Jean-Claude Duvalier, ancien président à vie d'Haïti
Par Rulx Valmé
Jean-Claude Duvalier est mort ce 4 octobre 2014, laissant derrière lui une kyrielle d’actes impunis perpétrés sous son régime par sa fameuse force de répression politique, Les Volontaires de la sécurité nationale (VSN), plus connus sous le sobriquet de Tontons Macoutes.
De 1957 à 1986, la dynastie des Duvalier a régné en maître et seigneur, tuant, massacrant, torturant des innocents, des familles, des prisonniers politiques, bâillonnant la presse, pillant les deniers publics, pour ne citer que ces méfaits.
L’émigration des cadres intellectuels a eu lieu sous Papa Doc dans les années 1960. C’est sous le règne du fils du tigre que les boat people ont commencé, dans les années 1980, époque où beaucoup de gens intrépides fuyaient Haïti pour aller vivre en Floride. Ces derniers préféraient être dévorés par les requins plutôt que de rester dans le pays.
Il ne faut pas oublier l’exode rural, au cours duquel de nombreux paysans ont abandonné leurs terres pour aller vivre dans la capitale. Le pays qui était surnommé La Perle des Antilles dans les années 1940 et 1950 est devenu la risée de toute la région caraïbe. En fait, un tigre ne saurait donner naissance à un mouton.
Bébé Doc l’avait déclaré lui-même lors de son accession au pouvoir : «Le fils du tigre est aussi un tigre», «Tel père, tel fils.» Il voulait envoyer un message clair à ses adversaires politiques : son règne n’allait être que le prolongement de celui de son père.
De retour au pays en janvier 2011, l’ancien président à vie d’Haïti n’a pu être jugé en dépit des plaintes déposées par les familles des victimes. Si la justice haïtienne a été incapable de le juger, la justice divine se chargera de lui.
Rulx Valmé, Montréal
Première publication Journal Métro ©
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