est venu au pouvoir avec l’intention de s’enrichir par tous les moyens au détriment surtout des masses démunies des villes et des paysans. Aussi s’est-il donné tous les moyens possibles pour recevoir des pots de vin; a-t-il négocié des contrats occultes lui permettant de toucher des ristournes et juteuses commissions; tout cela en sus des augmentations de salaires pour lui-même aussi bien que pour ses proches collaborateurs.

H. O.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire