Deux
auditions en une semaine
Depuis qu’il a été
ordonné d’entrer à Miami par les autorités fiscales américaines (Internal
Revenue Service), voilà déjà plus de trois semaines, le fils aîné du couple
présidentiel haïtien a dû se présenter au tribunal à deux occasions. De l’avis
de plusieurs observateurs, son jugement ne devrait plus tarder. Reste à savoir
si son cas est lié à celui de ses parents, donc s’il faut attendre que ces
derniers soient en mesure de subir leur jugement sans aucune considération
d’ordre diplomatique où serait entrée en jeu la question d’immunité présidentielle
dont jouit présentement Michel Martelly; et par voie de conséquence, la
première dame d’Haïti.
En tout état de cause,
Olivier Martelly était au tribunal, mardi dernier, dans le cadre des
accusations portées contre lui, c’est-à-dire pour trafic de drogue, blanchiment
d’argent et corruption. On apprend qu’il devait retourner au tribunal fédéral
lundi 25 janvier.
Depuis les deux
premières audiences qui ont été tenues, il semble que le juge en charge du
dossier ait décidé de bâillonner le personnel qui ne serait plus en mesure de
donner des informations sur le cas. Car les sources, qui avaient l’habitude
d’indiquer à quel point on en est avec l’affaire, sont, désormais, très avares
de paroles.
Toutefois, on a pu
apprendre que depuis la mise en état d’arrestation initiale du jeune Olivier,
les autorités bancaires fédérales auraient découvert d’autres comptes en banque
de l’intéressé où auraient été déposés des millions dont l’existence n’était
pas connue des autorités. Des observateurs ont indiqué que le ou les propriétaires
de ces comptes ont attiré l’attention des responsables bancaires fédéraux
chargés du trafic d’argent, sur des mouvements récents de capitaux dont les
propriétaires auraient été identifiés.
En tout cas, des agents
fédéraux restés en Haïti pour surveiller les activités bancaires menées
directement par Michel Martelly, ou par d’autres en son nom, ont laissé croire
que Sweet Mickey possède encore plus d’argent qu’on n’avait cru. Puisqu’il
n’avait jamais révélé les montants exacts qu’il a en banque. Et de surcroît,
les responsables des banques où ses comptes sont en résidence (en Haïti) n’ont
jamais cessé de donner le change aux enquêteurs.
Tout cela vient du fait
que le président haïtien dissimule son argent en investissant gros dans l’immobilier.
Par exemple, on savait qu’il avait construit sa villa sur la côte des Arcadins
pour la bagatelle d’USD 7millions. Des sources bancaires fédérales ont fait
savoir que le coût de cette construction serait plus proche d’USD 9 millions.
Lors d’une interview à
Radio Métropole, la semaine dernière, M. Martelly a déclaré avoir obtenu un
prêt de la Unimak en vue de financer la construction de cette luxueuse maison.
Mais des enquêteurs fédéraux ont indiqué que Martelly avait plutôt plus de USD
20 millions à cette banque. Autant dire, l‘argent utilisé pour financer cette
maison lui appartenait.
Les agents fédéraux ont
découvert également que des dizaines de millions additionnels ont été investis
dans l’achat et la construction d’autres maisons. Selon ces mêmes sources,
Martelly a construit une maison pour sa fille, une autre pour son benjamin; une
autre encore pour sa plus jeune fille. En sus d’autres maisons et immeubles
qu’il a construits en association avec des membres variés de la famille
présidentielle; ou encore avec des proches collaborateurs. Puisque, de l’avis
des enquêteurs, nombre de maisons appartenant à Michel Martelly ont été
achetées sous des prête-noms.
Par ailleurs, les
agents fédéraux, qui suivent les activités financières et économiques du
président Martelly, ont dit avoir repéré des transactions portant sur l’achat
de maisons dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Sweet Mickey utilise
ce procédé pour dissimuler son argent, qu’il place de moins en moins dans des
banques, car craignant d’être identifié par les agents placés en Haïti.
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