mercredi 27 janvier 2016

LE DOSSIER CRIMINEL D’OLIVIER MARTELLY AVANCE

             Deux auditions en une semaine
Olivier Martelly

Depuis qu’il a été ordonné d’entrer à Miami par les autorités fiscales américaines (Internal Revenue Service), voilà déjà plus de trois semaines, le fils aîné du couple présidentiel haïtien a dû se présenter au tribunal à deux occasions. De l’avis de plusieurs observateurs, son jugement ne devrait plus tarder. Reste à savoir si son cas est lié à celui de ses parents, donc s’il faut attendre que ces derniers soient en mesure de subir leur jugement sans aucune considération d’ordre diplomatique où serait entrée en jeu la question d’immunité présidentielle dont jouit présentement Michel Martelly; et par voie de conséquence, la première dame d’Haïti.

En tout état de cause, Olivier Martelly était au tribunal, mardi dernier, dans le cadre des accusations portées contre lui, c’est-à-dire pour trafic de drogue, blanchiment d’argent et corruption. On apprend qu’il devait retourner au tribunal fédéral lundi 25 janvier.

Depuis les deux premières audiences qui ont été tenues, il semble que le juge en charge du dossier ait décidé de bâillonner le personnel qui ne serait plus en mesure de donner des informations sur le cas. Car les sources, qui avaient l’habitude d’indiquer à quel point on en est avec l’affaire, sont, désormais, très avares de paroles.

Toutefois, on a pu apprendre que depuis la mise en état d’arrestation initiale du jeune Olivier, les autorités bancaires fédérales auraient découvert d’autres comptes en banque de l’intéressé où auraient été déposés des millions dont l’existence n’était pas connue des autorités. Des observateurs ont indiqué que le ou les propriétaires de ces comptes ont attiré l’attention des responsables bancaires fédéraux chargés du trafic d’argent, sur des mouvements récents de capitaux dont les propriétaires auraient été identifiés.

En tout cas, des agents fédéraux restés en Haïti pour surveiller les activités bancaires menées directement par Michel Martelly, ou par d’autres en son nom, ont laissé croire que Sweet Mickey possède encore plus d’argent qu’on n’avait cru. Puisqu’il n’avait jamais révélé les montants exacts qu’il a en banque. Et de surcroît, les responsables des banques où ses comptes sont en résidence (en Haïti) n’ont jamais cessé de donner le change aux enquêteurs.

Tout cela vient du fait que le président haïtien dissimule son argent en investissant gros dans l’immobilier. Par exemple, on savait qu’il avait construit sa villa sur la côte des Arcadins pour la bagatelle d’USD 7millions. Des sources bancaires fédérales ont fait savoir que le coût de cette construction serait plus proche d’USD 9 millions.

Lors d’une interview à Radio Métropole, la semaine dernière, M. Martelly a déclaré avoir obtenu un prêt de la Unimak en vue de financer la construction de cette luxueuse maison. Mais des enquêteurs fédéraux ont indiqué que Martelly avait plutôt plus de USD 20 millions à cette banque. Autant dire, l‘argent utilisé pour financer cette maison lui appartenait.

Les agents fédéraux ont découvert également que des dizaines de millions additionnels ont été investis dans l’achat et la construction d’autres maisons. Selon ces mêmes sources, Martelly a construit une maison pour sa fille, une autre pour son benjamin; une autre encore pour sa plus jeune fille. En sus d’autres maisons et immeubles qu’il a construits en association avec des membres variés de la famille présidentielle; ou encore avec des proches collaborateurs. Puisque, de l’avis des enquêteurs, nombre de maisons appartenant à Michel Martelly ont été achetées sous des prête-noms.

Par ailleurs, les agents fédéraux, qui suivent les activités financières et économiques du président Martelly, ont dit avoir repéré des transactions portant sur l’achat de maisons dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Sweet Mickey utilise ce procédé pour dissimuler son argent, qu’il place de moins en moins dans des banques, car craignant d’être identifié par les agents placés en Haïti.

Haïti Observateur 

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