Le président Jovenel Moïse fait fi des critiques et publie l’arrêté enlevant les privilèges et avantages de son prédécesseur Jocelerme Privert. Dans un arrêté présidentiel publié le 19 juillet 2017 dans le journal officiel Le Moniteur, no 113, le chef de l’État consacre désormais tous les avantages et privilèges uniquement aux anciens chefs d’État ayant été élus au suffrage universel.
« Considérant que le processus électoral concourt à la stabilité démocratique et au renforcement des institutions de la République et qu’il convient de l’encourager et de limiter toute utilisation abusive des deniers de l’État ; sur le rapport du ministre de l’Économie et des Finances et après délibération en Conseil des ministres : article 1er.- Sont réservés aux chefs d’État élus exclusivement au suffrage universel les privilèges et avantages prévus aux articles 2 et 3 de l’arrêté du 23 septembre 2015 relatif aux privilèges accordés aux anciens chefs d’État et de gouvernement », lit-on dans l’arrêté présidentiel portant la signature du chef de l’État, du Premier ministre et des autres ministres du gouvernement.
Selon l’article 2 de l’arrêté du 23 septembre 2015 « Tout ancien chef d'État ou de gouvernement dispose de : a) un secrétariat ; b) un service de sécurité rapprochée ; c) moyens de transport adéquats. » « Les frais de fonctionnement du secrétariat et du service de sécurité rapprochée ainsi que les dépenses d’entretien des véhicules mis à la disposition de l'ancien chef d'État ou de gouvernement sont à la charge de l'État », garantit l’article 3.
En revanche, Jovenel Moïse n’enlève rien aux privilèges et avantages des anciens chefs de gouvernement. Selon l’article 2 de l’arrêté, - il n’est en rien dérogé aux privilèges et avantages accordés aux anciens chefs de gouvernement par l’arrêté susmentionné.
L’article 7 de l’arrêté présidentiel du 23 septembre 2015 indique que les privilèges accordés aux anciens chefs d’État s'étendent sur une période de cinq ans consécutifs à la fin du mandat. Parmi les anciens présidents provisoires encore en vie, on peut citer Alexandre Boniface, Ertha Pascal Trouillot et Jocelerme Privert. Seul le dernier n’a pas encore cinq ans depuis qu’il a été au pouvoir. Ce qui laisse comprendre que la décision du locataire du Palais national ne concerne que M. Privert.
Des voix se sont élevées dans la société pour critiquer cette décision du président de la République. Pour l’ancien Premier ministre Évans Paul, c’est inélégant de la part de Jovenel Moïse.
Robenson Geffrard
Le nouvelliste
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