Wilson Laleau |
En utilisant son directeur de communication, Gérard Junior Mathieu comme prête-nom, l’ancien ministre des finances et aujourd’hui, maître à penser de l’équipe de Jovenel Moïse règle ses compte avec Mary Barton Dock à travers un article publié sur le site de la RTVC » : « En réaction à la déclaration intempestive et inopportune de Mary Barton Dock ».
En effet, au terme de son mandat en Haiti, la représentante de la Banque Mondiale est la toute première à oser dire publiquement au président Jovenel que l’éteau mis autour de lui par son directeur de cabinet Wilson Laleau le conduit droit au mur, car “sans vision claire”. Il est évident que dans ce cas, la Banque Mondiale s’est fait le porte-parole de la communauté internationale pour tirer la sonnette d’alarme et donner un message sans équivoque que le bateau Moïse risque de couler car sans gouvernail. Michel Martelly, n’avait-il pas aussi utilisé Scoop FM, il y a deux semaines, pour attirer l’attention sur les risques encourus par son dauphin.
Depuis la transition en janvier 2017, Wilson Laleau aux commandes impose ses recettes et formules de plus en plus questionnées par les institutions financières nationales et internationales. Il est aussi reproché à l’équipe recrutée par Wilson Laleau et aux ordres de ce dernier, de faire systématiquement obstruction dès qu’une idée ne sorte pas de ce cercle. Enfermé dans la “bulle-Laleau”, le Président persiste avec la caravane agricole qui engloutit les maigres recettes publiques sans un plan clair de retour sur investissement, ou le programme d’énergie qui donnera de l’électricité 24/24 mieux qu’en république dominicaine, dans deux ans, là aussi sans plan, etc.. Beaucoup d’idées sans plan qui ressemblent à de l’aventure ou des essais de laboratoire, comme Haïti en a connu beaucoup.
Jusqu’où pourra aller la république de l’improvisation Moïse-Laleau-Lafontant en s’enfermant dans cette bulle d’auto-satisfaction ou comprendra-t-elle finalement le précédent message de Michel Martelly et maintenant celui de la communauté internationale ? Dénoncer les échecs, les manquements ou la corruption de la communauté internationale suffira t-il pour redresser la barre ? Sinon, quelle est la prochaine étape du Palais après le début de cette guerre froide avec la communauté internationale ?
Personne ne contestera que cette communauté internationale a sa part de responsabilité dans l’échec haïtien, non plus les gouvernements antérieurs, mais ceci peut-il justifier qu’on gère le pays comme son butin de guerre, comme on veut, sans stratégie, sans plans, sans compte à rendre, sans résultats probants à atteindre.
Pierre Gérard
2 juillet 2017
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