mardi 26 janvier 2016

La famille présidentielle de mèche?


La famille présidentielle 

«Qui ne dit mot consent», affirme le vieil adage. Depuis le coup de filet de la police qui a permis de démanteler un réseau de kidnappeurs, le journal Haïti Observateur ne cesse de faire état de proches du pouvoir qui seraient liés aux activités d’enlèvement. Les déclarations de Clifford Brandt, qui a vendu la mèche, ont éclaboussé la réputation des dirigeants. Qui plus est, le fils du président Martelly serait le no 6 du réseau, après Clifford Brandt et son beau-frère, le no 2, et la première dame ainsi que son fils auraient bénéficié des largesses de l’homme d’affaires pour le financement de leurs projets respectifs. Aucune réaction du gouvernement n’a démenti ces informations ou ces accusations.

Il est avéré que l’industrie du kidnapping en Haïti est très florissante, si bien que certaines gens de la bourgeoisie s’y adonnent.

Il n’est un secret pour personne que le kidnapping a fait beaucoup de mal au pays, aux familles de toutes les couches sociales, à la diaspora haïtienne, aux investisseurs, à la jeunesse haïtienne, aux universitaires et aux professionnels qui ont dû laisser le pays pour aller vivre au Canada, en France et aux États-Unis, aux rudes travailleurs qui se sont endettés pour payer leurs ravisseurs, etc. Pour toutes ces raisons, il est du devoir moral du premier mandataire de la nation d’intervenir pour apporter un démenti formel aux allégations mensongères – si c’est le cas – susceptibles de lui causer un préjudice moral. Évidemment, l’enquête suit son cours. Cependant, pour calmer les esprits et particulièrement ceux des victimes des kidnappeurs, une adresse à la nation s’avère nécessaire afin de dissiper les doutes que ces révélations pourraient entraîner.

Rulx Valmé, Montréal

Journal Métro de Montréal du 15/11/2012 page 27

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