Rosemond Pradel |
Le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens (FUSION), déplore que l’ex-président de la République Michel Martelly n’a appris aucune leçon de ses cinq années passées à la tête du pays. Ses propos déplacés indignes de tout homme qui se respecte à l’endroit d’une femme qui avait osé questionner ses déclarations et ses actions avaient occasionné le départ des ministres et secrétaires d’état d’un gouvernement. Un geste aussi fort et un message de réprobation aussi clair n’ont pas suffi à lui faire comprendre que de tels comportements étaient inacceptables venant de n’importe quel individu voir d’un chef d’état ou d’un ancien chef d’état qui semble-t-il croit que sa carrière politique n’est pas terminée.
Les propos vulgaires tenus à l’égard de deux journalistes bénéficiant d’une large audience dans l’opinion ont soulevé l’indignation et même le dégout chez plus d’un dans notre société. Par-delà la condamnation et la réprobation qui les ont accueillis, ces propos malodorants doivent nous interpeller tous, car ils sont symptomatiques d’un problème plus grave et plus profond qui ronge notre société. Comment toute une nation a pu accepter que son destin soit confié à un tel homme ?
Comment l’immense majorité des adultes en âge de voter ont pu par leur indifférence laisser le mouvement conduit par ce même énergumène contrôler toutes les avenues du pouvoir ?
Il faut se rendre à l’évidence, notre pays est malade. La jeunesse haïtienne est gravement menacée par cette déchéance morale, la perte de ses repères et de ses valeurs. Ces trois jours gras sont plus que révélateurs, nous avons de loin suivi celles et ceux qui n’ont rien trouvé à faire que de rire aux éclats en écoutant un ex-président trainer dans le caniveau des journalists.
La FUSION croit que la société haïtienne ne peut pas se contenter de condamner. Cet incident devrait être une occasion pour tout un chacun de prendre conscience que cette situation ne peut pas durer. Si nous ne faisons rien, l’avenir de notre jeunesse, donc de notre pays est menacé. La FUSION reste convaincue qu’il nous faut d’urgence mettre autour d’une table toutes les citoyennes et tous les citoyens préoccupés par cette situation, en vue de débattre sur le devenir de notre patrie commune. Le problème n’est pas que politique, économique ou constitutionnel, il est aussi moral. Pour nous en sortir tous ensemble, il ne saurait s’agir uniquement de débats sectoriels sur des sujets divers qui prendront une éternité, mais d’une réflexion globale sur tous les maux qui minent notre société et sur les solutions les plus appropriées.
Port-au-Prince, le 1er mars 2017
Rosemond PRADEL
Secrétaire Général
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