Vue de la manifestation du 26 juin des ouvriers des usines textiles pour l'augementation du salaire minimum |
Par Michelle Mevs
Nous sommes d´accord que la main-d'oeuvre du secteur textile a droit à un salaire adéquat lui permettant de vivre décemment. De même que la main-d'oeuvre au travail a droit à la protection sociale. (mais, ceci est un autre point à démêler ailleurs). Nous sommes d'accord avec son droit inaliénable de manifester, et, c'est également un devoir sans équivoque pour le patronat d'arriver à satisfaire aux besoins légitimes de sa main-d´oeuvre.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/haiti-les-ouvriers-des-usines-textiles-reclament-un-meilleur-salaire-26-06-2017-7089849.php#xtor=ad-1481423551
Néanmoins il faut cerner la réalité, et arriver à répondre à la question suivante en toute lucidité :
“Comment expliquer la menace de fermeture des usines textiles en réponse aux grèves pour motif d'augmentation de salaire en Haïti?” La réponse est brève et précise: Evidemment, il s'agit d'un facteur coût de la production des textiles produits en Haïti et de rentabilité de l'entreprise.
J'ajouterai toutefois que je ne crois pas que le patron haïtien soit de mauvaise foi, comme on le sous-entend sur facebook; loin de là! Le coût de production (éléments de prix de revient) renferme la solution à la possibilité d'augmentation de salaire sur place. Il est certain que le patron n'a aucun intérêt à fermer son entreprise, source de revenu et de profit pour lui aussi bien pour sa famille.
Le coût de production local, la compétition mondiale, le taux de change:
--Je sais que les frais généraux, le taux d'inflation, le prix du carburant, et les prix des services tel que le coût prohibitif des services de compagnies de sécurité, etc. sont excessivement élevés (compte tenu de la conjoncture actuelle).
---je sais également que les prix proposés par les clients aux producteurs textiles sont extrêmement bas vu la compétition mondiale dans de nombreux pays offrant ce service.
---Il est à noter également que le dollar américain reçu en paiement des labeurs effectués - dont le taux de change est en général bénéficiaire à qui détient le dollar-, et donc, cette valeur additionnelle que procure le change est en général mise à contribution dans le coût de production, inclus dans le prix de revient par article comme un élément important du coût de production. Il n'est pas, comme on le croit, passé subrepticement aux poches du patron.
Quand le client ou commanditaire étranger perd patience:
--Je sais également que le client qui place commande pourrait également perdre patience. Il pourrait être fort inquiet quand il risque des retards de livraison saisonale, au point de voir ses propres commandes, en amont, annulées. La grève en Haïti les inquiète - puisqu'elle pourrait les couper subitement du fournisseur habituel, étant lui-même en obligation contractuelle. D´òu les propositions patronales dans le sens de la négociation par le biais du secteur gouvernemental et ses invitations au calme et à la sérénité, suggérant en même temps, que le travail aux usines ne soit pas mis en mode -arrêt de travail.- Andy Apaid semble déterminé à trouver une entente. (voir son récent interview).
Tous ces facteurs sont à prendre en considération dans l'équation. Ces quelques points éclairent, du moins en partie, la position du patronat.
Nous sommes d´accord que la main-d'oeuvre du secteur textile a droit à un salaire adéquat lui permettant de vivre décemment. De même que la main-d'oeuvre au travail a droit à la protection sociale. (mais, ceci est un autre point à démêler ailleurs). Nous sommes d'accord avec son droit inaliénable de manifester, et, c'est également un devoir sans équivoque pour le patronat d'arriver à satisfaire aux besoins légitimes de sa main-d´oeuvre.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/haiti-les-ouvriers-des-usines-textiles-reclament-un-meilleur-salaire-26-06-2017-7089849.php#xtor=ad-1481423551
Néanmoins il faut cerner la réalité, et arriver à répondre à la question suivante en toute lucidité :
“Comment expliquer la menace de fermeture des usines textiles en réponse aux grèves pour motif d'augmentation de salaire en Haïti?” La réponse est brève et précise: Evidemment, il s'agit d'un facteur coût de la production des textiles produits en Haïti et de rentabilité de l'entreprise.
J'ajouterai toutefois que je ne crois pas que le patron haïtien soit de mauvaise foi, comme on le sous-entend sur facebook; loin de là! Le coût de production (éléments de prix de revient) renferme la solution à la possibilité d'augmentation de salaire sur place. Il est certain que le patron n'a aucun intérêt à fermer son entreprise, source de revenu et de profit pour lui aussi bien pour sa famille.
Le coût de production local, la compétition mondiale, le taux de change:
--Je sais que les frais généraux, le taux d'inflation, le prix du carburant, et les prix des services tel que le coût prohibitif des services de compagnies de sécurité, etc. sont excessivement élevés (compte tenu de la conjoncture actuelle).
---je sais également que les prix proposés par les clients aux producteurs textiles sont extrêmement bas vu la compétition mondiale dans de nombreux pays offrant ce service.
---Il est à noter également que le dollar américain reçu en paiement des labeurs effectués - dont le taux de change est en général bénéficiaire à qui détient le dollar-, et donc, cette valeur additionnelle que procure le change est en général mise à contribution dans le coût de production, inclus dans le prix de revient par article comme un élément important du coût de production. Il n'est pas, comme on le croit, passé subrepticement aux poches du patron.
Quand le client ou commanditaire étranger perd patience:
--Je sais également que le client qui place commande pourrait également perdre patience. Il pourrait être fort inquiet quand il risque des retards de livraison saisonale, au point de voir ses propres commandes, en amont, annulées. La grève en Haïti les inquiète - puisqu'elle pourrait les couper subitement du fournisseur habituel, étant lui-même en obligation contractuelle. D´òu les propositions patronales dans le sens de la négociation par le biais du secteur gouvernemental et ses invitations au calme et à la sérénité, suggérant en même temps, que le travail aux usines ne soit pas mis en mode -arrêt de travail.- Andy Apaid semble déterminé à trouver une entente. (voir son récent interview).
Tous ces facteurs sont à prendre en considération dans l'équation. Ces quelques points éclairent, du moins en partie, la position du patronat.
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