Guerby Dujour
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Le festival de tirs qui a plongé Port-au-Prince
dans la terreur dans la nuit de jeudi à vendredi, porte la marque des
anti-Privert. En clair, ceux qui jurent d'être toujours au pouvoir même au péril
de la République.
Que ne feront-ils pas pour plonger le pays dans le chaos et assauter les boucles du pouvoir en place dont ils n'ont pas le contrôle?
Que ne feront-ils pas pour plonger le pays dans le chaos et assauter les boucles du pouvoir en place dont ils n'ont pas le contrôle?
D'ailleurs c'est du déjà vu. En 1987, les macoutes avaient massacré des dizaines de gens qui s'apprêtaient à voter pour la première fois après trente ans de terreur d'état et d'infamie. Assoiffés encore du pouvoir qu'ils avaient du abandonner sous pression populaire, les macoutes ne concevaient pas qu'ils aient été écartés. Pour manifester leur courroux face à un tel état de fait, ces derniers avaient ouvert le feu en plein jour sur de paisibles citoyens qui voulaient dire non à l'obscurantisme à tout jamais, cartes de vote à la main.
Ce
sont ces mêmes massacreurs qui reviennent. Ils étaient dans les rues de Port-au-Prince
hier soir comme dans la nuit du 28 au 29 novembre 1987.
Tirer
sur des immeubles et des gens relèvent de leur thématique. Ce n'est pas pour la
première fois qu'ils sont retournés à leur vomissement. Tuer des gens, semer la
panique pour garder le pouvoir ou le reprendre lorsqu'il leur échappe, a
toujours été leur apanage.
En
1991, ils étaient encore là pour réaliser un coup d'état raté avec un tortionnaire
en tête, le fameux Roger Lafontant . Une ridicule tentative qui n'avait pas fini
sans effusion de sang.
Au
cours de la même année, ils avaient réajusté leur tir cette fois-ci pour ne pas
rater la cible. Leur coup d'état contre le président Aristide avait provoqué
des dizaines de milliers de morts.
En
2004, certains d'entre eux étaient avec les GNBISTES.
Mécontents
de ce qu'ils n'ont pas pu imposer leur Jovenel en 2015 par un kidnapping électoral,
les voici qui décident de tout dévaster d'avantage. Le pillage des fonds du
petro-caribe ne suffit pas, parait-il.
Il
n'y a pas longtemps que le gouvernement en place avait décidé d'interdire la
circulation des armes de manière temporaire. Les proches de l'ancien régime Tet
Kale s'y étaient catégoriquement opposé avant de crier au scandale, portant
ainsi le gouvernement à revenir sur la mesure.
Le sénateur
Antonio Cherami avait quant à lui fait état de circulation d'armes lourdes au
palais Législatif par des parlementaires proches de l'ancien régime Tet Kale il
y a seulement deux jours.
La
police, donc, n'a pas à chercher ailleurs les auteurs des fusillades du jeudi
23 juin 2016. A moins que Michel Ange Gédéon serait un intrus, "yon sepan
nan sein". Il n'y a pas l'ombre d'un doute que le crime est signé PHTK et
ses ouailles.
Guerby Dujour
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